Pourquoi les trains ne font plus tactac-tactac ? Je me doutais un peu de la réponse, mais ces vidéos avec des grosses machines qui soudent des rails de 400m de long sont toujours sympa à regarder.
A noter d'autres questions existentielles sur la chaîne : pourquoi les trains roulent-ils à gauche ? Pourquoi les trains klaxonnent-ils ?
Quand ils se délogguent de l’application à une heure où Uber préférerait qu’ils continuent à travailler, les chauffeurs voient apparaître des messages comme : “Encore une course et vous atteignez 300 dollars !” C’est un système qu’on appelle la “boucle ludique” (qui incite à lancer une partie de plus pour essayer d’aller un peu plus loin que la précédente). Uber remplit donc son interface de petits signes dollars, des schémas, de badges à gagner (un petit Groucho Marx pour les conducteurs les plus rigolos…). C’est, en acte, ce qu’on appelle la gamification. Un phénomène pas nouveau dans les entreprises, mais qu’Uber pousse à l’extrême. Et ça marche. Les conducteurs le disent : ces formes de rétribution qui ne coûtent rien à l’entreprise lui permettent de faire faire aux conducteurs ce qui est bon pour elle, et pas forcément pour eux.
[...]
Et puis, Uber est de moins en moins seul à user des ces méthodes pour contrôler ces travailleurs (son concurrent Lyft fait à peu près la même choses). Et puis le nombre de plateformes qui ont recours à des travailleurs indépendants augmente aussi, sans que les droits de ces travailleurs - et les possibilités qui leurs sont données pour se défendre - ne s’accroissent. Ce qui fait dire une chose terrible au quotidien américain : “On n’est pas loin d’être revenu à l’époque qui précédait le New Deal (...les années 30 donc...) où les entreprises avaient presque tout pouvoir sur les employés, et eux presque aucun moyen pour se défendre.”
Ce qui pourrait la faire changer d'avis ? Que la puce contienne son passeport et qu'il suffise de présenter sa main au moment des contrôles, sans risquer d'oublier ou d'égarer le document en vacances. Ou que la puce contienne les infos essentielles de son carnet médical, immédiatement accessible en cas d’urgence. Pour ouvrir la porte d'entrée, Sil préfère conserver son badge.
Oui, à la rigueur, pourquoi pas. Même si je n'arrive pas à me sortir cette autre image de la tête :
L’une de celles que l'on implante habituellement sous le poil des animaux de compagnie ou des brebis.
Avec la reconnaissance informatique, il faut écrire un programme spécifique, et ce programme peut être contrôlé.
Oh oui, exactement de la même façon que sont contrôlés les agissements des différents services de renseignement, exactement de la même façon qu'est aujourd'hui encadrée la vidéosurveillance : de la pure façade.
Sinon, j'aimerais bien voir où j'ai écris cette phrase mémorable
"les flics sont des méchants"
Entendons-nous bien : les flics ne sont pas "méchants", ils font leur travail. Ils sont un outil au service de l’État (monopole de la violence légale, toussa, toussa). Et en l’occurrence, il n'est pas question de flics ici, il est question d'algo. Et je ne fais pas confiance aux algo. Ne serait-ce que parce qu'ils ne sont pas générés ex-nihilo, qu'il y a des hommes derrière, et que ceux-ci sont susceptible :
J'entends bien l'argument selon lequel un ordinateur n'aura pas de biais racistes ou autres, mais encore faut-il qu'il ait été programmé par des gens n'ayant aucun biais, aucun préjugés... Oh, wait. (Voir aussi http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?k--weA)
Qui parlait de "débrancher son cerveau" ? Abdiquer tout esprit critique devant la sacro-sainte technologie qui va tous nous sauver, moi j'appelle ça débrancher son cerveau.
Dans mon shaare précédent sur ce sujet, je parlais de société panoptique. Je maintiens cette opinion : nous sommes désormais potentiellement surveillés (car si nous le sommes pas, nous sommes susceptibles de l'être, ce qui participe du côté malsain de la chose) tout le temps et partout. Les chiottes ? T'inquiètes pas va, ça viendra. (il y a déjà des bracelets connectés, des pèses-personnes connectés... un WC connectés qui fait des analyses "pour ton bien", je ne trouve pas ça complétement utopique. Hélas.)
