Le premier jour de paix, d'Elisa Beiram : roman Chambers compatible, mais des fois, il faut choisir.
Oupas.
Je vous balance cette critique telle quelle, si ça peut vous donner envie de lire ce court et plutôt chouette roman de SF. Oupas. Ou pas de SF. Vous me direz.
Quelqu'un a beaucoup aimé Libration, de Becky Chambers (le tome juste après L'espace d'un an) ; je vous les conseille fortement également.
Sur le message politique d'Herbert quand même bien brouillé :
(en gros il a des théories de droitard bien sale, mais ses œuvres ne soutiennent pas totalement ses théories - quand ça part pas en portnawak total)
“Attention aux hommes providentiels, ne leur abandonnez pas tout votre esprit critique”, c’est un excellent message. Le truc, c’est qu’il y a deux soucis dans la manière dont est délivrée ce message par Frank Herbert dans Dune.
Le 1er, et le plus gros souci, c’est que Paul et son fils Leto ont une excellente raison d’être des tyrans : ils voient l’avenir, et ils y voient l’extinction de l’humanité s’ils ne font pas leur empire dictatorial. Ce qui est un argument plutôt recevable quand même.
[...]
Du coup, ils [Paul et Leto II] sont moins des acteurs qui font des choix dégueu, que des pions contraints par un dilemme assez cornélien. Ils sont pas des ordures, ils sont des sujets de tragédie qui ne peuvent échapper à leur destin. Ils sont vertueux… Dans le fond… ils ont raison.
S'ensuit tout un passage sur le républicanisme de Herbert, sa détestation de Kennedy et le fait que son œuvre semble paradoxalement le dédouaner.
Rappel également de l'homophobie dégueulasse d'Herbert (il a renié son fils homo), le personnage ouvertement homosexuel (et pédophile, ben voyons) de Dune c'est... le baron Harkonnen.
Surtout, au-delà de la pertinence de son analyse… Ben… Paul, c’est pas un mec qui cherche à conquérir le pouvoir, c’est justement un mec qui cherche à y échapper, et quand il s’y retrouve quand même, il fait des horreurs. L’inverse de ce qu’il voulait dire, lol...
Dans cet article, Herbert dit aussi qu’à part “méfiez vous des messies”, il donnera pas + de réponses à ce qu’il faut lire dans Dune. Et d’ailleurs la fin du tome 6, c’est “ils sont tous resurrected, en fait ils étaient dans une boule à neige, dsl j’ai pas de conclusion oups mdr”
La fin de Lost, quoi. Le genre de fin qu’on fait quand on comprend plus ce qu’on écrit et qu’on sait plus où on va… Certes, il devait y avoir un septième bouquin, mais bon, si vous avez lus les 6, vous savez que ça semblait compliqué de terminer sur un truc cohérent…
[...]
Pas surprenant que ça donne quelque chose de totalement déstructuré. Et si le propos est déjà bancal dans les premiers bouquins, les derniers, c’est quelque chose. A nouveau, si vous les avez lus, vous savez...
Je me sens un peu moins mal à l'aise et imposteur (c'est pas tout à fait le terme que je cherche mais vous voyez l'idée) à ne pas (tout) comprendre de Dune et à trouver qu'il y a quand même beaucoup de charabia. (C'est marrant, je me suis la même remarque hier dans le cadre du travail quand ma cheffe a dit tout haut à propos d'une production de la direction que c'était du charabia ; ouf : ce n'était pas juste moi qui était con. C'est ça le syndrome de l'imposteur ? Mis bout à bout avec le fait que mon travail commence à me sortir par les yeux... Mais j'arrête de digresser)
Mes 2 cents vu le peu que je connais et de Dune et d'Herbert : oui, le pouvoir rend fou (pour dire les choses simplement). Et on le sait au moins depuis Montesquieu. Les films de Villeneuve ne sont peut-être pas "parfaits" mais :
1/ ils sont esthétiquement superbes
2/ déso, mais le message est bien passé : la fin de Dune 2 ne laisse aucune place à l'ambivalence ; on peut même situer le moment précis dans le film où Paulo commence à vriller (avec toutes les ambiguïtés évoquées ci-dessus : est-ce qu'il a vraiment le choix etc.), et la fin est très claire : c'est non seulement la guerre, mais la guerre sainte.
Approchez, venez-voir nos merveilleuses versions de la fin du monde. Choisissez celle qui vous plait !
Allez, j'ai pondu un truc rapidement sur la trilogie du Problème à trois corps, je vais pouvoir mater la série l'âme en paix.
Je vous en conjure, si vous avez l'intention de regarder cette série, lisez les livres avant.
Déjà parce que vous n'aurez plus envie après, et sans doute aussi parce que si je vois tout à fait comment on peut adapter le 1er livre (et comment ça peut être grandiose si c'est bien fait), si je vois à peu près comment on peut adapter le second (et comment ça peut être très triste si c'est pas taillé au poil de cul parce que ça commence déjà à partir loin), je vois surtout très bien comment on peut se planter pour le 3ème. Oh oui, je vois bien.
