Le président de la République a attaqué les propositions du Nouveau Front populaire, dénonçant également un "programme totalement immigrationniste".
[...]
une proposition "ubuesque" du Nouveau Front populaire, permettant d'"aller changer de sexe en mairie".
Cette fois il ne se cache même plus d'être Bardella-compatible, c'est une vraie déclaration d'amour.
Dans The Times, J.K. Rowling explique être arrivée à croire que "le mouvement socio-politique insistant sur le fait que 'les femmes trans sont des femmes' n'était ni bienveillant ni tolérant, mais en réalité profondément misogyne, régressif, dangereux dans ses objectifs et autoritaire dans ses tactiques". Elle raconte avoir suivi cette lutte de loin au début, ses proches la "suppliant de ne pas en parler", mais s'être résolue à "prendre la parole". J.K. Rowling s'inquiète notamment de l'autorisation faite aux femmes transgenres d'accéder aux vestiaires, aux toilettes ou aux centres d'accueil unisexes.
Mme Rowling signe, persiste, et s'enfonce dans l'ignominie.
Encore des trolls pour m'expliquer que oui mais en fait non, elle a juste des mauvaises fréquentations et elle a pas voulu dire ça,etc ?
Au-delà des propos absolument dégueulasses de Marion Maréchal-Zemmour, il est problématique ce titre, non ? Ce n'est pas la première fois que je vois un titre de ce genre, dans différents titres de presse : le femme transgenre ceci, la femme trans-genre cela... Constamment, on rappelle à ces personnes leur statut. Vous imaginez titrer un article "L'acteur homosexuel Machin a reçu la Palme d'or" ou "La chanteuse ouvertement non-binaire Bidule a sorti un nouveau disque" ?
Voilà, c'était mes 2 cents d'homme blanc hétéro cisgenre ; mais j'imagine que si moi ça me choque, les personnes concernées doivent sacrément morfler. Soutien à vous.
Bonne réaction de la mairie de Paris sur ce coup, qui a fait rapidement retirer les affiches faisant la promotion d'un livre ouvertement transphobe.
En cherchant plus d'info, j'ai découvert (naïf que je suis) que le JDD était un torchon réac [lien] - je mets en gras ce qui m'a fait bondir :
L’afficheur JCDecaux a annoncé retirer les affiches publicitaires du livre « Transmania », une enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre, publié aux éditions Magnus, après la demande de la Mairie de Paris. Les deux essayistes, Dora Moutot et Marguerite Stern, dénoncent un régime de terreur.
Comme je suis un garçon curieux de nature, j'ai voulu en savoir plus sur ces deux autrices, pauvres victimes de la censure du complot mondial visant à transformer tous les petits glaçons en petites billes et lycée de Versailles.
Marguerite Stern : ancienne FEMEN, qualifiée de "militante féministe" sur sa fiche Wikipédia ; elle serait à l'origine des collages contre les féminicides.
Dora Moutot : sa fiche Wikipédia m'apprend qu'elle "défend une approche biologique, fondée sur la capacité à procréer, de la définition de la femme." Inutile d'en ajouter. Grâce à elle, j'aurais au moins appris l'existence des TERF : Trans-exclusionary radical feminist
Elle a jadis écrit un livre sur les prouts, ce qui aurait pu me la rendre sympathique, mais le découvrant aujourd'hui j'aurais plutôt tendance à le classer a priori dans la pseudo-science (il y est question de hacker son microbiote... oui, bon, mange ton Danone et fous nous la paix).
Elle ont fondé le mouvement “Femelliste”, basé sur une définition "biologique et physiologique" de la femme (attention, lien vers Valeurs actuelles, vous allez vous salir les yeux) en opposition à “l’idéologie transgenre”
Elles entendent dénoncer un mouvement féministe "grangrené par l'idéologie transgenre" (dixit Le Figaro), qui serait un "projet politique" qui "s'impose peu à peu" (lu sur le site d'une des deux autrices). Se présentant avec complaisance comme des "victimes des transactivistes" (sur le mode du "ouin ouin ouin on peut plus rien dire, 'gadez, on sort un livre et ces gens là nous censurent"), elles n'ont bien évidemment "rien contre les personnes transgenres mais contre l'idéologie transgenre" - je suppose que J.K. Rowling doit être leur autrice préférée.
Encore un lien pour la route ? Magnus, la maison d'édition "libre et indépendante" qui publie ce torchon, publie aussi Marsault et Laurent Obertone.
Fermez le ban.
Que retirer de tout ça ? A titre personnel, je me dis qu'il faut que je fasse des efforts pour lutter contre une sorte de naïveté. Si, si. J'ai tendance à penser (je forcis le trait, je ne suis pas aussi con) que les féministes ce sont les gentils, et les réacs les méchants. Mais de même que l'extrême-droite avance de plus en plus masquée sous le couvert de l'écologie, on peut se qualifier de "féministe" (et, je pense, se considérer sincèrement comme tel·le) et avoir également des opinions transphobes, racistes... Ce n'est pas exclusif.
