Si l’armée russe atteint ses objectifs — que ce soit par une conquête pure et simple ou en transformant l’Ukraine en une « zone grise » perpétuellement instable — les conséquences ne s’arrêteront pas au Dniepr.
Aux portes de l’Europe se tiendrait alors une Russie gonflée de sa victoire, militairement renforcée, économiquement adaptée aux sanctions et suffisamment confiante pour tester la détermination de l’OTAN. Des pays comme la Moldavie et la Géorgie seront confrontés à un risque accru ; même les pays baltes, membres de l’Union, y seront exposés. L’Europe n’aura alors d’autre choix que de se réarmer à une vitesse vertigineuse, de déployer des forces le long d’une frontière beaucoup plus longue et de faire face à un conflit direct, le tout dans des conditions bien plus mauvaises qu’aujourd’hui.
Bonne nouvelle : si la Russie gagne en Ukraine, cela n'entrainerait pas une 3ème guerre mondiale. Non. Juste une guerre européenne.
Escalade.
Mon dieu. On est dans une partie de Civilization, sauf que c'est réel.
La Russie et la Biélorussie font des exercices de grande ampleur, baptisés "Ouest 2025" (brrr) juste à côté de la frontière polonaise, mais, faut pas s'inquiéter, c'est JUSTE un exercice.
La dernière fois que les deux pays ont fait ce type d'exercice, c'est JUSTE avant l'invasion de l'Ukraine.
J’ai l’impression que beaucoup de gens en Europe ne se rendent toujours pas compte à quel point cette guerre est proche d’eux. Dans la société et dans l’armée ukrainienne, on ne se fait pas d’illusions : cette guerre n’intéresse pas grand monde. Et c’est compréhensible, chacun à ses problèmes. Pourquoi les Français se soucieraient de notre guerre alors qu’ils viennent de nouveau de perdre leur gouvernement ? A moins que tout cela ne soit lié, à moins que nous ne parvenions à faire comprendre aux gens que ce qui est arrivé à l’Ukraine arrivera tôt ou tard à l’Europe.
Ah, si, si. Moi si. J'y pense tous les jours depuis 3 ans.
Et le paragraphe suivant est peut-être pire, dans la mesure où il n'anticipe pas vraiment des jours meilleurs :
Je crains que nous ayons largement dépassé le stade où la Russie peut être arrêtée. Elle peut être ralentie, mais je ne pense pas qu’elle puisse être arrêtée. Cela ne signifie pas que tout est sans espoir. Mais mon dernier film se termine par cette question : et si cette guerre durait jusqu’à la fin de nos vies ? Il y a une force à reconnaître que notre monde a changé. A reconnaître que si nous fermons les yeux, la guerre ne disparaîtra pas. A accepter qu’il y ait des milliers de chars russes en fabrication et des dizaines de milliers d’enfants russes auxquels on enseigne dans les écoles qu’un jour, ils partiront en guerre sainte contre l’Otan et contre l’Europe.
En clair : même si Poutine meurt demain, ça ne changera pas grand chose.
Une autre raison parmi toutes celles qui devraient inciter à se battre pour l'Ukraine : c'est un laboratoire pour les guerres de demain. Le sous-texte, c'est que la Russie ne s'arrêtera pas à l'Ukraine.
Au cours des deux dernières années, la guerre a complètement changé. Tout dépend désormais de la technologie. On peut défendre le terrain à l’aide de systèmes robotiques, d’intelligence artificielle, de nouveaux types de drones, qui sont constamment développés et testés. [...] La ligne de front est devenue un terrain d’essai pour les technologies des pays qui soutiennent la Russie. Ils se préparent ainsi à leurs propres guerres. Donc les Ukrainiens ne combattent pas seulement les Russes, mais également les pays qui testent leurs armes, qui serviront aussi à attaquer l’Europe demain.
Les hôpitaux doivent se préparer à faire face à des situations de crises et un possible "engagement majeur" de la France d’ici mars 2026. C’est ce que préconise une instruction du ministère de la Santé adressée aux directeurs des agences régionales de santé le 18 juillet et révélée par Le Canard enchaîné.
Eh ben c'est rassurant ça dites moi.
OH PUTAIN.
C'estpasflippantdutoutsupermerci.
Le kit contient une liste d'une dizaine de produits jugés indispensables, entre bouteille d'eau, lampe torche et allumettes. L'Union européenne propose aussi la création d'un "jour de préparation nationale".
Objectif : "éviter les mouvements de panique". Euh... 'ttendez. Rien qu'avec votre annonce, je suis déjà paniqué...
"Je mets en alerte tous ceux qui s’amusent à la guerre de studio. Nous, les Français sommes extrêmement vulnérables. Il suffit d’un coup à la Hague, un coup sur la centrale de Nogent ou un coup dans la vallée du Rhône et il n’y a plus de France. Donc ça vaut la peine qu'on s'interroge avant de rouler des mécaniques et de provoquer tout le monde", estime l'Insoumis. "Ma direction, c’est la paix et je l’assume.
Je ne remercie pas M. Mélenchon de venir alimenter mes cauchemars... (même si, sur ce point, il a raison ; le livre que je lie est certes un roman, mais il est foutrement crédible - encore que, il a tort sur UN point, et pas des moindres : c'est extrêmement limitatif de dire "il n'y a plus de France" ; un coup bien placé à La Hague, et il n'y a plus d'Europe).
L'article qui va vous foutre les chocottes.
Je déconne pas. Ce n'est pas juste du ohlala ma pauv' dame la monde va mal : c'est plutôt long, argumenté, sourcé. Donc flippant.
Les Européens seraient avisés de prendre au mot le ministre russe de la Défense lorsqu’il envisage, en présence de Vladimir Poutine, la possibilité d’un conflit avec l’OTAN en Europe d’ici à dix ans.
