A lire, en entier.
Pénurie cachée, consignes sanitaires fantaisistes, propositions d’importations négligées, stocks toujours insuffisants, entreprises privilégiées : basée sur de nombreux témoignages et documents confidentiels, une enquête de Mediapart révèle la gestion chaotique au sommet de l’État, entre janvier et aujourd’hui, sur la question cruciale des masques. Et les mensonges qui l’ont accompagnée. Les soignants, eux, sont contaminés par centaines.
Alexander consulte la littérature scientifique. Le composant lacrymogène utilisé en France est le 2-Chlorobenzylidène malonitrile. Comme il est considéré comme arme chimique, son emploi est interdit dans le cadre de conflits armés. Pas pour le maintien de l’ordre. Pour le biologiste, le verdict est clair, cette molécule, une fois présente dans le sang, libère du cyanure. Plusieurs études, depuis 1950, l’affirment. Aucune ne dit le contraire. Mais ce poison est également présent dans les cigarettes et dans une multitude d’aliments. Sa dangerosité est donc une question de dosage. Comment le mesurer ?
[...]
Les résultats des premiers prélèvements confirment bien la présence importante de cyanure, mais n’en donnent pas le dosage précis. Le 8 juin, à Montpellier, l’équipe perfectionne son protocole. Alexander, les trois médecins et quelques complices se font eux-mêmes cobayes de leur expérience. Ils testent leur sang avant la manifestation puis après. Les résultats sont édifiants. La communauté scientifique considère l’empoisonnement au cyanure à partir de 0,5 mg par litre de sang et sa dose mortelle à 1 mg. Parmi les personnes testées, deux affichent des taux voisins de 0,7 mg par litre.
Tu filmes les manifestants et/ou les streets médics en train de se faire charger ou tabasser ? GàV
Tu fais des analyses pour quantifier le niveau de dangerosité des gaz lacrymogène ? GàV
Tu possèdes des études des années 50 démontrant ladite dangerosité ? Perquisition, destruction
Tu souhaites informer la population (manifestants ET policier) du risque auquel les uns et les autres sont exposés ? GàV, enquête préliminaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" (sic).
Des commentaires ?
La fatigue de ces derniers jours extrêmement chargés et la décharge de stress font ruisseler un torrent ininterrompu de larmes sur mon visage. J’éprouve un profond sentiment de trahison. Un coup de poignard dans le dos, gratuit, mensonger et tellement injuste. Je suis dévastée. Mettre toute mon énergie à défendre simplement les personnels soignants et les patients, pour finir par être calomniée… Je me bats pour que tous les citoyens, des gens comme lui [Patrick Cohen] ou ses proches, ne passent pas quarante-huit heures sur un brancard. Il me dégoûte.
Outre le mensonge grossier de l'éditocrate et de Martin Hirsch, il y a le procédé digne des dictatures staliniennes :
Ils ont ainsi procédé à un montage sur mon ancienne vidéo, sans le préciser, pour passer à l’antenne cette phrase isolée afin d’abonder leur propos.
C'est abject. Mais étonnant, vraiment ?
Petite consolation :
Plusieurs journaux n’ont pas tardé à rétablir la vérité, parmi lesquels Libération, Le Monde, Mediapart, Le Huffington Post, qui a publié ma lettre de réponse à Patrick Cohen. Gabriel Attal, lui, bancal dans ses bottes, avait déjà supprimé son tweet.
Épilogue :
Dans la suite de son livre, Sabrina Ali Benali explique comment elle a été contactée par la Société des journalistes de France Inter, afin de constituer un dossier pour la direction juridique de France Inter, et contraindre Patrick Cohen à reconnaître son erreur et s’excuser. Mais, soutenu par la direction, Patrick Cohen a refusé. Le démenti n’aura jamais lieu. Pire : le médiateur de Radio France s’est enfoncé un cran dans la bassesse, en évoquant notamment les « mensonges de l’interne » et en expliquant que « France Inter (et d’autres médias) a été abusée.
En fait, "radio de service public", ça veut dire : "contrôlé par le gouvernement".
Il s’agit d’une illustration parfaite de l’absence de séparation entre pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire. La justice n’est pas indépendante, elle applique les lois – qui sont elles-mêmes décidées par les gouvernements.
via OpenNews
C'est quoi cette phrase attribuée à Goebbels déjà ? Ah oui, plus le mensonge est gros, plus les gens y croient. (oui, j'atteins le point Godwin alors qu'il n'est même pas 10 heures, la journée commence bien)
« Ceux qui nous frappent utilisent le Darknet et des messages chiffrés », a ainsi affirmé Bernard Cazeneuve, sans apporter d’éléments concrets à l’appui d’une telle déclaration.
Pourquoi est-ce un mensonge ?
