Prendre acte de la bonne fortune économique de Trump (même si l'héritage Obama y est pour beaucoup), du soutien dont il bénéficie parmi ses électeurs, est-ce concéder à Trump ? Est-ce soutenir Trump ? Est-ce oublier une seule seconde le danger que sa brutalité et son égoïsme représentent potentiellement pour la paix mondiale, et sa nocivité avérée pour l'équilibre écologique de planète ? Non. C'est simplement dire ce qui est. C'est simplement dire que le réel est complexe, désespérément complexe.
A la suite de quoi son ministre de la Défense, James Mattis (qui décrit Trump comme un homme dont le niveau de compréhension est « celui d'un écolier de CM2 ou de 6e ») lui aurait expliqué : « Nous faisons cela afin d'éviter la troisième guerre mondiale ».
Encore combien d'années à tenir déjà ?
Dans une tribune anonyme publiée dans le New York Times, un haut responsable gouvernemental américain décrit comment les collaborateurs du président s'escriment à limiter les conséquences potentiellement désastreuses de certaines de ses décisions impétueuses.
via Liandri
Après une floppée de couvertures sexistes au possible, cette pépite :
"Une star de téléréalité surévaluée rencontre Kim Kardashian"
Vu sur Twitter :
Les relations internationales, selon Donald Trump : tu respectes tes engagements (l'Iran) tu es puni. Tu joues la surenchère (Corée du Nord) tu obtiens ce que tu veux.
Raclure.
(et sinon, on reparle du massacre de Las Vegas ?)
Un film à voir, conseillé par un collègue.
Articles dans la même veine :
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Quand-Retour-vers-le-futur-2-imaginait-Donald-Trump-au-pouvoir
http://www.premiere.fr/People/News-People/De-Maman-j-ai-encore-rate-l-avion-au-Prince-de-Bel-Air-l-incroyable-carriere-d
Quand l'administration se met à contrôler le langage, tous les fantasmes dystopiques sont permis..
via Seb
Vous parlez de mouvements « antiracistes » et c’est bien l’enjeu : de plus en plus d’Américains comprennent qu’il ne suffit plus de ne pas être racistes, il faut aussi être antiracistes. Certains donnent du poing dans les manifestations, mais ils sont marginaux. La plupart des militants agissent au sein d’associations pacifistes, pour les droits civiques, les droits de l’homme, la défense des immigrés et des minorités sexuelles ou de genre, ou bien encore contre la brutalité policière. Ce dernier sujet préoccupait particulièrement Black Lives Matter et il faut dire qu’ils ont plus que jamais des raisons de s’inquiéter et de se mobiliser : Trump a invité les policiers à plus de brutalité lors des interpellations et le ministère de la Justice a non seulement mis fin à toutes les procédures mises en place par l’équipe Obama pour surveiller les agissements des commissariats les plus enclins à l’arbitraire racial, mais il vient également de réautoriser l’équipement en armement paramilitaire des forces de l’ordre. Les Américains parlent de « recipe for a disaster » ; les rares garde-fous hérités de la période post-Ferguson ayant été levés, on peut en effet craindre le pire.
La réaction du président américain, comme souvent erratique et imprévisible, menace désormais de cristalliser contre lui une indignation qui dépasse largement le camp de ses opposants politiques. Dès le lendemain des affrontements de Charlottesville, Donald Trump a renvoyé dos à dos les deux camps, condamnant de la manière la plus ferme « cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant, a-t-il martelé, de diverses parties ».
Devant le malaise et l’indignation provoqués par cette déclaration, le président américain a semblé changer d’attitude. Lundi 14 août, la Maison Blanche rendait publique une déclaration assurant que sa condamnation de la veille incluait « bien sûr, les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan, les néonazis et tous les groupes extrémistes ». Mais le naturel est revenu au galop, mardi.
Comme exaspéré par les multiples commentaires jugeant sa réaction tardive et ambiguë, M. Trump a réitéré son premier jugement. Depuis sa Trump Tower new-yorkaise, il a réaffirmé qu’il y avait eu, à Charlottesville, « des torts des deux côtés », mettant sur le même plan l’extrême droite et une extrême gauche (une « alt left » inventée pour l’occasion) « très très violente ». L’un des responsables du Ku Klux Klan n’a pas tardé à saluer cette condamnation des « terroristes de gauche », tandis que plusieurs responsables des républicains, et jusqu’au chef des marines, dénonçaient ce nouveau revirement.
C'est trop beau, je partage.
Ah ben voilà. Comme ça c'est clair, merci.
Dis, tu ne voudrais pas écrire dans le journal des fois ? Parce que mis à part le costume de miséreux de Macron et la non-révélation des tares de ses ministres, le niveau n'est pas bien élevé, et on ne nous explique surtout pas grand chose.
Je peux poser une question conne ?
Je pose une question conne.
Je serai ravi de voir Trump se faire jarter, le problème n'est pas là, mais j'aime bien comprendre. En quoi est-ce trahir un secret d'Etat que de révéler à un... allié ? en tout cas un pays avec lequel on n'est pas en guerre et avec lequel on est censé "combattre le terrorisme" (modulo le fait qu'ils se marchent allégrement sur les pieds dans les faits et que tout ça c'est plus une bataille d'influence que de la lutte contre le terrorisme, mais j'arrête, cette parenthèse est beaucoup trop longue) une menace potentielle ?
Ils avancent deux arguments principaux, l'un religieux, l'autre sécuritaire. «Pas d'homme dans les toilettes des filles», martèlent-ils sur les réseaux sociaux ou dans les rassemblements.
De toute façon, tout ce qu'il est possible de faire en matière de réaction, ils le feront, n'est ce pas ?
