Sur les bibliothèques territoriales. La lecture publique dépend des collectivités territoriales (locales, départements, communes, intercommunalités). Depuis la loi Robert de 2021, il est interdit de fermer les bibliothèques départementales ou de ne plus les entretenir ou de ne plus les faire fonctionner (je n'y croyais pas, mais c'est l'article 9 :O ). Les bibliothèques doivent accueillir tout le monde, gratuitement, y compris pour la consultation (seulement les bibliothèques municipales et intercommunales, articles 2 et 3 de la loi Robert). Fakir expose que la biblio qu'il visite reçoit des SDF, des télétravailleurs, des gamins qui jouent à la console de jeux, des demandeurs d'asile, etc., que la biblio propose un kiosque à journaux, de mater des films, héberge des ateliers et des conférences. Bref, il parait que l'époque de la bibliothécaire à chignon, de la salle où on dit chut, etc. (je paraphrase Fakir) est révolu, que les biblios sont désormais plus des tiers-lieux. J'avais lu des choses allant dans ce sens sur la rivière de shaarli et je continue à ne pas y croire. La dernière fois que j'ai mis les pieds dans une biblio municipale, c'était silence total exigé, films en noir et blanc d'il y a > 50 ans, etc. De même, je me souviens d'un article plutôt récent du Canard enchaîné relatant qu'un maire avait fait retirer des titres de presse de la biblio municipale après qu'ils l'eurent critiqué. J'imagine aussi qu'il y a de grandes disparités territoriales (genre la console de jeux, peu de biblios doivent la proposer)
Ah, ah, tu m'as bien fait rigoler.
Je confirme, il faut que tu retournes, d'urgence, dans une bibliothèque municipale.
Après, les maires (ou autres petits marquis locaux) qui abusent de leur pouvoir, il y en aura toujours.
Cette campagne de censure menée par les conservateurs du pays a connu un nouvel élan le 28 août 2022 avec la Senate Bill 775 entrée en vigueur dans le Missouri. Cette loi indique que toute œuvre mise à disposition des étudiants dans les écoles ne doit pas posséder de contenu explicite sous forme de photos, dessins, vidéos ou images générées par ordinateur.
L'American Civil Liberties Union of Missouri (ACLU) expliquait à Spectrum News que les soutiens à cette loi sont extrêmement organisés et cherchent "à mettre sous silence les points de vue des communautés marginales en préconisant de retirer les livres comprenant des auteurs ou personnages non blancs et LGBTQ+."
La loi stipule également que c'est le personnel scolaire et des bibliothèques qui peut être tenu responsable dans le cas où des livres interdits seraient accessibles – le risque encouru étant une amende de 2000 dollars et un an de prison. En plus de cela, on peut imaginer la polémique qui entacherait l'image d'une école refusant de se plier à la législation, motivant les établissements à appliquer la loi.
Une réflexion intéressante sur la place des pseudo-science en bibliothèque.
Refuser d’accueillir des ouvrages pseudoscientifiques est-il une forme de censure ?
[...]
Les divers points de vue d’un débat scientifique ont leur place dans les bibliothèques, mais les thèses représentées doivent se baser sur des recherches et pas sur du charlatanisme ou autres messianismes. Nos bibliothèques n’ont pas à favoriser la diffusion de contenus pseudoscientifiques. Au contraire, nous devrions souligner leur manque de valeur scientifique jusqu’à preuve du contraire.
Aujourd’hui, le romancier est remonté : « Il y en a marre de tondre le tondu : cette idée de redevance sur les lectures publiques ne tient compte ni de la réalité des besoins ni de l’organisation. Quand des gosses viennent dans une bibliothèque, c’est tout naturellement, parce qu’ils sont là, qu’on va leur lire des textes, leur faire découvrir. »
Que les bibliothèques doivent « signaler à l’avance qu’elles vont faire faire une lecture, tout cela n’est pas sérieux. Les gamins en banlieue, on a besoin de les accueillir avec des livres : je suis absolument opposé à cette idée ». Alors, imposer une redevance sur la lecture publique, « c’est non. Et oui, je signe cette pétition. », affirme Daniel Pennac.
Purée, y'a des génies quand mêmes. Des gens qui sont capables de prétendrent qu'ils militent pour la promotion de la littérature et pour défendre lesintérêts des écrivains, et qui dans le même temps souhaitent mettre en place les outils de la destruction de l'accès du public à cette même littérature. Bravo. Champions.
Et merci monsieur Pennac <3
Un arrêt de la CJUE vient confirmer la possibilité pour les bibliothéques de prêter des livres électroniques, mais il crée au final autant de contraintes qu'il ouvre de possibilité, à cause de ses aspects limitatifs.
Alors, si sur le plan des usages et des contraintes techniques, il n’y a pas lieu de se réjouir outre-mesure de l’arrêt de la CJUE, il n’en demeure pas moins déterminant et essentiel, car il énonce deux principes cruciaux pour le prêt numérique en bibliothèque : celui du droit des bibliothèques à prêter des livres numériques sans obtenir par voie de contrat le consentement préalable de l’éditeur et celui de la rémunération des auteurs au titre du prêt.
