Mais quelle indignité putain !
Pays de merde à la con.
Des médecins lui ont dit : «Je vous comprends, vous avez raison, mais je ne peux rien faire pour vous.» Ils ont tort : la dernière loi Claeys-Leonetti laisse un espace pour ces situations. Encore faut-il qu’ils prennent leurs responsabilités. Là, les médecins ne l’ont pas prise, et Anne Bert s’est décidée à partir en Belgique.
[...]
Que faire alors ? Chacun a sa façon d’être : «J’ai beau me coucher, et me lever, les jours ne se renouvellent pas. Il n’y a qu’un lendemain : la mort…» Mais aussi : «Même ma langue a changé : je n’emploie plus le futur qui ne sera pas. Ni l’imparfait qui me griffe le cœur et qui n’est plus… Cela va si vite. Je ne veux pas de ça, ni des aides à sous-vivre, être branchée ici ou là, ni même être nourrie à la cuillère, ou assistée pour respirer.» Anne Bert n’aime pas la mort. «Mourir n’est pas mon projet de vie. Je ne veux pas mourir. C’est la SLA, mon adversaire, qui me donne la mort.» Et donc, ce projet : «Je ne me décharge pas de la responsabilité de ma fin, elle fait partie de ma vie, je ne la livre pas contre mon gré au corps médical impuissant. Il me reste une ultime liberté : celle de choisir la façon dont je vais mourir.»
[...]
Voilà, mourir simplement avec une main amie. Quand on évoquait la fin de vie avec le philosophe Paul Ricœur, il répondait de la même façon : «Mourir avec une main amie.» La médecine française ne lui a pas apporté ce réconfort. Anne Bert ne voulait pourtant rien d’autre, ni être un exemple, ni être hors de la loi : «Un malade incurable n’a aucun devoir. Je ne nuis à personne en assumant mon choix, je ne fais aucun tort à ceux qui acceptent de vivre l’enfer.» Et cette évidence : «Puisque la mort fait partie de la vie, à défaut d’être gaie, elle mérite d’être belle et non souffrante.» Sa mort.
Sûr, il y a sûrement des doublons, d'autant que le cancer apparait plusieurs fois.
Le coup de trompe d’éléphant, oui... moi je vois surtout la personne morte de migraine ou celle "fourmis ou chenilles" :O
Après j'adore les petites précisions bien gores, qui distinguent les différentes sorte de suicide, de même que "strangulation dans un lit = 14" comme quoi ça arrive plus souvent qu'on ne l'imagine.
Il y aurait aussi des remarques amusantes à faire sur le nombre de morts causées par le terrorisme rapporté au nombre de morts causées les maladies cardio-vasculaires, et celle de ces deux catégories qui occupe le plus l'attention de nos gouvernants...
via LIandri
Attention : NSFL : photos de corps en décomposition.
Il y a quelque chose de fascinant et de profondément relativiste là dedans : nos corps ne sont que des véhicules, il convient de les détruire après usage. On est loin de nos usages où nous cachons le cadavre et préférons tout ignorer de sa destinée... On retrouve la même philosophie dans la crémation pratiquée par les hindous, même si elle parait plus "propre" et plus rapide.
Dans les commentaires sur Reddit (http://fr.reddit.com/r/WTF/comments/2ddaok/towers_of_silence/), on trouve ce lien vers une pratique semblable au Tibet. Cette fois, les cadavres sont laissés aux bons soins des oiseaux prédateurs : https://en.wikipedia.org/wiki/Sky_burial
Je vais poser les choses là, un peu en vrac, vous ferez le tri.
J'écoutais l'autre jour un compte-rendu d'une des dernières journée du procès du Dr Bonnemaison, où est venue témoigner une juriste, expliquant qu'on avait, avec son accord, laissée mourir sa mère atteinte d'un cancer en phase terminale, incurable, douloureux, le pack "tout pour plaire". Laisser mourir, vous savez ce que ça veut dire ? On a arrêté de l'alimenter. La résistance du corps humain étant assez extraordinaire, elle a mis un mois a mourir. Un mois d'agonie et d'intolérables souffrances. Voilà ce que permet la loi Leonetti. Belle avancée dans l'humanité et le droit de mourir dans la dignité n'est ce pas ? Voilà pourquoi je pense que dans ce type de cas, et aussi dans le cas de Vincent Lambert, on devrait pouvoir "aider" la personne qui le désire à mourir vraiment dignement, c'est à dire autrement que dans d'abominables souffrances.
