Hein ? Quoi ? Le masculin n'est pas neutre ? Oh, surprise, ô traitrise de woke !
Ah non M. Finkielkraut, calmez-vous, c'est le CNRS qui le dit.
De fait, le français met à notre disposition différentes stratégies permettant une meilleure représentation des femmes et des minorités de genre dans ses usages. Il est possible de distinguer deux types de stratégies.
D’une part [...] le recours à des termes épicènes, c’est-à-dire des termes qui ne varient pas en fonction du genre. [...] Cela passe aussi par l’usage de mots génériques tels que « personnes » ou « individus ». Également par des formules englobantes avec des singuliers collectifs : « l’équipe » (ou l'orchestre, la population...)
[...]
D’autre part, les stratégies dites « féminisantes »
Ah, on me signale le placement en PLS de M. Finkielkraut.
qui reposent notamment sur la féminisation des noms de métiers, de fonctions et de qualités : « professeur » = « professeure » ; « Madame le directeur » = « Madame la directrice » ; « L’écrivain Virginie Despentes » = « L’écrivaine Virginie Despentes ». Autre exemple, la double flexion, également appelée « doublet », qui consiste à décliner à la fois au féminin et au masculin les mots : « les lecteurs de cet article » = « les lecteurs et les lectrices de cet article »
[...]
Pour le cerveau, le masculin n’est pas neutre
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« Nous avons fait lire à nos sujets un court texte portant sur un rassemblement professionnel et leur avons demandé d’estimer le pourcentage d'hommes et de femmes présents à ce rassemblement. Lorsqu’il s’agissait d’une profession non stéréotypée – c’est-à-dire exercée de manière égale par des hommes et des femmes – et lorsque nous avions recours au masculin dit “générique”, les sujets sous-estimaient la proportion de femmes dans le rassemblement. En revanche, lorsque nous utilisions une double flexion, les sujets estimaient un ratio correspondant au ratio effectif dans la société. »
Le fait d’être écrivain « tout court » (sans étiquette) reste pour elle, en France, l’apanage d’écrivains français blancs et de sexe masculin. « Dans ce qui reste un bastion masculin », la qualité littéraire est jugée, « l’universel » est pensé à partir de représentations masculines.
[...]
Beaucoup d’encre a coulé, notamment autour de la parution du Manifeste pour une littérature monde en français, sur la distinction problématique entre « littérature française » et « littérature francophone » : la littérature française est généralement pensée comme ne faisant pas partie de la littérature francophone, ce deuxième ensemble regroupant la littérature en français produite hors de France mais aussi par des écrivains de nationalité française mais pas de l’hexagone, voire des écrivains « hexagonaux » perçus comme ayant des appartenances multiples. L’œuvre d’auteurs d’origine antillaise, d’autrices ou auteurs noirs comme Marie NDiaye, ou la littérature « beur » ou ¡« de banlieue », ont ainsi pu être rangées dans la catégorie « francophone » plutôt que « française ».
On a beaucoup dit que j'étais dure. On a pu dire que j'ai été agressive. Je pense qu'il y avait un fond de vérité, même si je le mets toujours en balance avec le fait qu'on dit d'un homme journaliste qui poserait la même question avec le même ton que moi, "il est pugnace, il en a !" Si c'est une femme, on dit "ah elle est agressive".
Ça peut paraitre anodin, et ça ne remet aucunement en question les qualités ludique du jeu, sachant par ailleurs que celui-ci est largement queer-friendly, et que l'éditeur de personnage est assez puissant pour donner à son avatar l'apparence que l'on veut (jeune/vieux, gros/maigre, petit/grand...), mais les persos par défaut (origines, c'est ça ?) sont quand même sacrément stéréotypés, et cette blague me le fait sauter aux yeux.
A ma gauche : Ombrecoeur, que l'on qualifiera de prêtresse guerrière pour simplifier : petite, mince, ventre plat ; à ma droite, Gayle, magicien : grand, musclé, avec des abdos à faire pâlir un culturiste.
Comme le fait remarquer avec humour la légende de l'image ("Where do you work out ? At the library"), ce n'est pas le cursus "professionnel" de Gayle qui lui a permis d'obtenir ce corps d’athlète. Il fait peut-être beaucoup de sport sur son temps libre, mais là n'est pas le problème : ces deux corps sont des stéréotypes.
Beaucoup de choses intéressantes dans ce shaare, merci.
