"Ce n'est pas un risque potentiel. C'est un risque avéré", explique Bruno Schiffers, docteur honoraire à l'université de Liège (Belgique), qui a piloté cette étude. "On a pu prouver que les pesticides passaient bien la barrière de la peau et rentraient dans l'organisme. Le risque pour les fleuristes est même plus important que celui encouru par les agriculteurs, car ils sont exposés à un cocktail de très nombreux pesticides, avec un nombre de substances très élevé sur chaque bouquet, y compris des substances interdites en Europe. Pourtant, ils ne sont pas informés. Ils ne portent pas d'équipement de protection. Ils boivent, mangent, pendant qu'ils travaillent, sans avoir conscience qu'ils manipulent des produits toxiques en grand nombre et très concentrés. Et, contrairement aux agriculteurs, ils sont exposés six jours sur sept, toute la journée, toute l'année !", conclut le scientifique.
C'est absolument atroce, horrible, mais il faut surtout ne rien changer pour la croissance, les emplois, le pognon gagnés par quelques uns pendant que les enfants des autres meurent.
Le problème est pourtant parfaitement connu des autorités françaises, comme le montre une réponse écrite de novembre 2022, du ministère français de l'Agriculture(Nouvelle fenêtre), à la question d'un sénateur concernant la "toxicité des roses vendues en France". Le ministère de l'Agriculture admet ainsi que "depuis plusieurs années, des études montrent la présence régulière, sur des plantes ornementales, de résidus de substances dont certaines ne sont pas approuvées dans l'UE, à des niveaux parfois élevés". Une situation qui "entraîne des risques pour la sécurité des professionnels qui manipulent les plantes".
Un risque avéré pour les travailleurs, mais aucune réglementation pour les protéger.
Gabriel Attal a annoncé la « mise en pause » du plan Ecophyto visant à réduire l’usage des pesticides
Oh, bravo.
Je
suis
écœuré.
Pour celleux qui ne savent pas, le plan écophyto, c'est un bouzin comme on sait les faire en France, mis en place en 2008 (suite au Grenelle de l’environnement de Sarkozy) avec pour objectif de réduire l'utilisation des pesticides. Belle réussite jusqu'à présent : leur utilisation ne fait qu'augmenter depuis la mise ne place de ce plan.
Chômeurs, précaires, infirmiers, infirmières, professeurs, professeures, étudiant·e·s, femmes, homo, trans, étrangers en attente de régularisation, hôpitaux en train de s'écouler, myopathes et autres victimes de maladies rare dont l’État n'a rien à branler, gentilles petites abeilles et toi, ô climatologue au bord de la dépression vous avez tort ! Vous vous y êtes mal pris ! A l'avenir, faites passer vos revendications à la FNSEA, qui transmettra au gouvernement. La FNSEA a à cœur de porter les intérêts des "gens qui travaillent" jusqu'au cœur des palais de la République, grâce à son 8 en charisme, son 9 en force et son avantage contre la répression policière.
Santé publique France et l’Anses lancent une enquête inédite sur la façon dont l’utilisation de produits phytosanitaires dans les zones viticoles affectent les riverains. Les premiers résultats seront connus en 2024.
Je crois pouvoir dire, après mon enquête sur les SDHI, que l’Anses est incapable de nous protéger. Précisons que l’Anses est issue de la fusion de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), dont les histoires sont gangrenées par des des conflits d’intérêts majeurs [4]. Mais je ne crois pas qu’il y ait corruption, ni de près ni de loin, des experts de l’Anses. Et je ne crois pas non plus qu’il y ait le moindre complot : ce n’est pas par vilenie qu’ils soutiennent des produits très dangereux. Ce sont fondamentalement des bureaucrates, qui s’abritent derrière une réglementation mise en place pour que les pesticides puissent être massivement utilisés.
38 euros d’amende pour celui ou celle qui utilise du glyphosate, qu’il soit jardinier amateur ou agriculteur. C’est l’objet de l’arrêté municipal pris le 14 juin par le maire de Boussières, une commune d’un millier d’habitants dans le Doubs. « L’utilisation de tout produit contenant du glyphosate » y est proscrit sur l’ensemble du territoire communal. Depuis le 1er janvier 2019, la loi interdit l’utilisation des pesticides de synthèse, dont le glyphosate, aux utilisateurs non professionnels. Le maire a décidé d’aller plus loin en étendant l’interdiction du glyphosate à tous les usagers. « L’État n’a pas le courage de prendre ses responsabilités, explique Bertrand Astric, le maire de Boussières. J’estime, moi, que j’ai la responsabilité de prendre des mesures pour veiller à la bonne santé de mes administrés. »
C'est bien gentil, et ça part sûrement d'une très bonne intention, mais je crains que ce ne soit avant tout un coup de comm : il va vraiment aller vérifier ce que les agriculteurs épandent dans leurs champs ?
Traduisons-les : "Merci Bayer, j'ai bien reçu le chèque"
Les principales menaces qui pèsent autour des abeilles sont les néonicotinoïdes. Ce sont des insecticides utilisés pour enrober des semences, qui s'attaquent au système nerveux des insectes, désorientent et affaiblissent les abeilles et autres pollinisateurs.
Nan, mais le glyphosate spa dangereux.
L'imidaclopride, j'entends parler de ses ravages sur les abeilles depuis 2005. Bientôt 15 ans.
Ce fichier PowerPoint [interne à Monsanto] censé rester secret expose un lien entre le glyphosate que contient le Roundup et le cancer. On y lit notamment que "le Roundup influence une des phases cruciales de la division cellulaire ce qui pourrait à long terme mener au cancer"
[...]
L'Union européenne s'apprête à renouveler pour dix ans la licence du glyphosate.
Voilà, voilà...
Han, Monsanto c'est des pourris ? Je tombe des nues.
Sérieusement, pour boucler sur l'histoire de l'alternative au roundup :
Lien vers l'article : http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/03/18/ce-que-les-monsanto-papers-revelent-du-roundup_5096602_3244.html
Les pesticides ne sont pas aussi nécessaires qu'on veut bien nous le faire croire ?
Waouh, quelle découverte.
Un classement Greenpeace des grandes enseignes de la distribution, en fonction des moyens qu'elles mettent en œuvre pour atteindre l'objectif de pommes et pommes de terre produites sans pesticides d'ici 2017 (euh... maintenant, quoi).
Un rapport de l'Anses sur « l’exposition aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture » est reporté sine die pour lui apporter des "nuances".
De qui se moque t-on ?
Le 20 mars prochain, une douzaine d'ONG lanceront en France et en Europe la Semaine sans pesticides. L'occasion de mettre en évidence les dérives réglementaires du gouvernement français. Ainsi, à la faveur d'une discrète directive du ministère de la Santé, désormais l'eau du robinet peut contenir des doses de pesticides en quantité cinq fois supérieures.