Depuis dimanche donc, l'affaire passionne les médias aux États-Unis, avec un développement inattendu, dans la presse conservatrice proche de la droite pro-Trump : Fox News et le New York Post par exemple voient dans la dérive des époux Toebbe la marque d'un grand complot ourdi par la gauche radicale et intersectionnelle... car sur des comptes de réseaux sociaux qu'ils pensent être ceux de Diana Toebbe, ils ont trouvé des messages favorables au mouvement Black Lives Matter ou encore des prises de positions féministes. Je vous laisse en tirer les conclusions qui s'imposent sur une grande conspiration sino-afro-woke qui menacerait l'Amérique et en voulant prendre le contrôle de ses sous-marins nucléaires...
Pas mieux.
FDA : Food and drugs administration. En gros, l'équivalent de l'agence du médicament, mais à l'américaine, le genre qui interdit l'importation des kinder surprise aux USA parce qu'on pourrait s’étouffer en avalant le jouet (désolé, pas sourcé, mais la flemme de chercher).
C'est pour dire qu'ils n'ont pas spécialement d'humour, ni l'habitude de rigoler. Alors pour qu'ils en soient à expliquer à expliquer aux gens qu'ils ne sont pas des chevaux ou des vaches, c'est que le problème est quand même bien ancré.
Oui, si vous ne l'avez pas encore compris : l'Ivermectine est un antiparasitaire vétérinaire.
Le Wall Street Journal parle de "la débâcle en Afghanistan". Biden et Trump en partagent la responsabilité peut-on lire dans cet éditorial très dur avec le président américain. Le Wall Street Journal cite l'ancien dirigeant de la CIA et secrétaire à la Défense de Bush fils comme d'Obama Robert Gates selon qui tout au long de sa carrière, Joe Biden a toujours pris les mauvaises décisions en terme de politique étrangère. "Le monde en a un nouvel exemple", écrit le quotidien alors que le retrait d'Afghanistan "se transforme en une défaite stratégique et une débâcle morale".
So, what ? C'était inévitable. 20 ans d'occupation militaire, et vous pensiez que le départ allait se faire dans les fleurs et les embrassades ? Un peu de sérieux. Pourquoi Obama, puis Trump, se sont-ils bien gardés de retirer les troupes US du pays ? Parce que cela revenait à enlever le dictionnaire qui calait la bahut instable rempli de porcelaine et de dynamite. Oui, j'ai le goût de la métaphore.
Un suspect a foncé sur des policiers au niveau d’une barrière de sécurité et est sorti armé d’un couteau, dans une attaque qui ne « paraît pas liée au terrorisme », selon la police.
Laissez-moi deviner : il était blanc ?
J'avais vu les vidéos avec ce policier, j'ai eu la trouille pour lui en le voyant courir dans l'escalier avec les débiles armés aux fesses, mais je n'avais pas compris à quel point son action avait été intelligente, courageuse et délibérée : il a probablement permis d'éviter un carnage.
An Alabama man allegedly parked a pickup truck packed with 11 homemade bombs, an assault rifle and a handgun two blocks from the US Capitol building on Wednesday for hours before authorities ever noticed, according to federal prosecutors.
Je crois qu'on peut raisonnablement dire qu'on a échappé au pire.
Albin Wagener
@albinwagener
En réponse à
@gunthert
Encore une fois, je suis convaincu que s'il ne s'agissait pas d'hommes blancs, on en parlerait autrement.
