A propos d'années 80...
Dans son autobiographie publiée en 1984, The Man With The Gold, Mr. T donnera d'ailleurs l'explication quant à ses kilos de chaînes portées autour du cou. "Il y a trois raisons pour lesquelles je porte de l'or. La première, lorsque Jésus est né, trois hommes sages sont venus de l'Orient [NDR : les rois mages]. L'un a apporté de l'encens, le second de la myrrhe, et le troisième de l'or. La seconde raison, c'est parce que je peux me l'offrir. La troisième raison, c'est parce que c'est un symbole de mon héritage africain.
Mais...
Ses fans auront toutefois remarqué qu'il n'arbore plus, depuis un moment, ses lourdes chaînes en or autour du cou, qui furent pendant si longtemps sa marque de fabrique. Une décision qui remonte en réalité à 2005. La raison ? Un signe de respect aux 1800 victimes de l'ouragan Katrina, qui a ravagé une bonne partie de La Nouvelle Orléans.
"En tant que chrétien, j’ai dit que je ne porterais plus jamais mon propre or à cause de ce qui s’est passé avec l’ouragan Katrina. Pour moi, ce serait un péché contre Dieu de porter mon or alors que tant de gens ont tout perdu" a-t-il déclaré. Ajoutant : "Bien sûr, c'est ma marque de fabrique, mais je suis la même personne, que je porte l'or ou non. Mes valeurs morales sont les mêmes. L'or ne me fait pas, je fais l'or".
Bon, coupez moi l'accès à YouTube ou je vais y passer la journée - vous savez ce que c'est, vous regardez un truc, ça vous propose autre chose sur le même thème, etc.
Bref : je viens de découvrir comment Ladislas de Hoyos, que j'avais toujours considéré comme le monsieur chauve avec un nom rigolo qui présentait le JT quand j'étais petit (1984-1989... ah oui, quand même) était en fait LE type qui avait permis d'identifier formellement Klaus Barbie en 1972.
En partant du constat que la Shoah n'est pas montrable, ce film (a priori assez choquant... et pourtant ne montre rien) se focalise sur le quotidien du directeur du camp d'Auschwitz, dans sa belle maison adossée au camp d'extermination... La "zone d'intérêt", pour les nazis, désignant les 40 km² autour du camp.
On ne voit rien, mais le camp est toujours présent à l'image, en arrière-plan, ou dans les pensées, ou dans les bruitages, et ça à l'air assez terrible :
j'ai fini par oublier le bruit de fond ; quand j'ai fini par m'en rendre compte, je me suis détesté
Choisir de filmer la banale vie de famille d'un homme et de sa famille, finalement, c'est revenir à la banalité du mal conceptualisée par Hannah Arendt :
le véritable effroi, c'est de voir un homme ordinaire [Eichmann],médiocre
J'ai à la fois envie et très peur de voir ce film...
Dans le même genre, j'ai un souvenir très net de Amen de Costa Gavras, qui s'attache à montrer que tout le monde était au courant et personne n'a rien fait, tout le monde avait une bonne excuse et personne n'était responsable, du petit fonctionnaire tatillon dont le boulot était juste de coordonner des trains... juste des trains... aux alliés pour lesquels les camps n'étaient pas un objectifs stratégiques, en passant par l’Église, et c'est le cœur du film de Costa Gavras, qui s'est consciencieusement appliquée à regarder ailleurs, quand bien même des ecclésiastiques avaient envoyés des rapports circonstanciés sur ce qui était en train de se passer. Et le passage d'interminables convois de wagons rythme le film.
(Un résumé ici : https://billetterie.memorialdelashoah.org/fr/evenement/amen-de-costa-gavras)
Alors là, j'ai (encore) appris un truc : le framerate des films est différent au cinéma (24 fps) et à la télé (25 fps). Pour un œil exercé (ou un fan hardcore), le film est légèrement plus rapide à la télévision qu'au cinéma.
Les DVD sont au format télévision ; les Blu-ray sont gravés en 24 fps. Les séries sont directement conçues pour la télévision.
Disney, notamment depuis les rachats de Marvel, StarWars & co. on voit ça comme un gros mastodonte, une sorte de GAFAM du dessin-animé. Sauf que... la société a failli disparaître au milieu des années 80, en partie parce qu'elle était encore, en interne, coincée dans les années 60 :
Des ordinateurs ? N'y pensez même pas. Pour voir s'animer leurs dessins préparatoires, les animateurs sont contraints de soulever les feuilles de papier à la main une par une. "Sinon, on demandait à un service qui les photographiait, les mettait sur pellicule, et on pouvait les visionner... trois jours après." Un mode de fonctionnement archaïque, sans scénario pour les longs métrages mais juste un story-board esquissé au fil de l'eau, des réalisateurs qui se partagent les scènes et les remodèlent au fur et à mesure et aucune pression du résultat.
