L’intelligence artificielle générative n’augmentera jamais nos capacités, pas plus qu’elle ne nous remplacera au travail. Son but premier est ailleurs : il s’agit avant tout de mieux nous exploiter. Analyse d’un rapport de l’organisation Data and Society.
Précaires, isolés et invisibilisés par les plateformes, les travailleurs de données sont aussi discrets qu’essentiels. Sans eux, pas de ChatGPT, Midjourney ou Gemini.
A l'occasion du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle qui se déroule à Paris lundi et mardi, France 2 dédie une soirée spéciale à l'IA, avec la diffusion d'un documentaire sur la face cachée de ce processus technologique.
Depuis Nairobi, l'artiste Quentin Sombsthay dévoile les coulisses d'un univers cru, loin des paillettes des entreprises de la Silicon Valley.
Pour moins de deux dollars de l’heure, les salariés avaient pour mission de labelliser des "dizaines de milliers de bribes de texte" inappropriés explique le Time. Un travail de fourmi qui a laissé les travailleurs traumatisés. "C'était de la torture", témoigne l’un d’entre eux au magazine. Plusieurs employés ont déclaré devoir lire entre 150 et 250 passages de texte par roulement de neuf heures, certains décrivant des scènes de pédophilie, de meurtre, de torture ou encore d'inceste. Un accompagnement par des conseillers en "bien-être" leur était proposé, mais ces séances étaient rares et peu effectives selon les salariés.
Une situation réfutée par Sama, l’entreprise sous-traitante en charge de la prestation, qui a néanmoins décidé de rompre précipitamment son contrat avec OpenAI quatre mois plus tard. Présente au Kenya, en Inde et en Ouganda, l’entreprise est spécialisée dans l’étiquetage des données pour les géants de la tech, comme Google ou Microsoft. Bien que Sama affirme fournir un "travail digne aux personnes qui en ont besoin", elle n’en est pas à son premier scandale. Le sous-traitant avait déjà été au centre d’une enquête du Time en février 2022. Le média avait alors dénoncé les conditions de travail éprouvantes des salariés, là aussi au Kenya, chargés de modérer et supprimer les contenus violents ou interdits du réseau social Facebook.
Derrière les technologies soit disant "intelligentes", il y a des humains, souvent mal traités et sous payés.
Rappelez-vous : les IA, les ordinateurs sont CONS. Ils ont besoin d'un cerveau humain pour corriger ce qu'ils piochent "sans filtre" sur internet.
Elles ont tourné avec des stars comme Booba, Niska, Guy2Bezbar, Gims ou encore Gazo. Mais pour Ruby, Shayna, Gabie, Olivia ou Lihliaa, modèles vues des millions de fois dans des vidéos où la démonstration de richesse fait partie des codes, l’argent est très loin de couler à flots.
Peu payées, payées en retard ou pas payées du tout ; à moitié à poil dans le froid sans même un verre de café... Bienvenue dans la face obscure du rap français.
Dans un récent billet, The Sun fait ainsi état d’une situation délirante, dans les entrepôts britanniques. Les travailleurs auraient – le conditionnel est presque nécessaire pour ne pas se décrocher la mâchoire – à uriner dans des bouteilles. Pas par plaisir : simplement, leur pause pipi pourrait être décomptée de leur salaire, si elle est trop longue.
Et le salaire n'est pas mirobolant :
la plupart des employés perçoivent un revenu de 7,35 £ journalier
Bon. Quand est-ce qu'on arrête d'être complices de ces esclavagistes et qu'on décident une fois pour toutes, de ne plus acheter sur Amazon ?
L’histoire édifiante de cette jeune singapourienne ne doit pas nous distraire de la vraie nouvelle : Trump a externalisé la préparation de plusieurs supports de campagne à des tacherons numériques recrutés via des plateformes de « Digital labor », et cela de façon récurrente. L’arme secrète de la victoire de ce candidat raciste, misogyne et connu pour mal payer ses salariés s’avère être l’exploitation de travailleuses mineures asiatiques. Surprenant, non ?
Hey, à quand un @sexe ou un Mediapartement d'à côté ? ^^
J'adore la chute :
Ça demande juste de prendre notre courage à deux mains. Peut-être même qu'un seule suffira.
J'avais mis de côté un article sur la violence dans le milieu du porno, mais c'était il y a longtemps (environ 5 ans av. Shaarli, autant dire la préhistoire) ; il faudra que je tente de le retrouver.
A propos du "Mechanical turk" d'Amazon.
"Vous croyez que les entreprises qui vous vendent des transcriptions de réunion minute ont recours à des logiciels superperfectionnés ? Eh bien non, elles ont recours au Turc mécanique d’Amazon, à des petites mains éparpillées dans monde entier qui pour presque rien transcrivent en quelques minutes des petits morceaux de la réunion, des morceaux qui sont découpés par des algorithmes, distribués par des algorithmes, puis ré-assemblés ensuite par des algorithmes."
Le Mechanical Turk d'Amazon, qu'est ce que c'est : remplir de micro-tâches moyennant de micro-salaires.
Deux textes à lire sur l'envers du décor Amazon... ceux qui ont suivis les épisodes précédents n'apprendront rien, c'est juste une piqûre de rappel.
Lu en diagonale ; même pas étonné tant ce qui ressort de l'article est devenu une antienne trop de fois répétée ; cadence infernale, surveillance, droits élémentaires des salariés bafoués...
Certes, oui, Amazon est un excellent exemple de société qui gagne du pognon. Mais pour ce qui est des employés motivés et heureux, c'est une autre paire de manches, quand on connait un petit peu la réalité derrière les clics : http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/06/08/cachent-les-hangars-damazon-243021
Il me déçoit Obama, mais c'est peut-être un mal pour un bien : j'ai enfin compris qu'on ne pouvait rien d'espérer d'aucun homme politique. AUCUN.