Elles ont tourné avec des stars comme Booba, Niska, Guy2Bezbar, Gims ou encore Gazo. Mais pour Ruby, Shayna, Gabie, Olivia ou Lihliaa, modèles vues des millions de fois dans des vidéos où la démonstration de richesse fait partie des codes, l’argent est très loin de couler à flots.
Peu payées, payées en retard ou pas payées du tout ; à moitié à poil dans le froid sans même un verre de café... Bienvenue dans la face obscure du rap français.
En 1995, quand Mathieu Kassovitz sort La Haine, DJ Cut Killer campe dans une scène du film un habitant de Chanteloup-les-Vignes qui remixe le morceau originel de KRS One. Le génie du mix tient au fait qu'on croit vraiment entendre "Assassins de la police" (Woop, woop).
Waouh. Génial.
J'ai lu cet article avec d'autant plus d'intérêt que je ne connaissais pas Médine, qui a désormais une dette énorme envers MLP pour ta la publicité gratuite qu'elle lui a faite.
Je vais -encore-me répéter, mais cette histoire sans intérêt et cette polémique sans sujet me font vraiment flipper :
Je suis content de retomber là dessus. J'avais entendu parler de ce truc sur France Inter, et avais oublié de le rechercher par la suite, alors que ça m'avait agacé.
De quoi s'agit-il ? D'une infographie qui résume en une image un travail portant sur le lexique utilisé par les rappeurs (américains apparemment), pour "mesurer" le nombre de mots uniques qu'ils utilisent. Pour faire court, le but étant de tordre le cou à idée reçue selon laquelle les rappeurs auraient un langage très pauvre.
Pour faire bonne mesure, ont été ajoutés au milieu de la visualisation le lexique entier de Shakespeare et celui utilisé par Melville dans Moby Dick. Le résultat est éloquent n'est ce pas ? Sauf qu'il y a un ou deux détails qui me chiffonnent.
Déjà on ne connait pas le contenu de ce lexique. Comment sont définis les "mots uniques" ? Par exemple, est-ce que de multiples variations et déformations sur un même mot comptent pour autant de mots uniques ?
Ensuite, même si je suis assez satisfait que ce travail puisse tuer un a priori (c'est toujours ça de pris) , je trouve le procédé consistant à faire passer Shakespeare pour un aimable analphabète d'une parfaire mauvaise foi. Peut-on vraiment comparer l'américain d'un rappeur des XXème et XXIème, à l'anglais du XVIIème ? D'autant plus que, comme je viens de le suggérer, le rap use de néologismes (ce n'est pas un reproche, c'est juste un fait)
Melville semble mieux s'en sortir ? La belle affaire ! Avez-vous lu Moby Dick ? C'est un catalogue de termes de marine et on y trouve sans doute tous les termes spécifiques de l'époque consacrés à la pêche à la baleine. Loin de moi l'idée de rabaisser Melville, mais en utilisant le seul lexique de cette œuvre, on était sûr de faire "monter sa moyenne" ; je pense que si on faisait le même type de "sondage" sur l'oeuvre entière de Melville, il serait beaucoup moins bien classé.
Enfin, est-ce vraiment le nombre de mots différents qui font le talent de Shakespeare et la poésie de son œuvre... ?