Chez oncle Walt, l'argent est une notion secondaire : Bambi n'a été rentable qu'après deux décennies, Fantasia au bout de trente ans. Et ce n'est pas le dernier projet en date, Taram et le Chaudron magique l'histoire d'un jeune fermier opposé à un seigneur des ténèbres convoitant les pouvoirs de l'objet du titre, qui va redresser la situation. Au contraire. Il se murmure que ce projet mal-né à 44 millions de dollars, budget record pour l'époque, sera le dernier clou sur le cercueil de Mickey et consorts.
Je n'avais jamais entendu parler de cette prise d'otages.
Il y a évidemment les qualités littéraires des textes traduits mais surtout Becky Chambers est une des figures de proue d’un nouveau sous-genre de la science-fiction. On appelle ça le hopepunk. Cet oxymore qui mêle ensemble le mot « espoir » et le mot « punk » est né il y a une dizaine d’années. Il refuse le fameux « No futur » et croit que le changement humain dans nos sociétés reste possible. Le hopepunk se concentre sur les émotions et les sentiments de ses personnages, sans pour autant tomber dans un optimisme béat.
Nouveau sous-genre de la SF : le hopepunk.
J'ai de plus en plus envie de lire ce qu'elle écrit.
TIL : Il y a eu un pseudo-tour de France en 1942, et ça n'a pas été très reluisant.
Mais, organisée à la hâte, basée sur des données approximatives et improvisée tout au long du parcours, la course tant attendue vire au fiasco : retards délirants obligeant les coureurs à rouler la nuit ; concurrents perdus dans l’obscurité ; une étape raccourcie de moitié, une autre où la ligne d’arrivée est déplacée ; pire encore, un directeur de course qui embarque un coureur retardé sur une moto de l’organisation pour lui faire rattraper son retard… ou qui en menace un autre s’il refuse de participer à la course.
Si jamais, pris d'une crise de folie subite, vous décidiez de regardez tout le MCU*, vous en auriez -à date, ça va pas aller en s'arrangeant- pour 5 jours, 5 heures et 10 minutes.
*Marvel Cinematic Universe, y'a pas de honte à pas savoir
Des années 50 aux années 70, dans certaines maisons des Etats-Unis, les lames de rasoir (rasoir de sûreté, celles qui coupent des 2 côtés) étaient jetées dans un trou dans le mur.
De nos jours, quand on démolit une vieille maison, il n'est pas rare de se prendre des lames de rasoir sur la g... !
C'est pourtant ce que les Américains ont fait dans un premier temps, dans les années 1930 et 1940. À l'époque, les ordures étaient régulièrement brûlées et les cendres répandues dans les jardins. Cependant, la faible température du feu ne détruisait pas les lames de rasoir, ce qui pouvait être dangereux pour les jardiniers, rapporte le magazine américain. Une autre méthode est alors apparue en 1950. «Les anciennes armoires à pharmacie étaient installées directement à l'intérieur des murs, explique Richard D'Angelo. Ces vieux meubles avaient une fente à l'arrière qui servait à jeter les lames usagées, ce qui leur permettait de tomber dans la cavité du mur entre les montants de charpente et de se rassembler sur le montant de la plaque inférieure.»
TIL les parents de Philippe Druillet étaient d'authentiques fachos pratiquants (réfugiés en 1945 à Sigmaringen avec Céline, c'est dire...).
Ceux qui sont nés dans la France des années 40 n’ont pas été baptisés Philippe par hasard. Pétain pour parrain, on s’en doute. Mais certains ont fait mieux, ou pire. Il est né le 28 juin 1944, le jour où un commando de la Résistance a assassiné Philippe Henriot, orateur de la propagande vichyste à la radio. Ses parents : un couple de fachos purs et durs. Son père Victor Druillet avait donné un coup de main aux nationalistes pendant la guerre civile espagnole avant de fliquer les communistes espagnols réfugiés en France ; sous l’Occupation, il fut le délégué de la Milice pour le Gers. Sa mère itou. « Mon père, son héros ». Cadre administratif dans la Milice, aussi collabo que son mari et sans regrets jusqu’à son dernier souffle. Au moment de l’ultime débandade, ils se sont naturellement réfugiés dans l’Espagne de Franco. Là que le petit Druillet a grandi du côté de Figueras, entre un père dont il finira par comprendre qu’il était « une ordure » et une mère qu’il a toujours haïe à l’égal d’« un monstre ». Après la mort de son père, une fois rentrés en France, la famille s’installe dans le XVIème, à la loge du concierge. DruilletMais ce n’est pas de son statut social que le lycéen de Janson-de-Sailly aura honte, c’est des convictions de sa mère. A son enterrement, il n’y a pas si longtemps, il n’a pas pu se retenir d’éclater de rire. Druillet fils lâche enfin le paquet à 70 ans. Il balance ses géniteurs. Ce qu’il leur pardonne le moins ? L’avoir élevé dans le mensonge. Celui d’une réalité repeinte par leurs soins aux couleurs du fascisme. Une inversion de toutes les valeurs. Il lui a fallu un documentaire découvert à la Cinémathèque pour découvrir ce que fut vraiment l’Occupation.
