Experts de cafés du commerce télévisés type « C dans l’air », professeurs d’économie proches du pouvoir ou travaillant en sous-main pour de grands groupes, éditorialistes vendus aux vertus de l’indispensable « fluidification des énergies », tous ont imposé au pays des pseudo-évidences néolibérales qui confinent à l’imposture, et parfois même aux fake news intégrales. Aujourd’hui, l’économiste Christophe Ramaux est dans la « Guerre des idées » pour démonter méthodiquement les plus répandues et les plus pernicieuses d’entre elles.
Vu sur (°m (j'adore cette émoticone que je viens de découvrir)
Interrogé par Aude Lancelin dans l'émission "La guerre des idées" sur le site Là-bas si j'y suis, Christophe Ramaux, membre des Economistes atterrés, démonte les idées reçues qui ont prévalu à la rédaction des ordonnances et plaide pour une autre réforme du Code du travail.
Décryptage des #Ordonnances #LoitravailXXL c’est parti ⤵️
On clique, on lit, on comprend l'étendue du massacre.
« Ça doit être un surhomme pour parvenir à blesser sept policiers en moins d’une minute : personne n’y croit à part la justice ! »
On a démasqué Flash :O
Je rigole, mais c'est terrible pour ce pays. On commence toujours par mettre les communistes en prison... et vous vous en foutez, vous n'êtes pas communistes... c'est ça ?
via Kevin
Bon, je ne sais pas qui est Sophie Tissier et je déteste TPMP, mais le fait est là : comme l'espérait Hollande, il y a vrai risque de dilution de la protestation contre la loi travail pour cause de liesse nationalo-sportive. Quelle misère.
« Pour Michel Rocard le dialogue était la meilleure manière de réformer, mais pour lever les blocages il n’a pas hésité à recourir aux procédures prévues par la Constitution. »
Dans une allusion transparente aux critiques de la gauche de la gauche contre l’utilisation du 49.3 pour faire adopter le projet de loi travail à l’Assemblée, il a rappelé qu’« à 28 reprises » cet « homme de compromis » avait eu recours à cet article de la Constitution, « pour faire adopter des textes essentiels».
Votre loi a du mal a passer ? Essayez de tasser avec un cadavre tiède, ça marche bien.
Oh, comme c'est étonnant.
A ce stade, LA question intéressante est : quelle version de ce texte va être finalement adoptée ? Je crains les effets d'annonce qui cachent de grosses entourloupes.
A suivre.
via Bronco
C'est vraiment formidable. Si la loi travail telle qu'elle a été modifiée par le Sénat est adoptée, le texte précédemment passé en force à l'AN pourrait presque passer pour un vrai texte de gauche.
Faut dire que les vieux s'en sont donné à cœur joie pour le coup : suppression de fait des 35 heures, plafonnement des indemnités de licenciement, possibilité de travailler à temps partiel moins de 24h/semaine...
Le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire.
François Hollande, premier secrétaire du PS - 9 février 2006
Triste LOL du jour.
Il aimait déjà les anaphores à l'époque. Comme quoi, on ne peut pas changer d'avis sur tout.
Ce n'est pas un problème de démocratie ; c'est avant tout un constat d'impuissance pour l'exécutif, qui n'a plus de majorité pour faire passer ses lois.
Je ne vais pas revenir sur mes rengaines habituelles, mais si on trouvait un système meilleur que celui-ci, les députés voteraient "en leur âme et conscience" et il n'y aurait pas besoin de la menace de l'article 49, alinéa 3. Parce que c'est bien de ça dont il s'agit : suivez-nous ou sabordez-nous. Vous êtes avec nous, ou contre nous. Les frondeurs seront convoqués, voire radiés du parti.
Le gouvernement par le chantage et la menace.
Recensement (sans doute loin d'être exhaustif) des violences policières commises dans le cadre des manifestations et rassemblement contre la loi travail.
Est-ce que les choses bougeraient, enfin ?
Il est possible que l’on soit en train de faire quelque chose. Le pouvoir tolère nos luttes lorsqu’elles sont locales, sectorielles, dispersées et revendicatives. Pas de bol pour lui, aujourd’hui nous changeons les règles du jeu. En donnant au capital des marges de manœuvre sans précédent, cette loi est génératrice de la violence néolibérale qui frappe désormais indistinctement toutes les catégories du salariat et, par là, les pousse à redécouvrir ce qu’elles ont en commun : la condition salariale même. Et ceci par-delà les différences qui les tenaient séparées. Oui, il y a bien quelque chose de profondément commun entre les Goodyears, les Contis, les cheminots en luttes, Henri, l’ingénieur super qualifié d’un sous-traitant de Renaud qui est licenciable pour avoir un peu trop parlé de « Merci patron! » sur son lieu de travail, avec Raja, salarié précarisé de la société de nettoyage Onet licencié et renvoyé à la misère pour une faute ridicule, et avec tous les étudiants qui contemplent à travers eux ce qui les attend. Je pourrais allonger cette liste indéfiniment, car la réalité, c’est qu’à l’époque que nous vivons, elle est interminable. (…) Merci El Khomri, Valls et Hollande, pour nous avoir enfin ouvert les yeux et fait apparaître qu’au point où nous en sommes, il n’y a plus rien à négocier, il n’y a plus rien à revendiquer. Que toutes ces pratiques rituelles et codifiées sont en train de tomber dans un grotesque rédhibitoire. Nous laissons donc un certain syndicalisme couché à ses reptations habituelles. Et pour notre part, nous sommes maintenant bien décidés à emprunter une autre voie. La voie qui révoque les cadres, les rôles et les assignations. La voie du désir politique qui pose et qui affirme.
François Hollande et Manuel Valls ont soupesé ce qu’il fallait modifier pour ne rien changer à la loi sur le travail. Ici une formulation, là une légère concession… pour respecter le bon de commande du Medef et tenter de désamorcer la colère.
C'est exactement ça.
Étant donné qu'il s'agit d'une revue de presse, cet article est exemplaire en ce qu'il montre de la pensée (réactionnaire) de la plupart des journaux (Humanité exceptée) :
"une loi écrite par un homme seul" : soit Myriam El Khomry est un homme, soit...
" faute d'avoir eu le courage d'expliquer ses idées, il se prive de la possibilité de les appliquer." => ce n'est pas le projet de loi qui est mauvais, c'est juste le président qui nous a mal expliqué... Dit autrement, les gens qui manifestent et font grève sont des cons qui ont mal compris.
Ce n'est qu'une lecture en diagonale, mais ça me suffit pour augmenter mon dégoût d'une certaine presse.
Encore une couche sur la santé et la sécurité au travail, et la réduction à néant des progrès accomplis.