Si les deux situations soulèvent des inquiétudes sérieuses, attardons-nous sur le cas des personnes trans. Elles seront outées de fait auprès de la police qui aurait alors connaissance de leur deadname. Or de nombreux témoignages, tels que ceux recensés chaque année par SOS Homophobie dans ses rapports sur les LGBTI-phobies, démontrent qu’il existe une réelle transphobie au sein de la police. Compte tenu de ces discriminations et des violences qui peuvent y êtres associées, fournir de telles informations à la police aura non seulement pour effet de les renforcer mais peut également mettre en danger les personnes trans confrontées à la police.
Un fichier de plus, mais bien puant celui-ci.
Je republie ici cet article partagé dans mon shaare précédent, pour qu'il soit bien vu par tout monde. Ce serait dommage que certaines personnes continuent de penser que J.K. Rowling est quelqu'un d'un peu excessif mais fréquentable, alors qu'elle est une militante anti-transgenres, conservatrice, proche de personnalités d'extrême-droite (voire "néo-fascistes" autoproclamées), qui tente d'abuser celleux qui veulent bien l'être en, littéralement, jouant sur les mots.
Prenez le temps de lire l'article si vous vous posez des questions.
C'est intéressant d'avoir l'avis de quelqu'un de franchement extérieur à tout ça.
Je n'ai pas le temps de faire la chasse aux liens sur internet mais, en gros, J.K. Rowling a, à de nombreuses reprises et depuis quelques années maintenant, tenus des propos transphobes.
Au début, c'était sur le mode "oh, je savais pas, dsl", puis c'est passé à "meuh non, c'est pas transphobe de dire ça, c'est vous qu'êtes pas des vraies femmes", et maintenant on en est au stade où elle affiche publiquement son soutien à des personnalités de la mouvance transphobe - généralement pas des gens très recommandables.
JKR est une militante transphobe, c'est un fait, et cela ne doit pas être et ne justifie nullement les menaces ou les agressions dont elle a pu faire l'objet. Il y a des abrutis partout.
Mais ce n'est pas pour cela qu'il faut renverser les rôles, et mettre la haine du côté des LGBTQ et la victimisation du sien. C'est facile d'avoir un comportement dégueulasse et d'ensuite de se présenter comme une victime incomprise, par la faute de gens qui auraient déformé ses propos. Ça vous rappelle la rhétorique habituelle d'une certaine frange politique ? Tirez-en les conclusions qui s'imposent.
J'avais dit pas de lien mais vu que j'ai fait quelques recherches rapides pour vérifier que je ne racontais pas trop de conneries qui auraient été fondées sur des souvenirs tronqués, je dépose tout de même cet article qui résume bien, à mon sens, le "problème Rowling" : https://www.gazette-du-sorcier.com/j-k-rowling/face-aux-critiques/transphobie-qua-reellement-dit-j-k-rowling (le fait qu'il vienne d'un site consacré à l'univers d'Harry Potter montre bien à quel point il est devenu problématique de se déclarer fan d'Harry Potter sans se désolidariser de sa créatrice).
Car il y a de quoi être circonspect sur les positions véhiculées par cet ouvrage. Nous serions, selon lui, face à un « scandale sanitaire », épidémie de transidentité qui se déclarerait du jour au lendemain chez des légions d’adolescentes influencées par « une subculture idéologique contagieuse via les réseaux sociaux, se rapprochant par maints aspects de l’emprise sectaire », rien de moins.
Sans contextualiser son affirmation sur l’augmentation des diagnostics, sans s’informer des standards de soin effectivement pratiqués en France, le texte déroule une vision pathologisante de la transidentité, au mépris des positions de l’OMS.
[...]
Deux années de « polémique chloroquine » et de discours « antivax » auraient dû nous aider, comme citoyens, à avoir plus de distance critique avec la parole « d’experts » sensationnalistes en matière de santé et de soins. La longue histoire des justifications pseudo-scientifiques du racisme, de l’antisémitisme et de la misogynie auraient dû mettre la puce à l’oreille de celles et ceux qui, au nom de l’universalisme et du débat scientifique, défendent contre une censure inexistante la promotion d’un livre éminemment contestable.
J'ai de plus en plus souvent en tête ce phrase tirée d'un sketch de Coluche : "aujourd'hui, quand des voyous agressent une vieille dame, ils sont obligés de lui dire n'ayez pas peur madame, on n'est pas des policiers".
Waouh. Ça doit faire un jour ou deux que j'ai vu la campagne sur les abribus, et il m'a fallu presque autant de temps -pas facile en voiture- pour chopper le logo Santé publique France et prendre conscience qu'il s'agissait d'une campagne gouvernementale. C'est chiant de devoir trouver que le gouvernement fait quelque chose de bien, merde.