[...]
La Russie, pays de 140 millions d’habitants, déploie désormais 570 000 hommes sur le terrain ukrainien, contre 150 000 au début de son invasion. De sources officielles, l’Ukraine, pays d’aujourd’hui 22 millions d’habitants, dispose pour sa part d’une armée de 880 000 hommes. Les pertes humaines et matérielles sont colossales des deux côtés. Mark Rutte, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, estime que le nombre de tués et de blessés a dépassé le million. En 2024, année particulièrement meurtrière, la moyenne mensuelle des personnels militaires mis hors de combat se situait entre 30 000 et 35 000 hommes pour chaque camp.
Je vous renvoie à ce que je disais il y a quelques mois sur le fait que l'Ukraine, n'ayant pas les mêmes capacités à trouver de la chair à canon que la Russie, avait déjà perdu...
Quelle que soit l’issue de la négociation russo-américaine, il faut, pour l’avenir de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe tout entière, prendre la mesure du danger, y sensibiliser les opinions publiques, se préparer à l’éventualité d’un conflit avec la Russie et l’empêcher autant que possible de se remettre en ordre de bataille.
Des bons de la défense nationale.
Comme avant chacune des précédentes guerres mondiales.
« Je vais lui dire : 'Au fond, tu ne peux pas être faible face au président Poutine. Ce n'est pas toi, pas ta marque de fabrique, ce n'est pas ton intérêt' », a expliqué le président français. « Comment ensuite être crédible face à la Chine si tu es faible face à Poutine ? », a-t-il encore fait valoir. « La deuxième chose à dire : 'Si tu laisses l'Ukraine prise par Poutine, la Russie sera inarrêtable pour les Européens', car elle 'va récupérer l'Ukraine et son armée, qui est l'une des plus grandes d'Europe, avec tous nos équipements, y compris les équipements américains. C'est une faute stratégique énorme' », a encore plaidé le chef de l'État, qui veut convaincre Donald Trump que « c'est son intérêt de travailler avec les Européens en ce moment ».
Ah, merde. Je n'avais pas vu les choses comme ça. Cela étant, je ne pense pas que l'argumentaire de Macron, ou des autres dirigeants européens, soit de nature à faire changer Trump d'avis. Déjà parce qu'on ne peut pas raisonner un rhinocéros. Ensuite parce que je suis profondément convaincu, pour dire les choses rapidement, que Trump est pro-Poutine, qu'il ait été élu avec son soutien (Cf. le procès avorté des malversations russes lors de l'élection de 2016) ou pas.
Bon, ça sent la fin.
Ce compromis reviendrait à céder temporairement les zones contrôlées par l’armée russe, presque 18 % de l’Ukraine. En contrepartie, Volodymyr Zelensky exige la protection de l’OTAN sur le reste du territoire. Une ligne rouge pour Vladimir Poutine…
La question de l'adhésion à l'OTAN est redoutable : si l'Ukraine adhère à l'OTAN, la prochaine guerre russe contre ce pays (parce que vous pensez vraiment qu'il va s'arrêter là, le psycho du Kremlin ? Tant qu'il gagne, il joue) sera une guerre contre l'OTAN.
Et une guerre contre l'OTAN, ben... vous voulez qu'on se gâche une belle matinée comme celle-ci à envisager les conséquences ?
Les ingérences de la Russie sont "un poison qui cherche à manipuler l'opinion" et peuvent être "notre nouvelle guerre mondiale"
Je n'aime pas du tout, mais pas du tout ces éléments de langage. A croire qu'ils la veulent, Macron et lui, cette 3ème guerre mondiale. On s'amuse pas à provoquer à fou furieux bordel, on ne PEUT PAS gagner à ce jeu là.
"Cette escalade permanente peut avoir de graves conséquences." Vladimir Poutine a donné le ton, mardi 28 mai, alors qu'un débat agite les alliés de l'Ukraine sur l'usage d'armes occidentales livrées à Kiev contre le territoire russe. "En Europe, en particulier dans les petits pays, ils doivent réfléchir à ce avec quoi ils jouent. Ils doivent se souvenir qu'ils sont bien souvent des Etats ayant un petit territoire et une population très dense", a prévenu le président russe, agitant à demi-mot la menace nucléaire.
Ca. Va. Mal. Finir.
Des fois, j'ai un peu la rage de ne pas être né 20 ou 30 ans plus tôt.
L'Ukraine va tomber. C'est une certitude, reste à savoir dans combien de temps.
Toujours dans Brief.me (j'ai 2-3 jours de retard) :
L'Ukraine va tomber.
Qui sera la prochain pays attaqué ?
Je pense qu'à ce stade l'important n'est pas de démontrer que l'appareil d'Etat russe (c'est à dire Poutine et quelques hauts responsables) ment, mais quel intérêt il en retire ; j'en viens même à me demander s'ils n'ont pas sciemment laissé commettre l'attentat pour servir leurs desseins. Et ça me fait flipper.
"un fort parfum de Caesar"
Ça sent la guerre, oui :(
Lisez l'article en pensant aux années 30. C'est terrifiant : au fond, ce n'est que de la propagande.
Au départ, la France a cru pouvoir aider l’Ukraine avec les stocks et a compté sur les États-Unis, mais 24 mois plus tard, elle se rend compte que ça ne suffit pas. Depuis janvier, l’aide américaine pour l’Ukraine diminue, il y a même la menace qu’elle s’arrête si Donald Trump arrive au pouvoir aux États-Unis, en novembre 2024. Pour résumer, selon plusieurs experts, on bascule d’une guerre de stocks à une guerre de capacité industrielle.