Nous réaffirmons donc que les forces de l’ordre utilisent leurs armements de façon potentiellement létale, et dans certaines situations, a visée offensive plus que défensive avec :
- des tirs tendus de flash-balls ou de grenades au niveau du tronc, de la tête ou des organes génitaux externes,
- des grenades de désencerclement lancées par-dessus des haies sans visibilité ou bien directement au milieu de la foule. Certaines de ces grenades sont ainsi tombées dans les capuches ou les sacs à dos des personnes présentes et la sauvegarde de ces personnes ne tient qu’à la présence d’esprit et au courage des témoins qui ont pu les ôter immédiatement.
En plus, les farces de l'ordre arrivent à se faire mal tout seuls avec leurs bouzins. Cela rend d'autant plus légitime de s'interroger, non ?
Nous tenons à rappeler que lors de la première semaine d’intervention des forces de gendarmerie sur la zad, deux gendarmes avaient été grièvement blessés, au point d’être admis dans un service de réanimation, après s’être fait exploser une de leur propre grenade dans les mains. Également en 2012, lors de l’opération César, l’unique blessé grave côté des forces de l’ordre a été causé par une erreur de manipulation d’une grenade par un gendarme mobile, qui explosée sur son pied.
Appel à propos de la diffusion de l’image non floutée de la victime
« Nous avons besoin de vous tou.te.s : une photo non floutée circule de la victime de ce matin, qui a dû se faire amputer de la main. Pouvez-vous copier-coller ce message partout où vous la verrez : »merci de ne pas propager une photo non floutée sans l’accord de la victime.« On passe sur l’aspect illégal de cette pratique issue du besoin sensationnaliste, on comprend que certain.e.s pensent aider en faisant ça, mais tant qu’on dépassera le consentement d’un.e humain.e, particulièrement d’une victime, nous n’avancerons pas dans cette société... Au dernières nouvelles le copain va... comme c’est possible après une amputation, et il est »gardé" par la police : en plus d’années de galères médicales, c’est un long chemin de croix judiciaire qui l’attend, comme toutes les victimes de la police. On rappelle qu’il a été plaqué au sol AVANT que la grenade n’explose (donc AVANT qu’il puisse la relancer, ce qui explique les plaies sur son torse) (et avant de râler, demande toi quel réflexe tu aurais si une grenade tombait à tes pieds à proximité de copaines) /.../ Merci à tou.te.s...
J'ai vu cette image sur Mastodon. C'est pas joli joli. J'avoue un peu piteusement que je ne me suis pas interrogé sur la pertinence de la diffusion sans le consentement de l'intéressé ; il est vrai que le débat est ouvert : respect de la personne concernée ou impératif d'informer sur les dégâts réels causés par ce type de grenade ?
Si vous tenez vraiment à le savoir, ne perdez pas de temps à chercher la photo, je vais vous affranchir direct : la main est arrachée au sens littéral du terme. On ne voit plus que quelques os qui dépassent. C'est ça, le "maintien de l'ordre", en France.
« Le gouvernement a d’abord joué (et continuer de jouer) la division, en tentant de faire passer l’idée que certain·e·s occupant·e·s n’auraient aucune légitimité à rester sur un territoire qu’ils et elles ont pourtant directement contribué à protéger du béton et des avions », pensent de leur côté des syndicalistes, des chercheurs, des intellectuels et des élus qui signent une tribune de soutien aux expulsés. Des occupants, notamment paysans rappellent par ailleurs qu’un territoire rural ne comprend pas que des agriculteurs, mais aussi des artisans, des artistes, des personnes assurant des soins...
L’incompréhension est d’autant plus grande que plusieurs négociations s’étaient ouvertes ces dernières semaines. Imparfaites, puisque la délégation désignée par l’assemblée des usages de la Zad avait été refusée par la préfecture, mais suffisamment sérieuses pour que chacun croit à une accalmie côté policier. « Nous avions le sentiment d’être vraiment sur le chemin de la discussion », dit Marcel Thébault. Des rencontres se sont déroulées avec les services du ministère de la Transition écologique pour échanger à propos d’hectares litigieux. Une association collégiale a été créée pour pouvoir signer des baux précaires. Plusieurs occupants étaient en relation avec la Mutuelle sociale agricole pour étudier le statut juridique de leur activité....
