Une réflexion pertinente sur Amazon, les éditeurs (et notamment Hachette), les livres papiers et les livres électroniques, qui se rapproche de ce que j'esquissais ici http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?SRrJQQ, mais en beaucoup plus archi-mieux, normal, c'est un article de Jean-No.
Voici le paragraphe-clé de l'article, où il explique les raisons pour lesquelles il prend ses distances d'Amazon : "Revenons à Amazon. Si je prends mes distances, ce n’est pas parce qu’Amazon entre en confrontation avec Hachette, qui n’a jamais été connu comme un enfant de chœur du monde de l’édition, ni parce qu’Amazon promeut l’idée de livres numériques moins chers. Les livres vendus par Amazon sont moins chers mais les auteurs s’y retrouvent car les deux tiers du prix de vente leur reviennent, contre un quinzième ou un dixième sinon. Petit calcul simple : sur un livre à 5 euros édité par Amazon, l’auteur touche 3,5 euros. Sur un livre à 15 euros vendu par un éditeur « à l’ancienne », l’auteur touche 1 à 1,5 euros. On voit qu’avec Amazon, l’auteur et le lecteur sont nettement gagnants dans un premier temps. Mais l’éditeur disparaît, or l’édition, c’est aussi le travail sur la mise en page (et je suis certain qu’on peut inventer une bibliophilie numérique) bien sûr, mais surtout la sélection des auteurs et de projets, leur accompagnement financier (avances), leur accompagnement littéraire et plus généralement le suivi qualitatif des ouvrages,… Le travail d’édition, qui a un coût, et c’est bien normal, est capital. Une « édition sans éditeurs », pour reprendre Le titre du livre d’André Schiffrin, serait une grande perte, les lecteurs en seraient les premières victimes. C’est sur eux seuls que reposerait la responsabilité de trier le bon grain de l’ivraie parmi des millions de livres autopubliés numériquement, des livres qui n’auront parfois qu’un ou deux lecteurs, sur un malentendu, mais rapporteront tout de même à Amazon grâce à leur quantité et aux quelques titres qui sortiront vraiment du lot. Ce monde sans éditeurs que nous promet Amazon en tant que libraire « numérique » est en fait assez triste et lassera vite le public, qui finira par oublier tout à fait la lecture, car s’il devient impossible de trouver des livres de qualité, si les déceptions sont trop habituelles, à quoi bon ? Bien sûr, les bons éditeurs, les éditeurs papier, les bonnes librairies, continueront d’exister5, mais leur public sera restreint."
EDIT : au passage, il explique le principe et l'historique des "offices" que j'évoquais ici http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?T7Gbsw tout à l'heure
Excellent article de Jean-No (comme d'hab), qui fait un bon complément à ce qui était évoqué ici : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?cWc-PQ
"Tout cela donne matière à réfléchir dans de nombreuses directions. Peut-être ne pouvons-nous plus considérer l’histoire du livre comme une recherche régulière de lisibilité, d’ergonomie et d’intelligibilité : ajout des espaces entre les mots, invention de la ponctuation, invention de la science typographique et réflexion sur la mise en page. Ce que je déduis de ces études sur la lecture, c’est qu’il est bien possible que chaque forme de livre amène une lecture différente."
Et une conclusion avec laquelle je suis tout à fait d'accord : "Pour que le fameux « livre numérique » tant vanté puisse exister sérieusement (et profitablement aux lecteurs), il faut qu’il ne se borne pas à être la version immatérielle et décevante d’un modèle ancien. Je suis convaincu qu’il y a beaucoup de choses à inventer dans le domaine."
C'est bien ça : des liens vers des tas d'ebooks gratuits :)
via http://sebsauvage.net/links/?aluBmA
Pratiques déloyales de la part d'Amazon, contre raisonnement "village gaulois" de la part d'Hachette. Qui va gagner ? Je crains me douter quelque peu de la réponse... Je DÉTESTE Amazon, ses méthodes fascistes, ses employés traités comme des esclaves, sa volonté de devenir sinon l'unique, du moins le plus gros vendeur (pas que de livres) sur le web, son ambition -sa réussite- à la Apple d'imposer un format unique de livre électronique, de liseuse, de dicter ses prix et ses conditions et enfermer les utilisateurs dans un écosystème privateur. Je déteste vraiment cette boîte pour tout ça.
Mais peut-on raisonnablement soutenir Hachette dans sa croisade pour que le prix du livre électronique reste à un tel niveau ? Même s'il prétend qu'il est bien inférieur au prix du livre papier, il reste tout de même assez élevé.
Pour bien comprendre ce qui est en jeu, cela nécessite quelques informations complémentaires. Vous le savez peut-être, le marché de l'édition en France est très concentré. Hachette, c'est un assez gros groupe (mais qui n'est au final qu'une filiale de Lagardère...) qui comprend Grasset, Calmann-Lévy, Fayard, Stock... Harlequin ! (http://www.hachette.com/fr/territoire/france).
Pour illustrer mon propos, prenons l'exemple d'un livre récemment publié par Grasset : Un bon fils, de Pascal Bruckner (choix fait totalement au hasard, c'est juste parce qu'il est sur la page d'accueil de leur site). Allons voir les prix sur le site de la Fnac : 12,99€ le livre électronique contre 18€ le livre papier. 28% d'écart de prix. Je trouve que c'est assez peu.