Je voulais juste réagir sur :
>voila un parfait exemple du coté clivant en question: l'auteur du tweet n'a insulté personne [...] Le fait de bloquer l'auteur initial illustre bien une volonté d'exclusion et qu'on est de moins en moins dans cette démarche de communication autour des sujets de désaccord, et c'est malheureux parce que c'est de l'absence de communication que nait la violence et la radicalisation des uns contres les autres.
Sur la question de l'insulte, il n'est que besoin de lire les autres tweets du monsieur :
La librairie a très bien fonctionné à cet endroit pendant des années avant l’arrivée funeste de ces dames.
Bon, j’admets, c'est un peu léger niveau insulte, mais on va quand même pas dire que c'est un compliment. "L'arrivée funeste", cela revient tout de même à dire que leur seule présence lui a rendu la librairie infréquentable.
Sur la question de la volonté d'exclusion, je trouve qu'il ne faut pas charrier. La morale catho de tendre l'autre joue, tout ça... très peu pour moi. C'est tout de même lui qui a jugé utile de faire un tweet pour expliquait qu'il ne mettrait plus les pieds dans cette librairie, et que in fine il souhaitait la voir disparaître "le marché à choisi" etc. et, volontairement ou non, mais je note tout de même qu'il n'a absolument rien fait pour calmer les ardeurs de la meute, il est à l'origine d'une vague de cyberharcèlement. Pas coupable, peut-être, responsable certainement, et complice complètement.
Et, au risque de me répéter, la contradiction flagrante entre le "je n'y mettrai plus les pieds" initial et le "ouin ouin elles m"ont bloqué" final est assez délicieuse : on peut pas tout avoir mon vieux.
Au final, son tweet de vieux macho aigri a (largement) contribué à sauver ce qu'il abhorrait : https://www.causette.fr/culture/livres/la-librairie-feministe-un-livre-et-une-tasse-de-the-victime-de-cyber-harcelement-pour-son-engagement-politique
Et ça, c'est plutôt cool.
EDIT : ça me revient, j'ai lu au passage des commentaires comme quoi une librairie n'a pas à être politique etc. Et les librairies La Procure par contre, pas de soucis. C'te rigolade.
Racisme, sexisme, vulgarité, cyberharcèlement. Un personnage bien sympathique ma foi.
Rappel :
La galanterie n’est pas la simple politesse. Sinon, il suffirait d’employer le mot politesse. La galanterie est cette politesse spécifique qui s’applique en un sens unique, des hommes vers les femmes, parce qu’elles sont jugées faibles, dépendantes. Bien sûr, des femmes peuvent avoir besoin d’un coup de main, comme des hommes aussi. Mais la galanterie n’énonce pas qu’il faut aider les femmes qui ont besoin d’un coup de main. C’est un système, qui s’applique automatiquement quelle que soit la condition physique réelle de la femme qu'on prétende aider. Un système qui englobe toutes les femmes dans une même image de faiblesse. C’est ce qu’on appelle le sexisme bienveillant, dont des équipes de recherche ont démontré qu’il avait un effet sur les carrières et les recrutements des femmes. Les sexistes bienveillants ne sont pas des violeurs, mais en entretenant l’idée que les femmes sont faibles, à côté de mâles dominants qui seraient là pour les sauver, ils alimentent la culture du viol.
Elles ont tourné avec des stars comme Booba, Niska, Guy2Bezbar, Gims ou encore Gazo. Mais pour Ruby, Shayna, Gabie, Olivia ou Lihliaa, modèles vues des millions de fois dans des vidéos où la démonstration de richesse fait partie des codes, l’argent est très loin de couler à flots.
Peu payées, payées en retard ou pas payées du tout ; à moitié à poil dans le froid sans même un verre de café... Bienvenue dans la face obscure du rap français.
Chères hommes qui répondez: "Wow je savais pas que c'était si violent ils sont malade courage" sous les thread d'horreurs sexistes que subissent les femmes, voici une série d'actions concrètes que vous pouvez faire pour nous aidez a corriger cet enfer qui sera plus utile
La suite de ce dont je parlais hier, à propos du harcèlement en ligne à l'encontre des femmes.
Une liste d'actions que les hommes peuvent mettre en pratique, sans délai :
Marre de ce machisme de merde - car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Une femme -jeune- première ministre. Elle danse, en privé, avec des amis. Pire que tout, elle a l'air heureuse.