Bon, je retourne mourir dans mon trou (oui, j'ai encore la grippe ; c'est à ajouter à la liste des bénéfices d'avoir des enfants : ils ramènent plein de trucs de l'école XD).
Je recopie Riff :
"A travers une analyse du parcours d'Elon Musk, et dans une moindre mesure de celui de Steve Jobs, la MIT Review analyse comment une forme de mythe de l'homme providentiel tends à se développer dans les secteurs technologiques.
C'est assez intéressant de remettre en perspective les succès de Musk sur pas mal de point : ce que ces boites doivent aux compétences de leurs employés plus qu'à leur patron, le fait que tant pour Space-X que pour Tesla, le développement technologique ait été en majeure partie financé par des contrats publics (alors que ces boites font tout pour diminuer leurs impôts... et autant pour les convictions libertariennes de Musk ;-) ), que space-X ait prospéré plus en raison de la privatisation des missions de la NASA qu'en raison de réelles innovations technologiques, le fait que comme dans le cas d'Apple, les boites de Musk aient su s'approprier et rassembler un ensemble de compétences, d'idées, de tendances et de technologies pré-existante...
Je trouve aussi que le MIT pose des questions pertinentes d'un point de vue plus politique : est-il réellement sain de laisser certaines décisions (la construction d'un système de transport public en Californie, la colonisation de Mars, etc,) au mains de "grand hommes" tels que Musk, en fonction de leurs seules visions de l'avenir, et surtout de leurs intérêts matériels et politiques ?"
Intéressant mais... effrayant. Voir cet article : http://www.slate.fr/story/97531/livre-aime-expression-faciale
via http://links.nekoblog.org/?uBLJ7Q
Vu sur le blog du photographe évoqué dans le shaare précédent, à propos de l'immersion des anciennes rames de métro new-yorkaises. Ses galeries manquent quelque peu d'explication, mais je pense que cette image est suffisamment impressionnante pour pouvoir s'en passer : une grue gigantesque, prenant appui sur deux super-tanker, est en train de poser sur l'eau une plate-forme de forage.
Absolument. Je ne comprendrai jamais cette propension des grandes entreprises, administrations et groupements d'intérêts divers à monter des usines à gaz là où il possible de faire simple. D'ailleurs, il est TOUJOURS possible de faire simple. Faire compliqué, c'est un état d'esprit...
Tenez, c'est intéressant ça. J'ai écouté cette chronique à la radio dans la voiture tout à l'heure. Deux remarques :
1/ quand je vous disais que nous devenons esclaves de la technologies...
2/ ici, c'est un choix délibéré : on fait ça pour des raisons économiques. Nous en paierons très cher les conséquences.
"Quand elle abolit les distances et le temps, quand elle rend possible une relation impossible, la technologie humanise. Quand, au contraire, elle se substitue à une relation possible, quand elle vient se placer entre deux personnes qui pourraient se voir ou se parler, elle est outil de déshumanisation. La technologie vient alors signifier qu’on ne veut pas de cette relation, parce qu’elle est potentiellement dangereuse, parce qu’elle coûte trop cher. Sans doute le pire signe qu’une société puisse envoyer à celles et ceux qui, un jour, forcément, la réintégreront."
Putain, quelle baffe ! A lire absolument.
Je ne citerai que la conclusion, en ce qu'elle n'est pas sans rappeler une phrase fameuse de La Boétie (oui, le pote de Montaigne) : "Facebook et Google semblent très puissants, mais ils vivent à peu près à une semaine de la ruine en permanence. Ils savent que le coût de départ des réseaux sociaux pris individuellement est élevé, mais sur la masse, c’est une quantité négligeable. Windows pourrait être remplacé par quelque chose de mieux écrit. Le gouvernement des États-Unis tomberait en quelques jours devant une révolte générale. Il n’y aurait pas besoin d’une désertion totale ou d’une révolte générale pour tout changer, car les sociétés et le gouvernement préfèreraient se plier aux exigences plutôt que de mourir. Ces entités font tout ce qu’elles peuvent pour s’en sortir en toute impunité – mais nous avons oublié que nous sommes ceux qui les laissons s’en sortir avec ces choses." Laphrase à laquelle je pense est celle-ci : "les tyrans « ne sont grands que parce que nous sommes à genoux »"
Google, Apple et Amazon sont des tueurs. Ce n'est pas une révélation, ce n'est pas la première fois qu'on le dit, mais les exemples que donne cet article sont très parlant. Je pense qu'il de toute façon trop tard pour faire machine arrière :/
Putain... mais quel cauchemar est-il en train de s'annoncer ? Vous souvenez-vous de cette blague où un homme s'apprête à tromper sa femme avec une collègue, ils vont chez elle, il commande une pizza, et la voix au téléphone lui intime de ne pas prendre une pizza parce que c'est mauvais pour son régime, et lui impose une salade végétarienne, lui propose de l'eau pétillante à la place de la bière et rajoute d'autorité des préservatifs ? (avis au peuple : merci à qui retrouvera le texte d'origine)
Ben voilà : on y est . Presque.