Voir aussi l'article de Calimaq : https://scinfolex.com/2017/11/11/droit-de-pret-numerique-en-bibliotheque-et-si-on-arretait-avec-les-mythologies/
Comment organisait-on une bibliothèque dans les années 50 ? Grâce à une vidéo exhumée d'archives, voici un intéressant témoignage sur les modalités du travail de l'époque. Ainsi à l’époque, la classification et la recherche des livres se faisaient grâce à des centaines de cartes, soigneusement rangées.
Dans les années 50 ? On faisait encore comme ça au début des années 2000... P'tits cons.
Plutôt que d’augmenter les capacités d’accueil des bibliothèques universitaires, le gouvernement préfère demander à celles-ci de mettre en place un système d'information en temps réel sur le nombre de places libres.
Sur smartphone. Comme pour les parkings.
C'est complétement con.
Ah les gueux. Pardonnez moi de ne pas écrire le fond de ma pensée, je n'ai que des jurons en tête pour l'instant.
Juste pour garder la trace de la folie de ces tarés. C'est marrant hein, tous les livres qui les dérangent sont ceux où il est question de différence sexuelle. Non seulement je n'arrive même pas à comprendre pourquoi ça leur pose problème à ce point, mais en plus, ils demandent le retrait de certains ouvrages sans même les avoir lus, juste en se fiant au titre : http://twitpic.com/dv3hc3/full
Quel gâchis :(
En même temps, la conception même de cette bibliothèque est une gabegie de A à Z : abriter des collections patrimoniales dans des tours, déjà ça se pose là... (la plupart des grandes bibliothèques modernes de conservation sont enterrées ou semi-enterrées) ; il a fallu rajouter les fameux panneaux en bois après coup, pour protéger les collections de la lumière... et accessoirement aussi les humains qui y travaillent.
Pour ce qui est de l'eau, même sans compter les problèmes de canalisation, les sous-sols sont ruisselant (je l'ai visitée il y a une quinzaine d'années) : on est à la fois sous le niveau et à côté de la Seine, c'est aussi simple que ça...
Dispersion du patrimoine culturel, économies sur le dos de la science et de la recherche, censure... pas joli, joli le Canada.
Perte pour le futur de ressources scientifiques : "Résolu à démanteler plusieurs bibliothèques scientifiques pour des raisons budgétaires, le gouvernement canadien est accusé d'avoir dispersé ou mis au pilon des documents rares, certains irremplaçables pour la recherche en sciences de l'environnement."
Censure : "« Le gouvernement assure que seuls les documents présents en double ont été distribués mais de ce que j'ai pu voir, le processus s'est fait sans contrôle, poursuit ce scientifique qui a requis l'anonymat, le gouvernement imposant depuis 2008 aux chercheurs fédéraux de faire viser leurs déclarations publiques par leur ministère de tutelle."
Le but ? A votre avis ? "Par exemple, pour éviter que des découvertes gênantes ne soient faites sur l'exploitation des hydrocarbures, on ferme les laboratoires d'écotoxicologie. Cela fonctionne désormais comme cela au Canada et c'est extrêmement grave. Nous dérivons vers une pétrodictature."
Vous ne voudriez pas foutre le feu aux livres jetés dans les conteneurs ? Juste pour l'image, dites...
J'aime ce gars :)
Sur la lecture : "C'est que les parents peuvent, en dépit de leurs bonnes intentions, détruire le goût de la lecture chez un enfant, en imposant leurs choix littéraires. Empêcher un enfant de lire ce qu'il aime est le meilleur moyen de le frustrer."
Sur les bibliothèques : "Fermer les bibliothèques, c'est comme « stopper les vaccinations », a lancé Neil Gaiman."
+1 Je suis également abonné à la bibliothèque, je n'achète presque plus de livres. Après, je ne peux pas dire pour autant que je m'en fiche...
Découvert via http://emporioefikz.tumblr.com/post/60925994055/steampunktendencies-cathedral-of-books-george : la bibliothèque George Peabody. Elle appartient à l’université Johns Hopkins de Baltimore. http://en.wikipedia.org/wiki/George_Peabody_Library
Son site : http://www.peabodyevents.library.jhu.edu/photogallery.html
On peut facilement truover un grand nombre de photographies sur Google : https://www.google.com/search?q=George+Peabody+Library&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=418wUsKtHtT40gXH44DwAw&ved=0CEAQsAQ&biw=1280&bih=899
Et il y a pas mal de photos sympas sur Reddit également : http://fr.reddit.com/search?q=George+Peabody+Library
Peut-on sérieusement parler de respect de la vie privée sur Twitter ? Si vous ne voulez pas vous exposer, ne vous servez pas de Twitter, c'est aussi simple que ça... Article au demeurant très complet et très documenté, comme toujours.
L'accès à internet est un droit fondamental, consacré par le Conseil Constitutionnel. Alors pourquoi les bibliothèques obligent-elles leurs lecteurs à s'identifier pour consulter un internet par ailleurs filtré ?