Et on en est là, devoir passer pour une cinglée pour avoir la paix.
Putain il y a quoi d’incompréhensible dans le non ?!?
Cette vidéo n'est PAS drôle, merci. C'est juste effrayant de devoir en arriver là.
Pas tout neuf, mais je ne l'ai découvert qu'hier : le consentement sexuel expliqué avec l'analogie d'une tasse de thé. Très efficace.
Si vous faites du thé et que vous en proposez à quelqu’un qui accepte, il n’y a pas de problème.
Si vous proposez du thé à une personne qui n’est pas sûre de vouloir en prendre, il ne faut pas décider à sa place, ou la faire boire de force. En effet, le simple fait d’avoir fait cette tasse de thé ne vous donne pas le droit absolu de voir cette personne la boire.
Si la personne à qui vous proposez du thé répond « non, merci », alors, ne lui faites même pas de thé, ne lui faites pas boire du thé de force, ne l’engueulez pas parce qu’elle ne veut pas de thé !
Si quelqu’un accepte du thé, et refuse par la suite : vous serez bien sur embêté-e d’avoir fait du thé pour rien, mais personne n’est obligé de boire du thé s’il ou elle n’en a pas envie !
Bon, si ça marche mieux en expliquant avec de l'argent, y'a qu'à faire ça.
via Kevin
Encore un article sur le problème du consentement au cinéma.
Alors que Chloé rend visite à Louis dans son cabinet, ce dernier commence à la toucher. L'héroïne refuse de se laisser faire. Elle proteste, mais le jumeau continue sans se soucier de son malaise, et la force physiquement. Il lui met alors violemment la main dans la jupe, ignorant encore et toujours les protestations de la jeune femme qui ne parvient pas à se débattre. Mais peu à peu, Chloé se laisse faire et commence à prendre plaisir aux attouchements de Louis.
Cette scène est un exemple typique de la culture du viol au cinéma. En filmant cette scène de la sorte, François Ozon sous-entend que le consentement n'est pas forcément nécessaire au bon déroulement d'un rapport sexuel. Et sous couvert d'une trame narrative qui illustre l'agressivité du personnage de Louis, la scène suggère que Chloé a en fait été excitée par cette violence.
Pfff... Y'a encore du boulot hein. Bien content que cette merde n'ait pas eu la palme d'or.
Le consentement, c'est un début, et c'est même indispensable pour ne pas devenir un violeur. Mais encore faudrait-il s'intéresser à ceux que veulent les femmes.
L'obsession autour du consentement réduit les femmes (puisque ce sont surtout les femmes) à un machin binaire qui dit oui ou non – une pure réaction, jamais une force créatrice. Dans un monde idéal, ces histoires de consentement seraient hors-sujet parce qu'une femme qui a envie de baiser serait actuellement en train d'attraper votre tête pour la placer stratégiquement entre ses jambes.
[...]
Bref. Tout ça se passe dans un monde idéal, sans slut-shaming. Dans un monde où une femme qui prend les devants ne se ferait pas traiter de traînée – et ne prendrait pas le risque d'être violée pour ses initiatives. Je l'ai déjà écrit, je le répète : à chaque fois que vous prononcez le mot « chaudasse » ou que vous jugez « gentiment » une nana entreprenante (vous êtes gentil, hein ? Si bien élevé) : vous créez les conditions de la misère sexuelle.
Cet article a une suite ici : http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/la-gamification-du-consentement-sexuel-est-sur-nous-alerte/51475
Que la séduction puisse être un jeu ? Oui. Absolument. Mais qu'on gagne à tous les coups ? Bah non. Sinon ce jeu est faussé, et ennuyeux, et indigne. Si vous aimez jouer, vous ne pouvez pas vouloir gamifier le consentement sans gamifier l'opposition et le conflit. Parole de femme en chair : il faut être deux pour jouer.
Et c'est vrai que les poupées/robots/esclaves sexuelles évoquées dans l'article sont quand même vachement flippantes (mais moins que les mecs qui s'en servent quand même).
via Bronco
Un excellent article, sur des thèmes qui doivent commencer à vous être familiers. Merci à Margaux pour le partage et, comme elle, je vous incite vivement à le lire en entier !
Non, l’alternative est de reconnaître l’immensité du travail à accomplir pour débarrasser les mecs de leurs attitudes toxiques envers les femmes. J’ai passé deux bonnes décennies à essayer de me déprogrammer, à comprendre quelque chose qui, rétrospectivement, devrait être évident pour toute personne décente. Changer ses actions est la partie facile ; changer ses désirs prend des années et des années. C’est la différence entre faire un régime et entraîner son corps à ne pas avoir faim.
En attendant, il est trompeur de penser qu’un mec qui ne voit pas la ligne claire entre le consentement et l’agression est un fou. Notre culture a volontairement brouillé ces lignes et a entraîné cet homme à éprouver de la honte s’il traîne trop d’un côté ou de l’autre. Nous devons enseigner aux enfants que le consentement est important depuis le tout début. Maintenant, mettons de côté ce sujet déprimant et profitons de cette extrait de Ratatouille. Dans cette scène, le héros embrasse une fille de force, elle sort une bombe lacrymogène pour le repousser, et ensuite se rend compte qu’elle adore ça :
On a beaucoup, beaucoup de boulot.
Alors c'est "marrant" que le texte se termine sur l'exemple de ratatouille : nous avons vu ce film en famille il y a 10 jours à peu près et, signe de mon évolution ? maturation ? de ma prise de conscience ? J'ai été choqué par cette scène, qui ne m'avait pourtant pas posé de problème lorsque je l'avais vu au cinéma en 2007...
Oh, et j'ajouterais bien que Colette (la fille du film) est aussi victime du syndrome Trinity : une fille compétente qui, au final, sacrifie sa carrière au profit d'un nigaud sans talent doté du charisme d'une huitre morte, et dont elle est tombée amoureuse parce qu'il l'a embrassée de force. Pfiou. Et pour quelle raison ? Parce qu'il -shazaaam- l'élu... Ouais, on a vraiment beaucoup de boulot.
"Non, c'est non. A priori, c'est clair, et tout le monde comprend "non". Mais quand on en vient au consentement sexuel, une curieuse notion apparait : la "zone grise". "
via Alda
Les petites BD sont excellentes.
Des T-shirts sérigraphiés avec ce logigramme, ça marcherait peut-être ?
via http://adrian.gaudebert.fr/feed/?qjX8mg