Or cette affirmation n’est pas étayée. Elle serait même contraire au contenu d’un rapport de 55 pages produit par le ministère de l’Intérieur lui-même, quelques semaines après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, relayé cette semaine par le New York Times. Selon le quotidien américain, le rapport indique que les enquêteurs n’ont trouvé trace d’aucune utilisation de messageries chiffrées, les organisateurs des attentats ayant plutôt adopter une méthode plus traditionnelle à base de téléphones jetables.
Ensuite parce qu’il est hélas de notoriété publique (et depuis longtemps) qu’il suffit d’avoir quelques contacts dans les milieux délinquants pour se procurer facilement des armes de guerre qui ont circulé dans toute l’Europe
Le protocole étant aussi simple à comprendre que long à expliquer, je préfère autant recopier l'extrait de l'article :
"Pour cela, ils ont choisi de tester leur honnêteté, après leur avoir lu l'une de ces quatre histoires :
Le Lièvre et la Tortue : une histoire sans rapport avec la vérité ni le mensonge
Pinocchio : l'histoire d'un enfant dont le nez s'allonge quand il ment
Le Garçon qui criait au loup : l'histoire d'un enfant qui ment tout le temps, affirmant avoir vu un loup ; un jour, un loup arrive et plus personne ne le croit ; l'enfant est dévoré
George Washington et le cerisier : l'histoire d'un enfant qui coupe un cerisier à la hache ; lorsque son père lui demande de lui dire la vérité, il avoue et n'est pas puni, mais il sait qu'il doit désormais être honnête.
Ensuite, un chercheur entame un jeu de devinette avec un enfant, placé dos à une table, sur laquelle il a posé un jouet qui émet des sons facilement identifiables. Il lui demande de deviner quel est le jouet. Une fois que l'enfant a deviné, il en met un autre, qu'il prend soin de cacher, avant de laisser l'enfant seul une minute. A son retour, le chercheur lui dit, selon l’histoire qu'il lui a lue :
Le Lièvre et la Tortue : "Je vais te poser une question, et je veux que tu me dises la vérité, d'accord ?"
Pinocchio : "Je vais te poser une question, et je ne veux pas que tu sois comme Pinocchio. Je veux que tu me dises la vérité, d'accord ?"
Le Garçon qui criait au loup : "Je vais te poser une question, et je ne veux pas que tu sois comme le garçon qui criait au loup. Je veux que tu me dises la vérité, d'accord ?"
George Washington et le cerisier : "Je vais te poser une question, et je veux que tu sois comme George Washington dans l'histoire. Je veux que tu me dises la vérité, d'accord ?"
Avant de lui demander : "Est-ce que tu t'es retourné et as jeté un œil au jouet pendant que je suis parti ?"
Surprise : seulement un tiers de ceux qui se sont retournés, et à qui on a lu une histoire dans laquelle les menteurs étaient punis (Pinocchio ou Le Garçon qui criait au loup) – ou l'histoire qui n'a rien à voir avec le mensonge (Le Lièvre et la Tortue) – ont avoué avoir triché. En revanche, la moitié des enfants qui s'étaient retournés et à qui l'on avait lu l'histoire de George Washington, qui n'est donc pas puni, ont avoué avoir menti."
Je me demande dans quelle mesure cela est représentatif, s'il faut vraiment en tirer des conclusions. Même si pour ma part, j'ai tendance à penser que ne pas prendre les enfants pour des abrutis et leur expliquer clairement et simplement (à adapter en fonction de l'âge, bien sûr) les conséquences de leurs actes, c'est quand même plus efficace et aussi plus honnête que de passer par la métaphore du nez de Pinocchio.
Qui a évité à Serge Dassault la levée de son immunité parlementaire ? On ne connait pas tous les noms mais ce ne devrait pas être trop difficile : 13 votes contre, 12 votes pour et 1 (très courageuse) abstention. On connait les membres du bureau du Sénat (http://www.senat.fr/senateurs/bureau.html) et on connait les 12 qui ont votés pour. Donc...
EDIT : pas si simple... Rue89 qui a pris connaissance de ce blog relève que : "Treize sénateurs ont voté « contre », douze « pour » et l’un d’eux s’est abstenu. Or, les socialistes (neuf sénateurs) disent collectivement avoir voté « pour », les trois communistes également, l’écolo et le radical de gauche, un temps pointés du doigt, se défendent d’avoir protégé l’industriel. Cela ferait donc 14 voix « pour ».
Il y aurait donc au moins deux menteurs à gauche. " http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/09/a-sauve-soldat-dassault-248886
Serviles ET menteurs. Ça fait beaucoup.
C'est écœurant.
Article sauvegardé dans respawn : http://sammyfisherjr.net/respawn/index.php?public&publicget=2013-07-30-15-23-08