"Aurez-vous encore votre liberté lorsqu'il faudra choisir entre payer cher sa mutuelle santé, ou accepter de voir son comportement scruté par des machines au service de l'assurance ?"
Je l'ai dit il y a quelque temps : nous sommes en train de devenir esclave de la technologie. C'est horrible. (et d'autant plus horrible que jusqu'à maintenant on pouvait faire le choix de vivre sans télévision, sans portable, sans ordinateur, sans smartphone... la tendance qui se dessine -souvenez-vous des déclarations du PDG de Google il y a quelques années- et que l'on va nous imposer d'être connecté ; et ceux qui ne le seront pas ne seront pas seulement "défavorisé" (moins bonne assurance etc.) mais seront surtout SUSPECTS.
Tiens, tiens... ça me rappelle ce que je disais hier : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?6N9Oqg
Excellent ! Je recopie ici tellement c'est beau :
Douglas Adams et notre rapport aux technologies.Je traduit approximativement, pour ceux que ça intéresse :
"J'ai mis au point un ensemble de lois qui décrivent nos réactions face aux technologies :
1-Tout ce qui était déjà présent au moment de votre naissance est normal et ordinaire, le monde marche juste "naturellement" comme ça.
2-Tout ce qui a été inventé entre vos 15 et vos 35 est nouveau, excitant et révolutionnaire, et vous pourrez probablement faire carrière dedans.
3-Tout ce qui à été inventé après vos 35 ans est contre l'ordre naturel des choses."
"J'aurais presque envie d'étendre ces règles au changements sociaux et politiques..." >> absolument. Je pense que si on change "technologies" par "changements dans la société" dans l'énoncé, ces "lois" restent tout aussi valables.
"Pendant que nous tweetons, envoyons des textos et dépensons, le monde court à sa perte." Je n'ai pas lu sa tribune, je ne connais pas son travail, mais a priori, je pense que je pourrais être d 'accord avec ce qu'il avance : assez de la technologie pour la technologie, sans but autre que asservir le plus grand nombre et enrichir quelques uns...
Quand au roman "Le cercle" (outre un titre qui rappelle "La firme" et Google +) je pense qu'il ne fera réfléchir que les moins concernés (les autres continueront à jouer à Paf le chien en partageant des photos de leur progéniture)
Le titre de l'article est nul par contre, il n'est dit nul part que ces écrivains veulent "la peau du net", ils se contentent de critiquer le consumérisme technologique et les réseaux sociaux. Nuance.
D'accord avec Fou à lier (http://foualier.gregory-thibault.com/?qSHIQQ) : c'est science-fictionnesque. Le côté sympa (ou pas, tout dépend si vous êtes pessimiste ou optimiste); c'est que je serai vraisemblablement toujours vivant pour voir ça, si la prophétie est exacte...
"les parents viennent régulièrement me voir pour me demander quelle est la première chose qu’ils doivent faire pour assurer la sécurité de leurs enfants. Ils veulent vraiment entendre quelque chose comme “ne pas les laisser sur Facebook” ou “ne pas leur donner un téléphone cellulaire.” Personne n’est préparé à ma réponse: “Ne les laissez pas monter dans une voiture avec vous.” Invariablement, leur visage exprime une grande confusion. Pourtant, statistiquement, les enfants courent plus de risques dans une voiture que dans tout autre contexte."