Les 18-24 ans sont désespérés, et vous croyez vraiment que c'est à cause du Covid ou du manque de politique de prévention ?
CW : travail, harcèlement, burn-out, suicide, mort
Bon. Alors déjà, vous allez vous dire que votre boulot ne vous définit pas. Il vous sert à avoir un salaire, c'est tout. Ces gens, c'est des étrons qui tournent autour de vous. Je vais vous arrêter trois semaines, et vous allez tirer la chasse.
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En 2017, en France, 632 918 salarié·es se sont blessé·es au travail, et 530 sont mort·es.
En comparaison, la même année, on compte 7 décès dans la police (dont 4 en mission, les autres en service) et 8 dans le gendarmerie.
Pour être tout à fait correct, il faudrait préciser que les flics se suicident aussi, d'autant plus que l’État leur fournit le matériel pour le faire, c'est bien commode. Mais ce qui est vraiment problématique, c'est que les policiers/gendarmes morts en mission ou suicidés, on en fait des caisses, avec cérémonie aux Invalides, décoration posthumes et bisou hypocrite à la veuve. LE VRAI PROBLÈME, C'EST QUE LES OUVRIERS QUI MEURENT SUR LEUR LIEU DE TRAVAIL OU A CAUSE DE LUI, L’ÉTAT S'EN FOUT.
À 58 ans, la directrice de l’école maternelle Méhul, à Pantin (Seine-Saint-Denis), a mis fin à ses jours samedi 21 septembre. Son corps a été retrouvé le lundi matin avant l’arrivée des enfants, dans la grande nef de cette école. Avant sa mort, Christine Renon avait envoyé à son inspecteur d’académie et à tous les directeurs et toutes les directrices d’établissements scolaires de sa ville une lettre. "Aujourd’hui, samedi, je me suis réveillée épouvantablement fatiguée, épuisée après seulement trois semaines de rentrée", écrit-elle. C'est une professionnelle à bout qui se livre, interroge le système dans sa globalité et l'absence de réponse de sa hiérarchie.
CW : suicide, mort
Ce cuisinier au chômage devra également accomplir 180 heures de travail d’intérêt général, avec obligation de trouver un travail et de verser 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte au titre du préjudice moral.
8 mois de prison avec sursis, plus des TIG et 1000€ de dommages et intérêts, c'est une peine très lourde au vu du profil du type, et qui ressemble plus à une opération médiatique qu'à de la justice. Je note au passage que condamner un chômeur à "obligation de trouver un travail", ça en dit long sur notre société. Même s'il lui suffira de traverser la rue pour en trouver du travail, tout le monde sait ça.
Crier à des policiers de se suicider, comme à n'importe qui d'autre, je souligne à dessein, c'est immonde, c'est dégueulasse. Mais on voit bien qu'il n'y a pas de motif légal à ces poursuites : il a été condamné pour outrage. Pas pour incitation à la haine, au meurtre, ou au suicide. Non : outrage. Ce qui veut tout dire. Quand tu ne sais pas pour quel motif poursuivre quelqu'un, mais que tu veux lui faire payer quelque chose, outrage. Le juge te suivra de toute façon.
C'est non seulement une façon supplémentaire de faire des représailles envers les manifestants (le moindre slogan un peu osé, hop, outrage ; un doigt d'honneur, 48 heures au gnouf), mais en plus, ça donne l'impression que ce type paie pour l'incurie de l’État. 28 policiers se sont suicidés depuis le début de l'année. 7 chaque mois. Presque 2 par semaine. C'est énorme. Vous imaginez une entreprise avec un tel rythme de suicides ? (coucou France Telecom) On pointerait du doigt, à juste titre, les méthodes des dirigeants, l'organisation du travail, le management toxique, que sais-je, sans doute l'inadéquation des moyens mis en œuvre avec les missions demandées, voire le conflit moral vécu par les suicidaires lors de leur passage à l'acte, entre leurs valeurs personnelles et les actes qu'on leur impose de commettre.
Vous voyez, on pourrait se poser plein de questions.
L’État n'a pas l'air de s'en poser beaucoup, préférant condamner un cuisinier au chômage, rendu, aux yeux des médias, quasiment responsables de la mort des agents publics. Beau tour de passe-passe.
Né le 4 avril 1914, le botaniste, qui avait fait parler de lui il y a deux ans quand son université avait tenté de l'évincer, ne souffre d'aucune maladie en phase terminale, mais juge que sa qualité de vie s'est détériorée et qu'il est temps de partir.
Bah si : la vie est une maladie dégénérative mortelle.
Bon, je ne développe pas, vous connaissez ma position sur le sujet.
C'est à se taper la tête contre les murs, vraiment.
via Twitter
Le livre étant par ailleurs disponible sur internet, et Wikipédia ne se prive pas de donner le lien : http://www.youblisher.com/p/181182-Suicide-Mode-D-emploi/
Qui est Marcela Iacub ? Le nom me dit quelque chose, mais ça m'échappe là... En tout cas, elle à l'air d'écrire de sacrés bêtises. Encore quelqu'un qui n'a jamais eu de trop gros problèmes et qui se mêle de régenter ceux des autres. Voilà bien une chose qui m'agacent au plus haut point.
Encore que, comme disait Desproges, si on ne devait parler que de ce qu'on connait, est-ce le pape parlerait du stérilet de ma belle-sœur ?
EDIT : Marcela Iacub ! Bon sang, mais c'est bien sûr :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcela_Iacub
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/02/27/affaire-dsk-iacub-un-mail-qui-jette-le-soupcon-sur-la-sincerite-de-l-auteure_1839469_3224.html
« Si toutefois un se lève il est immédiatement rappelé à l’ordre par ses supérieurs ou tout simplement massacré par ses égaux : tu vas nous attirer des enmerdes », écrivait Rémy L, avant de s’immoler par le feu sur le parking de son entreprise, France Télécom. Un ancien cadre a réagi et envoyé à la presse cette lettre, qui illustre le mouvement de stérilisation qui a cours à FT depuis environ cinq ans. La controverse n’est plus possible.