Et si c'étaient les deux à la fois ? L'un parce que l'autre, l'un dans l'autre ? Putsch guignolien, guignolade putschiste. Si la pulsion putschiste de Trump ne fait aucun doute, il a toujours été aussi clair qu'il n'avait pas les moyens d'un coup d'État traditionnel. Les chefs militaires américains ont prévenu par avance qu'ils ne s'y prêteraient aucunement. Au dernier moment, le vice-président Pence a lâché Trump, l'a prévenu qu'il n'aurait d'autre choix que de certifier les résultats, et c'est vraisemblablement lui qui a fait appel à la Garde nationale pour évacuer le Capitole. Ce qui ne signifie pas que tout danger soit écarté. Cette apothéose wagnérienne de la post-vérité marque peut-être en même temps sa limite. L'émeute complotisto-suprémacisto-néo-nazie de Washington n'est en aucune manière une alternative au pouvoir légal, celui qui contrôle la police et l'armée, bat monnaie, et vote les lois. La journée de 6 janvier ne tuera pas QAnon, ni ne réduira le cancer complotiste. Elle les a simplement cantonnés dans un monde parallèle, où ils sont solidement établis.
Oui, je suis assez d'accord, mais un peu moins sur le "monde parallèle". Les QAnon et les néonazis qui prennent d'assaut le symbole de l’État de droit (comptez pas sur moi pour les envolées lyriques sur "le temple de la liberté", faut pas déconner non plus), c'est ici et maintenant, et on a déjà vu hier qu'on avait les mêmes spécimens en France. Peut-être moins folkloriques, mais tout aussi azimutés. C'est vrai qu'ils vivent dans "leur" monde, mais leur délire a des conséquences bien réelles. Trump ne restera pas un épiphénomène, il est juste le symptôme le plus visible d'une démocratie agonisante : an vrac, dans l'ordre où ça me vient, Netanyahou, Orban, les crispations identitaires et sécuritaires de quasiment toutes les démocraties occidentales, le rejet de "l'autre"... Ce n'est pas juste Trump.
Mais les médias aiment les images fortes, et le suprémaciste déguisé en viking de carnaval restera dans les mémoires. D'autres choisiront de retenir les multiples versions des Tuches en visite libre du Capitole, je retiendrai pour ma part ces images terrifiantes de drapeaux sudistes et de T-shirt nazis.
Et pas le fait que la police ait été débordée : "Aucune force de police ne pourrait tenir contre une population furieuse et résolue. L'astuce consiste à s'arranger pour qu'elle ne le comprenne pas" (Sir Terry Pratchett), mais bel et bien le fait que la police n'était pas en nombre suffisant, comme le faisait déjà remarquer mon shaare de tout à l'heure : pour encadrer des manifestants pacifiques qui réclament l'égalité des droits, on sort les grands moyens, mais pour faire face à des furieux d'extrême-droite, c'est service minimum. Comme si le système travaillait à fabriquer lui-même les outils de sa propre perte.
Franceinfo : Comment caractériser ces événements inédits au Congrès ?
Lauric Henneton : C'est une bonne question. C'est quelque chose d'historique, mais ce n'est pas un coup d'Etat. Un coup d'Etat est un projet politique, de prise de pouvoir par la violence, pas par les urnes. Ces manifestants savent bien qu'ils ne prendront pas le pouvoir, qu'ils ne sortiront pas du Capitole avec le pouvoir. C'est du spectacle, un happening. Il ne s'agit pas de révolutionnaires : quand vous les voyez arriver dans l'hémicycle, ils se prennent en photo. On les voit se prendre en photo également dans le fauteuil de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Il y a des personnes violentes parmi eux, mais ce n'est pas un coup d'Etat où l'armée se retourne contre le gouvernement. Il y a une intrusion, violente certes, mais ils ne sont pas là pour remettre Donald Trump sur le trône.
En revanche, nous pouvons nous interroger sur la facilité avec laquelle ces personnes sont entrées dans le Capitole. Il s'agit d'un problème sécuritaire, d'une preuve d'incompétence sécuritaire hallucinante, pas d'un problème démocratique. Quand l'on voit à quel point les forces de l'ordre étaient impressionnantes pour protéger le Capitole lors des manifestations du mouvement Black Lives Matter, on s'étonne des trous dans la raquette...
