Le laboratoire Moderna et l'organisation International AIDS Vaccine Initiative ont annoncé, jeudi 27 janvier, le lancement d'essais, sur des humains, d'un vaccin contre le VIH utilisant la technologie de l'ARN messager.
Waouh. 40 ans après le début de la pandémie de VIH, enfin l'espoir d'un vaccin ?
Alors, je crois que "rémission", justement, ça ne veut pas dire "guéri" : ça désigne juste une certaine période de temps sans manifestation de symptômes de la maladie, comme l'illustre fort bien le strip xkcd (c'est dingue, il y a vraiment un xkcd pour tout ou quoi ?)
Mais sinon, oui, ce genre de nouvelles a bien souvent des effets négatifs sur la prévention et les comportements à risques : un certain nombre de personnes vont avoir tendance à se dire "cool, on a presque trouvé un traitement, au pire, si je choppe le VIH, on saura le soigner dans quelques années", alors que c'est totalement FAUX.
Et, si j'ai bien compris, les deux cas évoqués (le "patient de Berlin" et le "patient de Londres") ont eu une leucémie, et c'est la greffe de moelle osseuse qui les a l'un et l'autre fait entrer en rémission du cancer ET du SIDA. Mais il ne faudrait surtout pas croire qu'on a trouvé le traitement du SIDA dans la greffe de moelle osseuse : ça reste à prouver (2 cas sur combien de millions de malades ?) et la technique reste malgré tout dangereuse (c'est quand même l'opération de la dernière chance - au sens propre).
Ce n'est bien évidemment pas le premier article que je lis ou que j'entends sur la banalisation du SIDA, considéré -à tort- comme une maladie chronique comme une autre par un nombre croissant de personnes. Pourquoi ? Comment en est-on arrivés là ?
On a loupé quoi ?
via plein de shaarlistes.