Il va p'têt falloir que ça rentre : LES-IA-RACONTENT-DES-CONNERIES.
Pas tout le temps, des fois elles dysfonctionnent et disent la vérité.
Depuis quelques jours, mon esprit malade, faisant le parallèle entre "l'ère de la post-vérité" ouverte à peu près lors de la première élection de Trump et l'avénement des robots culinaires spécialistes des pizzas à la colle, a pondu une synthèse lapidaire que je vous livre : pour l'IA comme pour Trump, le vrai est un moment du faux.
En nous libérant de l'effort à faire pour obtenir un résultat, la technologie nous prive de l'entraînement à la compétence qui en dépendait. Si la compétence en question était ultra spécifique et inutile ailleurs, ok (allumeur de réverbères, bourreau, sonneur de cloche, lavandière ...) mais quand ce sont des capacités cognitives de base et desquelles dérivent tout un arbre de compétences diverses, on devrait pour le moins être prudent.
Du coup, si les états poussent autant vers l'IA et le cortège de régressions cognitives qu'elles supposent... ça pue un peu, non ? Grâce la réduction de nos capacités mémorielles et déductives, de notre langage et de notre raisonnement, L'IA pourra nous régurgiter la propagande qu'on lui aura donné à bouffer et on la prendra pour parole d'évangile.
MAIS C'EST EXACTEMENT CA.
Le problème c'est qu'actuellement, quand tu expliques ça, tu passes pour l'emmerdeur / complotiste / celui-qui-refuse-le-progrès de service.
J'ai shaarlié un truc l'autre soir, un peu à la va-vite, une interview piochée dans Mediapart je crois, sur l'idéologie derrière l'IA, et sur le fait que l'IA ne recouvre pas les mêmes idées selon que le sujet-utilisateur est un prophète millénariste de la Silicon Valley (en gros : toujours plus de profit, humain augmenté, fantasmes d'immortalité) ou un plébéien, où les objectifs sont plutôt toujours plus d'exploitation, de moins en moins de liberté, mais avec le sourire, parce que l'IA c'est vraiment trop cool.
Seb l'a excellemment dit l'autre jour : l'IA et un instrument de domination. Tu donnes un sucre à un clébard, il est content d'avoir un sucre. Et du coup il ne voit pas la laisse de plus en plus courte, la niche pourrie et la bouffe dégueulasse.
C'est nous les clébards dans l'histoire.
Pourquoi refuser d'être fiché pour un oui ou un non ?
Je sais pas moi, par exemple pour empêcher un nazi capitaliste d'avoir accès à toutes les donnés que l'État a sur toi ?
(Musk 👀)Ça y est, c'est plus clair, ce danger avec lequel on vous bassine littéralement depuis des ANNÉES ?
On peut enterrer définitivement le "J'ai rien à cacher ?" (en fait, j'y crois pas.)
Je faisais part à mon épouse hier soir de mon ahurissement sur ce qui est en train de se passer aux États-Unis, dans un relatif silence médiatique (complicité ?). Je lui disais que nos (soi-disant) démocraties occidentales était tellement anesthésiées par un glissement vers l'extrême-droite depuis 30 ans qu'elles regardaient sans comprendre. Demain, quand le FN sera pouvoir, je suis absolument certain qu'il fera la même chose : mettre ses hommes aux manettes, casser, effacer, récrire, le plus vite possible, avant que les contre-pouvoirs puissent réagir et sous couvert d'efficacité. (oui, je crois que je la saoûle des fois)
Ta réflexion fort juste sur les données et la vie privée est un salutaire rappel : quand "ils" auront tout sur vous, "ils" pourront en faire ce qu'"ils" voudront.
Il a d'abord remercié la foule d'avoir permis le retour du milliardaire à la Maison Blanche, avant de se taper la poitrine gauche avec la main droite, puis de tendre le bras, paume ouverte. Il a ensuite répété le geste en se tournant vers le reste de la foule derrière lui.
C'est un putain de cauchemar.
Il y a 20 ans, Philip Roth imaginait l'accession à la présidence d'un partisan, ou à tout le moins sympathisant nazi, l'aviateur Charles Lindbergh en 1940.
La réalité dépasse désormais la fiction.
EDIT du 26/03/2025 : https://www.youtube.com/watch?v=jP773V3so5c