Je retente l'expérience avec HHhH, de Laurent Binet, lu récemment (http://sammyfisherjr.net/blog/spip.php?article118). Pour le coup, l'écart devient significatif : 21€25 le livre papier contre 7€99 le livre électronique !
Cela me fait me poser plusieurs questions :
Bref, on a le choix entre soutenir le monopolistique Amazon et l'arriéré Hachette. Déprimant.
:-(
"les ayants droit du livre préfèrent, de plus en plus, à l'instar de ceux de la musique, intenter des actions au pénal plutôt qu'au civil car cela fait plus peur aux pirates et en dissuade d'autres".
Encore une histoire avec la FNAC, des ebooks, et des DRM.... Quand je vous dis que je ne peux pas acheter de liseuse dans ces conditions, vous comprenez mieux ? (une histoire qui m'en rappelle une autre : http://korben.info/fnac-supprimer-drm-ebook.html et http://korben.info/fnac-et-drm-suite-de-lhistoire.html)
Site de ebooks gratuits et libres de droit car dans le domaine public. Formats epub et pdf. Vous ne pensez quand même pas que ce site est français. Il est québécois bien sûr. Sacré collections : plus de 1500 volumes d'près la page d'accueil.
Je repompe sans vergogne le shaare de La vache libre (http://la-vache-libre.org/shaarli-lavachelibre/?5g-NyQ), chez qui j'ai trouvé cette info : "Le Tigre nous offre une liste de livres numériques à télécharger au format pdf. Ne sachant pas toujours quoi lire j´aime bien me perdre dans sa bibliothèque (http://is.gd/nRPZBY), y lire ses critiques puis partir vers une librairie pour allez y chercher ma trouvaille..."
Ses "gros classiques" sont particulièrement intéressants.
Un comparatif de liseuses, avec les filtres kivonbien.
via http://gilles.wittezaele.fr/pro/liens/?Ejze3g
La problématique de l'accès à la lecture à l'heure de sa transition au numérique, brillamment synthétisée par Ploum.
via http://www.cochisette.com/links//?nrLfew
Des tonnes de livres numérisés ; je retrouve ça dans mes favoris Firefox... via https://pierreghz.legtux.org/links/?yHFYvg via http://sebsauvage.net/links/?-8nwOA
Le moteur de recherche pour fouiller là dedans : http://gen.lib.rus.ec/
Permettez moi quand même de loler doucement : ce type confie sa bibliothèque électronique à une application dans le "cloud" sur laquelle il n'a aucune prise, puis s'étonne des conséquences négatives vraisemblablement prévues par les petites lignes du CLUF, que personne ne lit jamais.
Histoire lue à maintes reprises, pour diverses société, Google, Apple, Amazon... Ho, les gens, vous allez comprendre quand ?
Feedbooks propose une frise chronologique des "classiques" français (1816-1927), tout aussi didactique qu'intéressante économiquement, puisqu'on peut télécharger gratuitement ces titres.
via http://lepaille.fr/bookmark/index.php?B5U6QQ
Livres numériques gratuits mis en ligne par la NASA.
via http://www.actualitte.com/acteurs-numeriques/une-constellation-de-livres-numeriques-gratuits-de-la-nasa-44352.htm
Absolument ! Merci pour la liste, je note tout ça =)
http://www.bouquineux.com
http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php
http://fr.wikisource.org/wiki/Wikisource:Accueil
http://archive.org/details/frenchbooks
http://noslivres.net/
Et j'ajoute ma contribution personnelle :
Projet Gutenberg : http://www.gutenberg.org/browse/languages/fr
In libro Veritas : http://www.inlibroveritas.net/
Et, pour la bonne bouche, même si c'est plus limité (en quantité) : http://framabook.org/
Je viens de trouver ça vient un shaare traitant de Lovecraft (décidément, il a été décidé que je devais le lire !). Je ne sais pas ce que ça vaut, je stocke pour le cas où...
"aucune raison technologique ou fonctionnelle [ne] justifie la poursuite de l'utilisation de formats propriétaires pour les livres numériques" Voilà, tout est dit. Je suis peut-être un connard de préférer encore le livre papier -comme dirait Mitsu- mais tant que ce genre de désagrément n'aura pas été résolu, pas question de claquer du pognon dans quelque chose d'aussi opaque et fermé.
Les formats d'Amazon et d'Apple n'existeront que tant que ces sociétés existeront et/ou tant qu'elles voudront bien le maintenir ; Amazon s'arroge le droit de modifier voire supprimer un titre que vous avez acheté ; d'ailleurs, on ne les achète pas vraiment, on n'est pas complétement propriétaire de ses achats numériques chez ces gens là (il faudrait que je retrouve le/les articles qui expliquent ça)
Alors oui, les liseuses/tablettes, je trouve ça super, j'en achèterai sûrement une un jour (partir en vacances avec 10 livres pour un poids de 300gr, le rêve) mais pour le moment, le livre papier a encore d'indéniable qualité, outre la question des droits numériques que je viens d'effleurer :