Oui, parce que ce qu'avait permis le Conseil d'Etat et qu'a suspendu la Cour européenne des droits de l'homme, c'est l'arrêt de l'alimentation : http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/06/24/affaire-vincent-lambert-les-scenarios-apres-la-decision-du-conseil-d-etat_4444066_1651302.html "L'équipe devrait logiquement stopper l'alimentation et l'hydratation (qui n'avait était que diminuée en 2013, lors du premier processus de fin de vie). Des soins de bouche pour éviter toute sécheresse buccale et autres soins de confort seraient accomplis. Le patient devrait être plongé dans le sommeil grâce à une sédation profonde, comme le prévoit la loi, afin de lui éviter toute souffrance" Éviter toute souffrance mon cul. Renseignez-vous avant d'écrire des inepties.
C'est l'avocat des parents de Vincent Lambert qui résume bien tout le paradoxe de son cas : "« Vincent est handicapé, il n’est pas atteint d’un mal incurable, il n’est pas en fin de vie sauf si on lui retire son alimentation et son hydratation. »" http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/16/euthanasie-lavis-parents-vincent-lambert-prime-celui-femme-249074 Je découvre à cette occasion qu'il est possible de rédiger des "directives anticipées" -valables 3 ans- http://rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/document/2014/01/les_directives_anticipees.pdf afin de faire savoir "ce qu'il faudrait qu'il advint de mon corps; lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord, que sur un seul point, la rupture" comme l'a si bien dit tonton Georges.
Vous noterez que je n'ai rien dit de "l'idéologie très catholique des parents de Vincent Lambert", parce que je considère que ceci n'apporte rien au débat ; quand bien même c'est celle-ci qui les amène à prendre leurs décisions, je trouve que leur point de vue est tout à fait défendable en dehors de toute considérations religieuses. C'est bien ce qui fait toute la difficulté, l'intérêt et la complexité de cette affaire. Je m'interroge toutefois : dans ses moments de conscience, Vincent Lambert a t-il pu exprimer une demande ?
Les enfants cet après-midi, c'est atelier cercueil ! On va faire un dernier cadeau à papa... C'est pas moi qui lme dit, c'est Geoffrey : "la mort d’un être cher est une situation stressante: en assemblant un cercueil tous ensemble, vous êtes en mesure de canaliser votre chagrin en d’obtenir un résultat positif"
Quoi qu'il en soit, c'est la première fois que je vois un DIY de cercueil...
Le plan : http://diyingfree.weebly.com/
EDIT : en naviguant sur son site, je découvre également la bibliothèque cercueil : http://graphism.fr/votre-bibliotheque-sera-votre-derniere-demeure/ Pas con. Et on se sert des livres pour la crémation, c'est ça ?
Toujours sur le blog de Biaise (http://biaise.net/blog/2012/06/22/helly-est-mort-o-ubuntu-fr-org-rendra-un-dernier-hommage-a-son-moderateur-bleu/), je découvre cette histoire extrêmement touchante... certains shaarlistes ubuntistes sont sans doute déjà au courant.
Biaise, si j'ai bien compris, était la petite amie d'un modo sur le forum Ubuntu.fr
Il avait un cancer, du genre qu'on ne soigne pas. Il est mort.
Il savait qu'il allait mourir et il avait préparé un message de forum à faire publier par les autres modos pour le jour où ils apprendraient la nouvelle. C'est touchant, c'est drôle, ça noue les tripes, c'est quand même trop la classe et ça donne envie de chialer. Même si je n'ai pas connu cette personne.
Euh... photoshopé ou pas ?
En supposant que ce soit vrai, un peu de respect que diantre. On parle quand même de la mort de gamin/es de 15 ans...
via http://gilles.wittezaele.fr/links/?x-Penw
Notre façon d'appréhender la mort en a toujours dit très long sur nous. Toujours. Depuis les débuts de l'humanité.