Réaction des cons : "OMG, c'est sûr, elle se drogue ! Démission !"
“Douces” et “maternelles” sont des adjectifs souvent attribués aux femmes dans l’humanitaire. À Genève, l’exposition “Who cares ?”, au musée international de la Croix-Rouge, vise à déconstruire les stéréotypes de genre. “Les femmes et l’humanitaire : pas qu’une histoire d’infirmières”, résume le quotidien suisse “Le Temps”.
[...]
“Who cares” : l’expression est double, et c’est volontaire – interrogeant à la fois “qui s’en préoccupe” et “qui prend soin”. Depuis quelques années, le terme care désigne même, en français, un domaine professionnel encore majoritairement conjugué au féminin. Réalisée en partenariat avec l’université de Genève [Unige], l’exposition vise elle aussi à rééquilibrer les rôles. En déjouant, à travers 200 photos et objets, des stéréotypes vieux de plus d’un siècle.
"Le fait qu'une femme soit nommée au poste de Premier ministre devrait être un non-événement", juge Roselyne Bachelot sur BFMTV, mardi 17 mai.
Absolument.
Le sexisme ordinaire, banalisé de 2021. Vous inquiétez pas, on aura le même en 2022. (via Seb, mais je connaissais déjà le déprimant @PepitSexiste)
Coucou @lequipe je me demandais si j’avais le droit à une petite place
Anne-Cécile Ciofani a été élue meilleure joueuse du monde de rugby à 7. Bravo encore à l'Equipe pour ce merveilleux travail d’invisibilisation, cœur avec les doigts.
Cet arrêt est l’une des cibles les plus symboliques de la guerre culturelle engagée par la droite religieuse américaine depuis bientôt quatre décennies. L’impératif de revenir sur Roe v. Wade est martelé, élection après élection. Il est justifié au nom d’un caractère sacré de la vie qui disparaît par ailleurs spectaculairement du discours conservateur lorsqu’il est question de la peine de mort.
Voilà, tout est dit.
La remise en cause est d’autant plus difficile que chaque bédéiste commence par recopier ses prédécesseurs avant de développer son propre style et que les écoles d’Art n’apprennent pas à dessiner un visage. En l’absence de personnages féminins charismatiques dotés de nez réalistes, la situation ne peut pas évoluer, note justement Elizabeth Holleville (Immonde!, prévu en janvier chez Glénat): "On ingurgite tellement de codes graphiques sans même y réfléchir qu’on ne se rend pas toujours compte de comment on dessine."
En BD, les femmes n'ont pas de nez. Merde, je ne m'en étais jamais rendu compte.
On est tous victimes de ses stéréotypes. Tous.
Mais quel imbécile.
Et arrêtez d'appeler ce type Zorglub, ou Gargamel, c'est pas Voldemort bordel. Il s'appelle Eric Zemmour, et il est dangereux (et ses militants sont armés).
Ce choix de casting agace d’autant plus qu’il est devenu systématique et ce même après #MeToo et les plaintes des actrices de plus 40 ans sur leur manque d'opportunités. On continue de donner des rôles de compagnes d’hommes de 50 ou 60 ans à des comédiennes de 20 ou 30 ans, comme si passé la ménopause, les femmes n’intéressaient plus personne. Si on s’attarde sur les sorties cinématographiques récentes, James Bond (Daniel Craig, 53 ans) craque pour Léa Seydoux (36 ans) dans les dernières aventures de l’agent 007. La même Léa Seydoux sera à l’affiche, le 29 décembre prochain, d’une adaptation de Philip Roth par Arnaud Desplechin, Tromperie. Et, quelle chance, l’actrice y entretiendra une relation avec Denis Podalydès, fringant jeune homme de 58 ans.
Vous en voulez encore ? On pourra bientôt, en 2023, se délecter d’un nouveau film de Ridley Scott, Kitbag, dans lequel Jodie Comer (Killing Eve) incarnera Joséphine de Beauharnais, la compagne de Napoléon (interprété par Joaquin Phoenix). Historiquement, l'Impératrice avait 6 ans de plus que son illustre époux alors que Jodie Comer a presque 20 ans de moins que le héros du Joker (2019). Les producteurs, les casteurs et les cinéastes n’ont donc absolument aucune justification, autre que leur propres "daddy issues", pour continuer à nous abreuver de leurs remakes à peine déguisés et peu inspirés de Lolita qui n’excitent plus personne à part eux.