Voilà une organisation qui depuis fin 2012 combat avec force toute avancée sociétale ou législative en faveur des personnes LGBT au nom d’un soi-disant « intérêt de l’enfant ». Depuis la révélation de l’affaire de Pennsylvanie, la Manif pour tous a eu le temps de tweeter contre la PMA, au motif qu’elle prive de père les enfants (ce qui est mal, selon elle). Mais sur la pédophilie, un crime passible de 20 ans de prison en France, rien. Interrogée sur l’affaire Barbarin, Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous avait un jour répondu n’avoir « aucun commentaire » à faire. D’un côté, les éventuelles conséquences psychologiques causés par le fait d’avoir grandi dans une famille homoparentale les fait descendre dans la rue, pétitionner, tweeter ; d’un autre côté, quand des enfants et adolescents subissent l’horreur irréparable du viol: nada. Vous avez dit deux poids, deux mesures ?
via Seb
Dans un billet de blog publié ce lundi 2 juillet, Daniel Schneidermann a pointé du doigt le déchaînement de "haine" et de "sarcasme" de la "fachosphère" sur Twitter. "Qu'est-ce qu'ils vous ont donc fait, tous ceux qui doutent de leur sexe de naissance?", demande le journaliste aux "binaires", aux "bien dans leurs braguettes" en questionnant la "panique" des "sûr.e.s" d'eux.
Toutefois, le journaliste d'"Arrêt sur images" affirme qu'"il faut bien reconnaître" qu'Arnaud Gauthier-Fawas "s'est montré le pire porte-parole possible pour la cause qu'il souhaitait défendre", avouant avoir "été pris de court par le happening" et regrettant de ne pas avoir eu "toute la présence d'esprit" pour poser toutes les questions qu'il aurait souhaité.
"Quand Arnaud Gauthier-Fawas entre dans une boulangerie, et que la boulangère le gratifie d'un 'bonjour Monsieur', il est peu probable qu'il lui lance son pain au chocolat à la figure, et lui reproche de l'avoir mégenré", image-t-il, renvoyant Arnaud Gauthier-Fawas a "tous les signes (prénom, voix, barbe, vêtements) d'une appartenance au genre masculin, agressivité comprise".
Je n'ai pas visionné la séquence, je ne saurais donc dire si Arnaud Gauthier-Fawas s'est montré "agressif" ou pas.
Derrière chaque observation de différence se trouve une question implicite sur l'acceptabilité de cette différence. Ainsi, quand votre enfant a commenté le fait qu'il avait vu un garçon portant du rouge à lèvres, ce qu'il demandait réellement était : «Maman/papa/etc., est-ce que les garçons peuvent porter du rouge à lèvres ? Est-ce que ce que fait cette personne est acceptable ?»
La page de ma bande dessinée en ligne, Assignée Garçon BD, est présentement hors ligne puisqu'elle a été piratée durant la nuit. Après avoir reçu plusieurs milliers de menaces de mort durant les derniers jours, mon adresse a été publiée sur plusieurs forums durant la nuit. Je suis présentement en sécurité et mon colocataire et moi auront déménagé d'ici la fin de la semaine.
Aujourd'hui. Le 17 mai. La journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie. Je désire que les gens voient à quel point il est encore dangereux, ajourd'hui, d'être trans sur internet et de parler de transitude dans un cadre positif et porteur d'espoir. Je voudrais également expliciter que cette attaque est due à 4 raisons précises :
-Je suis une femme
-Je suis trans
-Je supporte les personnes non-binaires
-Je supporte les personnes intersexes.
Le passage en gras est de moi.
via Liandri
Je vais énoncer une banalité mais tant pis : je ne comprends pas une telle violence, une telle méchanceté. On dit souvent que les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas, ou que la violence vient de ce que l'on se sent menacé, mais là ? Il était menacé par qui, par quoi ?
T’es un mec tranquille sur internet et un jour tu te rends compte qu’en fait t’es peut-être pas un mec. Alors tu commences à te genrer au féminin sans même rien demander à personne.
Alors tu vois, tu n'en aurais pas parlé que je n'aurais jamais fait la moindre remarque à ce sujet, et je ne peux que m'associer aux propos de Bronco et de Kevin :
J'avais remarqué également le changement de genre dans ta prose, Alda... changement auquel je n'avais même pas accordé un haussement de sourcil pour la simple raison que, comme le dit Kevin, ça ne me concerne pas.
En ce qui concerne l'auteur de ce flot de haine, je suis partagé entre "Ne pas répondre, c'est ne pas combattre, et permettre à de nouvelles personnes de ne pas comprendre, et donc devenir oppressives à leur tour" et "Pourquoi vous lui répondez ? il est mort depuis longtemps, c'est juste un réflexe cadavérique qui lui fait taper le clavier". Parce que plus on parle de lui plus il est content, ne vous faites pas d'illusions.
Tu as bien entendu tout mon soutien (depuis Stockholm, bien sûr wink wink). Apprécierais-tu que l'on te genre au féminin, ou bien est-ce une démarche encore personnelle et "intime" pour le moment ?
Ils avancent deux arguments principaux, l'un religieux, l'autre sécuritaire. «Pas d'homme dans les toilettes des filles», martèlent-ils sur les réseaux sociaux ou dans les rassemblements.
De toute façon, tout ce qu'il est possible de faire en matière de réaction, ils le feront, n'est ce pas ?
Ouch. Ça va être grandiose je sens.
Avec le gaulliste-pas-raciste à l'affiche en prime.