Une réflexion intéressante -comme toujours- de Xavier de La Poret au sujet du mème Tiny Trump :
Mais voilà, une fois qu’on a bien rigolé, se pose une question : quelle est l’efficacité politique de cette mise en scène du ridicule du puissant ? Je repense à ce que disait Michel Foucault dans son cours du 8 janvier 1975 [PDF] au Collège de France : « Le détenteur de la majestas, de ce plus de pouvoir par rapport à tout pouvoir quel qu’il soit, est en même temps, dans sa personne, dans son personnage, dans sa réalité physique, dans son costume, dans son geste, dans son corps, dans sa sexualité, dans sa manière d’être, un personnage infâme, grotesque, ridicule […] Le grotesque, c'est l'un des procédés essentiels à la souveraineté arbitraire. »
Si l’on en croit Foucault, le pouvoir supérieur est celui qui impose son grotesque. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, grotesque et ridicule n’affaiblissent pas, ils renforcent. Ainsi, je me demande parfois si des campagnes comme celles-ci, loin d’affaiblir Trump, ne participent pas à le renforcer, car ce qu’on dit ainsi de lui en creux, c’est qu’il réussit à nous imposer ce ridicule (et que, dans un contexte démocratique, il le fait avec le soutien de ceux qui l’ont préféré au sérieux des adversaires). Et on se souvient de cette autre phrase de Hugo dans "Napoléon le Petit" : “Peu lui importe d’être méprisé, il se contente de la figure du respect.”
Bien trouvé. Vraiment bien trouvé. L'intelligence collective du web fait des merveilles parfois.
TIL : Trump est taré. Ah non, merde, ça on le savait déjà.
TIL : le site officiel national @sweden, est tenu chaque semaine par un citoyen suédois différent.
EDIT : explications de l'intéressé : c'est parce qu'il a vu un reportage sur Fox News.
Le monde glisse vers le chaos dans un grand éclat de rire. J'ai l'impression d'être un personnage d'une pièce de Ionesco.
EDIT 2 : à propos de @sweden (via Red beard)
Le compte a été ouvert en décembre 2011, par l’Institut suédois, une organisation qui dépend du ministère des affaires étrangères, et dont la mission est de promouvoir le pays à l’étranger. Chaque semaine, un citoyen en devient le curateur. « On s’est dit qu’en laissant les gens s’exprimer, avec leurs origines, leurs expériences et leurs perspectives, nous donnerions une image bien plus réelle de la diversité en Suède », explique Emma Randecker, responsable du projet. N’importe qui peut nommer un curateur. Un comité passe ensuite les candidats au crible. Pendant une semaine, ils sont libres, « à condition de ne pas enfreindre la loi, faire de la publicité, ou divulguer des informations qui pourraient mettre en danger la sécurité d’autrui », précise la responsable.
Depuis la création du compte, les curateurs ont posté 165 000 tweets. Un seul a été retiré : un dessin du très controversé Lars Vilks, représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien. « Il avait été posté par un curateur à titre informatif, pour illustrer le propos, mais la photo du curateur qui a pris le relais a commencé à circuler sur Twitter », raconte Emma Randecker.
La responsable du projet tient néanmoins à rappeler l’indépendance d’@sweden : « Il s’agit de montrer par les actes que la Suède défend la transparence et la liberté d’expression, même si ce n’est pas toujours agréable. » Par exemple, quand une curatrice présente, en janvier 2016, ses excuses à Israël au nom de la Suède, qui a reconnu l’État de Palestine deux ans plus tôt. Le ministère suédois des affaires étrangères a vu rouge. L’Institut suédois a maintenu le tweet et refusé de censurer.
http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2017/02/21/sweden-le-compte-twitter-de-la-suede-tenu-par-les-citoyens_5083249_4497271.html
Paranoïa, complotisme, rumeur de guerre, de chantage... Chouette époque. Si un seul de ces points s’avérait vrai, ce serait déjà grave, mais s'ils le sont tous...
Dans un long message publié sur son compte Instagram, le chanteur a encore une fois prouvé tout son engagement en révélant des informations compromettantes sur Donald Trump qu'il aurait acquises lors de discussions avec des amis travaillant à Washington (US).
«1. Le dossier russe sur Trump est réel. 100% réel. Le gouvernement russe le fait chanter, non seulement pour s'être fait uriner dessus par des prostituées russes, mais également pour des choses beaucoup plus graves.
- L'administration Trump est de connivence avec le gouvernement russe et l'a été depuis le premier jour.»
Déchaîné et plutôt sûr de ses sources, Moby ne s'arrête pas là:
«3. L'administration Trump a besoin d'une guerre, très probablement avec l'Iran. Pour le moment, ils envoient des navires au large du pays dans l'espoir que l'un d'eux soit attaqué, ce qui donnera un prétexte aux États-Unis pour une invasion.»
«4. Il y'a des complots au sein de la droite politique pour destituer Trump. Il est un frein à leur levée de fonds et à leur notoriété. Les frères Gop et Koch [deux familles très impliquées dans la vie politique américaine] et d'autres groupes de droite ont bien l'intention de se débarrasser de lui. Les agences de renseignement américaines et du monde entier sont horrifiées par l'incompétence de l'administration Trump et travaillent à obtenir des informations qui mèneront à des licenciements, et finalement, à l'impeachment [procédure de destitution].»
Et en guise de conclusion:
«J'écris ces choses pour que quand / si ces choses se produisent, il y ait à l'avance des archives publiques. Ce sont vraiment des temps horribles et déconcertants, car nous avons un président incompétent et essentiellement contrôlé par une puissance étrangère.»
Bonne initiative.