Je n'aime pas ces articles où le titre et le chapô sont en quasi-contradiction avec le contenu de l'article. Plutôt que de faire un long discours, je vous recopie le résumé du site du Conseil d’État :
Par crainte de possibles transferts de données personnelles vers les États-Unis, des associations et syndicats ont demandé au juge des référés du Conseil d’État de suspendre en urgence la plateforme Health Data Hub. Le juge observe que les données personnelles hébergées aux Pays-Bas dans le cadre d’un contrat avec Microsoft ne peuvent légalement être transférées en dehors de l’Union européenne. Si le risque ne peut être totalement exclu que les services de renseignement américains demandent l’accès à ces données, il ne justifie pas, à très court terme, la suspension de la Plateforme, mais impose de prendre des précautions particulières, sous le contrôle de la CNIL.
Et le dernier paragraphe :
En revanche, face à l’existence d’un risque, et compte tenu du fait que le juge des référés ne peut prononcer que des mesures de très court terme, il demande au Health Data Hub de continuer, sous le contrôle de la CNIL, à travailler avec Microsoft pour renforcer la protection des droits des personnes concernées sur leurs données personnelles. Ces précautions devront être prises dans l’attente d’une solution qui permettra d’éliminer tout risque d’accès aux données personnelles par les autorités américaines, comme annoncé par le secrétaire d’Etat au numérique le jour même de l’audience au Conseil d’État (choix potentiel d’un nouveau sous-traitant, recours à un accord de licence suggéré par la CNIL…). Il rappelle également que les projets recourant au Health Data Hub sont ceux pour lesquels il n’existe pas d’autre solution technique satisfaisante compte tenu de l’urgence de la situation.
Mon avis ? Ça pue. Parce que si vous comptez sur la CNIL pour jouer les gendarmes... voilà.
via Seb
Alors non, ce n'est pas "un algorithme raciste a privé des patients noirs", mais plutôt, "le concepteur raciste d'un algorithme"...
Pour arriver à leurs conclusions, les auteurs de l’étude ont analysé les dossiers médicaux de 57.000 patients d’un réseau d’établissements de Boston et des environs. Ils ont constaté que la pathologie rénale d’un tiers des patients noirs aurait été jugée plus grave si elle avait été évaluée selon les mêmes critères que celle des patients blancs.
La chaîne MSNBC n’a pas hésité à interrompre Donald Trump pour pouvoir immédiatement rectifier ses propos. “Et nous revoilà dans la situation très inhabituelle de devoir non seulement interrompre le président des États-Unis, mais aussi de rectifier ses propos”, annonce le présentateur. Pour préciser avec un journaliste : “Nous n’avons aucune information faisant état de bulletins illégaux. Nous ne savons pas si Trump a gagné.”
Hé ! On peut dire ce qu'on veut des États-Unis, mais vous imaginez ça, en France, où le Président, les ministres, et jusqu'au moindre député, peuvent venir dire toutes les conneries qu'ils veulent à la télé et à la radio sans jamais être contredits ?
On comprend mieux l’insistance mise par Donald Trump à faire avaliser par le Sénat la nomination de sa candidate, la conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême, en remplacement de la progressiste Ruth Bader Ginsburg : il compte s’appuyer sur la Cour suprême pour contester le résultat des élections de 2020.
[...]
En outre, le New York Times vient de publier une enquête qui montrerait que le président a violé la loi qui interdit à quiconque occupe cette fonction de recevoir de l’argent de l’étranger. Trump aurait bénéficié non seulement de largesses de la part d’oligarques russes proches de Poutine, comme on s’en doute depuis longtemps, mais aussi de prêts généreux en provenance de Turquie et d’Arabie saoudite.
The threat this time resides in a combustible combination of two factors. The first is what’s known as Facebook’s “group recommendation engine,” which drives people to private Facebook groups. Experts have long warned that these private groups are festering grounds for disinformation and extremist activity, from QAnon to anti-vaxxers, and that the recommendation engine drives people unwittingly into them.
via Le cri du lapin #18
L’ancien agent spécial y conclut que des agents de police sont liés à des activités militantes racistes dans plus d'une douzaine d'Etats depuis 2000. Des centaines de policiers auraient posté des contenus racistes et fanatiques sur les réseaux sociaux.