Notre test express sur 3 modèles achetés en grandes surfaces et en parapharmacie montre qu’après 10 lavages en machine à 60 °C, les masques chirurgicaux, théoriquement à usage unique, gardent d’excellentes capacités de filtration.
Bonne nouvelle !
Neuvième mois de pandémie, donc, et il faut qu’une infirmière en CFA alerte un généraliste, que celui-ci interpelle un ministre sur les réseaux sociaux, pour que les pouvoirs publics communiquent enfin sur la dangerosité d’un dispositif conçu à tort comme protecteur contre le coronavirus. Tandis qu’en prime time à la télévision le porte-parole du gouvernement, incapable d’expliquer clairement aux gens comment porter un masque, participe activement à la diffusion d’idées fausses sur les modes de contamination. Tout va bien. On a bien progressé depuis le début de cette pandémie. J’ai hâte de voir la suite. Ou pas.
Allez, encore une pour la route.
Pour la société savante, édicter des règles trop contraignantes sur le lavage des masques grand public peut être contre-productif.
Bravo, belle réactivité. Vous avez mis combien de temps à vous adapter à la vraie vie des vrais gens ? 3 mois ? 4 ?
"C'est exorbitant 95 centimes. Alors évidemment, avant la crise, j'ai été regarder les prix qui étaient pratiqués, c'était 10 fois moins", fustige ce vendredi 1er mai sur franceinfo Lionel Maugain, journaliste à 60 millions de consommateurs et auteur d'une enquête parue jeudi 30 avril dans le magazine sur le prix des masques. Pour lui le prix plafond des masques chirurgicaux est beaucoup trop élevé. L’impossibilité de se déplacer pour faire jouer la concurrence et baisser les prix va engendrer des abus selon le journaliste.
Ah, ce n'était donc pas qu'une impression de mézigue : le masque à 95 cts, c'est du vol.
Pourquoi donc ce soudain changement de cap ? Comment une mesure jugée non nécessaire pendant si longtemps est-elle soudain devenue utile ? Selon les informations recueillies par la cellule investigation de Radio France, l’utilité de ces masques a toujours été reconnue par les autorités de santé, mais il leur était impossible de communiquer dessus tant que l’état des stocks ne permettait pas à la population de s’en procurer. Insister sur l’efficacité du port de masques pour le grand public aurait pu provoquer une ruée qui aurait placé dans une situation encore plus difficile des professionnels de santé qui souffraient déjà d’une pénurie. C’était également très risqué politiquement. Comment, en effet, expliquer qu’un masque protège si on n’est pas capable d’en fournir à la population ?
Le gouvernement prétend qu’il était impossible de prévoir le besoin en masques. C’est faux. Pour parer au risque de pandémie, une usine bretonne, près de Saint-Brieuc, était chargée de produire des dizaines de millions de masques FFP2. Abandonnée sous le quinquennat Hollande, l’usine est définitivement fermée en 2018. Ses machines sont vendues au prix de la ferraille, puis détruites.
"Gouverner c'est prévoir"
Un milliard de masques ! C’est le besoin estimé par l’Agence nationale de santé publique, en mai 2019, en cas de pandémie grippale affectant 30% de la population. Dans le document retrouvé par Santé & Travail, les experts recommandaient aussi de constituer des stocks minimaux, avec un système de distribution simple.
A lire, en entier.
Pénurie cachée, consignes sanitaires fantaisistes, propositions d’importations négligées, stocks toujours insuffisants, entreprises privilégiées : basée sur de nombreux témoignages et documents confidentiels, une enquête de Mediapart révèle la gestion chaotique au sommet de l’État, entre janvier et aujourd’hui, sur la question cruciale des masques. Et les mensonges qui l’ont accompagnée. Les soignants, eux, sont contaminés par centaines.
Si les masques ne protègent pas, pourquoi les soignants en ont-ils besoin ? Ce n’est pas pour éviter d’infecter les malades comme lors d’une opération chirurgicale, c’est bien pour se protéger des malades déjà infectés. Si la priorité des masques est évidemment pour les soignants qui en manquent cruellement, et personne ne le contestera, qu’on ne nous dise pas que le masque ne protège pas. Mais de qui se moque-t-on ?
Ah, ça commence à se voir qu'on s'est foutu de la gueule du monde ?
Il y a dix ans, la France disposait d'un milliard de masques chirurgicaux et environ 600 millions de masques FFP2. Quand le coronavirus a commencé à monter en puissance sur notre territoire, l'Hexagone n'avait plus, en tout et pour tout, que 140 millions d'exemplaire des premiers. Une situation due à des choix économiques, à une stratégie de court terme et à une confiance aveugle en la production chinoise.