Écrit par le scénariste Roald Dahl, ce film est le premier de la saga à dévier fortement de l'intrigue originale : à l'exception du lieu de l'action et de quelques personnages, le récit est très différent de celui du roman de Ian Fleming On ne vit que deux fois, publié en 1964.
Vous avez bien lu : c'est Roald Dahl, plus connu pour ses livres pour enfants, qui a écrit le scénario du James Bond "On ne vit que deux fois" !
Je ne connaissais pas cette peintre. Chouette.
Connaissez-vous le Triangle de Yacuiba ?
J'adore ce genre de thread.
Pourquoi les caténaires s’appellent comme ça ?
Pour se coucher moins con.
En France, même constat : la grippe n'intéresse les médias que pour faire des jeux-de mot dans les titres de la presse et dans certaines émissions. Seule la presse régionale s'y intéressera, relai historique des faits divers. Côté politique, les responsables n'évoquent jamais les décès liés à la pandémie, même au mois de décembre 1969, alors que le pays comptabilise quelques 25 000 morts de la grippe.
Cette idée fausse d’un Moyen Âge obscur où l’on croyait à une Terre plate est diffusée jusque dans nos écoles. C'est pourtant invraisemblable quand on se fie aux sources, et c'est en analysant ces dernières que deux historiennes sont remontées à l'origine de cette fake news.
Une fake news diffusée par... Voltaire :
"Il est allé exhumer un texte de Lactance et un texte de Cosmas, deux textes antiques qui n’avaient pas eu à leur époque de répercussion scientifique - voire, dans le cas de celui de Cosmas, qui n’avait pas circulé en Occident - pour en faire des archétypes de la pensée chrétienne de la fin de l’Antiquité. Donc, on en vient à la question fondamentale qui est celle du 'on'. Il ne vient à l’esprit de personne de dire qu’au XXIe siècle 'on' croit que la Terre est plate. Pourtant, il y a des gens qui croient que la Terre est plate. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, il devait y avoir des gens qui pensaient que la Terre était plate mais ce n’était pas la doctrine officielle. Or, Voltaire a fait comme si c’était la doctrine officielle et enseignée. Il est allé chercher deux textes qui l'arrangeaient, et il a ignoré les dizaines d’autres - en particulier ceux qui avaient un statut de manuel ou d’encyclopédie. C’est vraiment de la manipulation."
Voltaire est à l'origine de cette fake news
Doit-on en déduire que les chevaliers, juchés sur leurs petits équidés, avaient bien moins fière allure qu'on l'imaginait jusqu'ici ? Peut-être, si l'on s'en tient à notre jugement contemporain. Mais au Moyen-Âge, il semblerait que la taille n’ait jamais été un critère de choix, la robustesse et l’endurance, nécessaires pour les tournois ou les campagnes de guerre sur de longues distances, étant d’autres qualités privilégiées par les éleveurs.
Un bon cheval mon seigneur ? C'est celui qu'est encore vivant à la fin de la bataille, voilà ce qu'est un bon cheval.
via Riff
Le français "prout" peut venir en effet de la racine indo-européenne perd- "flatuler bruyamment", qui donne aussi l'anglais "fart", tandis que le verbe "péter" vient d'une racine pesd- "émettre une silencieuse perle", que l'on retrouve dans le russe bzdetʹ "péter sans bruit".
Comment ne pas suivre immédiatement cette personne ? Hein ?
Le mot "oxymore" qui désigne une alliance des contraires (l'exemple canonique est "cette obscure clarté qui tombe des étoiles" dans "Le Cid" de Corneille) est lui-même un oxymore puisqu'il réunit "rusé" (oxy) et "stupide" (moron)!