On va tous crever.
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C'est cool, tu mets en ligne exactement ce que j'ai eu moi-même la flemme de recopier.
[...] Après sept ans d’expertises, de coupage de cheveux en quatre et de retards à l’allumage, la Commission européenne a enfin fixé des critères pour interdire les perturbateurs endocriniens, ces bébêtes chimiques qui détraquent le système hormonal. Le résultat est renversant : le tamis prévu par Bruxelles a des trous si larges qu’il laissera passer un maximum de substances.
La très scientifique Endocrine Society, qui réunit 18 000 endocrinologues, a aussitôt hurlé à l’inconscience : « La Commission européenne a placé la barre si haut qu’il sera ardu de l’atteindre, quand bien même il existe des preuves scientifiques de dommages. » Et de rappeler dans son communiqué : « Plus de 1 300 études ont relié l’exposition aux perturbateurs endocriniens à des problèmes de santé comme l’infertilité, le diabète, l’obésité, les cancers hormonodépendants et les troubles neurologiques. » La Commission elle-même doit être atteinte...
Dans une étude d’impact publiée en même temps que sa décision, elle estime que tous ces dégâts sur la santé coûtent « probablement » 191 milliards (on se pince !) par an à l’échelle européenne.
La conclusion logique aurait été de dresser un mur entre ces substances et les consommateurs. Mais la Commission a fait tout l’inverse : sa classification ne prévoit qu’un feu rouge pour les perturbateurs « avérés », et pas de feu orange pour les perturbateurs « suspectés ». Autre recul : les preuves de dérèglement hormonal devront être observées chez l’homme, et pas seulement chez les animaux. En clair, un pénis qui pousse chez un bulot femelle ne sera pas considéré comme le signe qu’un truc cloche... Et des dérogations seront possibles si « le risque est négligeable », un autre trou dans la passoire. Bref, le principe de précaution est totalement renversé : « Nous sommes les nouveaux cobayes à venir de l’industrie chimique, qui doit se réjouir d’une telle proposition, si restrictive et bornée », tempête l’eurodéputée écolo Michèle Rivasi.
Mais la Commission n’a pas le dernier mot : les Etats membres doivent encore valider cette définition. Ségolène Royal lui a déjà demandé de « revoir [son] projet » pour abaisser le « niveau de preuve », qui est « trop important ».
L’industrie peut se frotter les mains : elle est sûre de gagner — encore — du temps...
Intéressant. Et encourageant.
EDIT lire aussi http://www.michele-rivasi.eu/medias/perturbateurs-endocriniens-la-commission-europeenne-condamnee-par-la-cour-de-justice-de-lue/