TL;DR : il y a de fortes suspicions qui inclinent à penser que les organisateurs chinois des derniers Hugo awards (un prestigieux prix couronnant les œuvres de SF), aient censuré préalablement certaines œuvres, les empêchant de concourir, pour ne pas risquer de déplaire au gouvernement chinois.
Pour moi, cette liste se divise en 3 catégories :
Han ! Je veux le voir, je veux le voir, je veux le voir !
Je radote, je sais, mais lisez vite les 3 pavés de la trilogie de Liu Cixin avant de tenter de regarder la série, voire de regarder le trailer.
Allez, à-lire-un-jour-avant-de-mourir (parce que avant la retraite, hum, bon).
via Riff
Putain, mais quelle immonde connard.
Note pour ce soir : retirer tous les Dans Simmons de ma PàL.
via Riff
Cool, une liste de livres à lire !
J'en ai déjà lu quelques uns (Silo, L'anomale, La horde du contrevent, Le problème à trois corps...) dont j'ai pu parler ici, d'ailleurs. Il y en a un bon paquets qui me tentent (les Becky Chambers notamment)... et pas mal totalement inconnus. Et c'est cool.
Il y a évidemment les qualités littéraires des textes traduits mais surtout Becky Chambers est une des figures de proue d’un nouveau sous-genre de la science-fiction. On appelle ça le hopepunk. Cet oxymore qui mêle ensemble le mot « espoir » et le mot « punk » est né il y a une dizaine d’années. Il refuse le fameux « No futur » et croit que le changement humain dans nos sociétés reste possible. Le hopepunk se concentre sur les émotions et les sentiments de ses personnages, sans pour autant tomber dans un optimisme béat.
Nouveau sous-genre de la SF : le hopepunk.
J'ai de plus en plus envie de lire ce qu'elle écrit.
Je me demande comment il est possible d'adapter en série un tel sommet de la SF. Alors, dans l'expectative, n'attendez pas d'être déçus : lisez les livres !
Auteur : Liu Cixin
1/ Le problème à 3 corps
2/ La forêt sombre
3/ La mort immortelle
Temps de lecture estimé : 3 mois. Vous me dites fin septembre ce que vous en avez pensé.
Vous vous rappelez que je vous disais qu'une série adaptée de la trilogie Silo était en préparation ? Eh bien ça y est, on a une bande-annonce, et ça a l'air plutôt chouette !
Mode Julien Lepers : "Je dis oui oui OUI !"
Surtout pour Quitter les Monts d'automne, dont nous parlions l'autre jour sur Mastodon.
Et par contre-coup, ça me donne envie de découvrir ceux que je n'ai pas encore lu.
David Benioff et Dan Weiss, les créateurs et coscénaristes de la série Game of Thrones, adaptée des livres de G.R.R. Martin, ont annoncé leur intention de s'attaquer à un autre classique de la littérature moderne. Ils adapteront en série, pour la plateforme Netflix, la trilogie de romans Le Problème à trois corps de l'auteur chinois Liu Cixin.
J'avais loupé ça. C'est... waouh. A l'instar de Fondation sur Amazon Prime, je me demande bien ce que ça peut donner, même si la période sur laquelle se déroule le récit dure à peu près 3 siècles (pas complètement sûr, je ne suis qu'à la moitié du 3ème tome... plus de 900 pages quand même).
J'essaierai de parler de cette trilogie à l'occasion. Mais en gros, si vous aimez la hard SF, et que vous ne craignez pas les longueurs et/ou les références sinisantes (et ça change des références occidentalo-centrées, c'est plutôt rafraîchissant) : foncez.
Bref, les femmes lisent de la fantasy, et les hommes de la SF.
=> pourquoi ?
Dans cet univers, les Hommes ont satisfait beaucoup de leurs rêves, que ce soit l’allongement extrême de leur longévité, grâce à des traitements avancés de rajeunissement, ou les modifications et améliorations de toutes sortes de leurs apparence et métabolisme, par perfectionnements mécaniques (implants, prothèses, …) ou par l’ingénierie génétique. Malgré cela, l’Humanité n’a pas trouvé de réponse à l’une de ses plus anciennes questions. Est-elle seule dans le vide sidéral ? C’est la poursuite acharnée de ce questionnement qui ramènera les Inhibiteurs, ces machines issues de l’aube de la galaxie aussi mortelles qu’anciennes. Elles semblent avoir été conçues pour éradiquer toute forme de vie intelligente.
J'ai entendu parler de cette saga dans une critique sur Mass Effect ; c'est vrai qu'il y a pas mal de points communs, ça donne envie de la lire.
Cadeaux de dernière minute ou petit plaisir égoïste : voici notre sélection des dix meilleurs livres de science-fiction parus en 2021. À offrir à vos proches, amis, collègues… Ou pourquoi pas à vous-mêmes !