« Ils nous avaient dit, lors de l’abandon de l’aéroport, qu’il fallait nous mettre en conformité avec le droit. Nous étions prêts à ça, insiste Gibier. Cela ne nous effraie pas. Simplement, nous avons besoin de temps. Et eux se sont empressés de nous détruire. En faisant semblant de nous tendre la main, ils nous ont cassé le bras. »
Lors de leur arrivée sur les lieux, nos confrères (les vrais) ont été parqués en bord de route puis évacués de la zone, sous escorte, avec interdiction de filmer. Certains sont parvenus à regagner la ZAD par des chemins de traverse, ils ont été contrôlés, menacés, interdits d’accès.
L'image dse flics-robocop, casqués et équipés de caméras, est assez édifiante.
en ces temps d’opération militaire contre nos lieux de vies vous êtes nombreus.e.s à nous demander comment nous soutenir. Pour l’instant on ne pense pas que la Poste nous livrera des colis, mais à défaut et si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez nous faire un virement (voir coordonnées plus bas). MAJ 13 avril : même si la Préfète a annoncé la fin de l’opération d’expulsions on reste toujours vigilant.e.s, et si on aura pour l’instant, on l’espère, moins besoin de matos médic, on aura d’autant plus besoin de matos de (re)construction !
4 jours de bruit et de fureur opur faire croire à la ménagère de moins de 50 ans qui regarde le JT de Jean-Pierre Pernaud qu'on a de la poigne, et après on reconstruit. Quelle ironie. Quel gâchis.
Je pose ça là parce que je le vois tourner depuis le début de la semaine. Pas tout lu. Une question me taraude : si ces avocats étaient à ce point persuadés de l'illégalité des expulsions, pourquoi n'ont-ils pas déposés un référé suspension devant le Conseil d'Eta pour faire cesser cette décision illégale de l'Administration ? Parce qu'une LR avec AR, c'est bien gentil, mais on s'en tamponne un peu quoi... Ca appelle juste un zoli courrier du genre "Nous avons pris connaissance de votre courrier du tant, cependant blablabla..."
Le collectif : voilà le sujet du combat qui se joue à Notre-Dame-des-Landes. Quand le Gouvernement impose des conventions d’occupation temporaires individuelles, des paysan·ne·s, de la ferme des Cent noms ou d’ailleurs, envisagent leur activité collectivement.
[...]
La ferme des 100 noms est tombée mais son imaginaire, celui qui s’est épanoui à Notre-Dame-des-Landes, est porteur d’espoir. Nous sommes convaincu·e·s que cet espoir est notre avenir. Il n’est pas trop tard. Nous réclamons le droit de laisser vivre cette alternative pour transformer en réalité le rêve d’une agriculture ancrée sur les territoires, respectueuse du vivant et des paysan.ne.s.
En l’état des éléments du dossier à notre disposition, c’est-à-dire essentiellement vos déclarations publiques, dès lors que les habitants n’ont reçu aucun ordre d’expulsion prononcé par une juridiction à l’issue d’une procédure publique et contradictoire, la « ZAD » de Notre-Dame-des-Landes ne nous paraît pas expulsable.
Dans cette hypothèse, seuls les éléments les plus radicaux seraient évacués de la ZAD ou amenés à partir d’eux-mêmes d’ici au printemps, comme l’a affirmé Edouard Philippe mercredi 17 janvier. Les agriculteurs expropriés récupéreraient alors leurs terres, tandis que les zadistes pacifiques qui souhaiteraient s’installer durablement dans la zone, par exemple pour exploiter des terres, seraient au bout du compte « régularisés ».
Des personnes qui ont le courage d'occuper un territoire pendant des années, repousser les assauts de la police, s'auto-gérer d'une manière plutôt satisfaisante sont, globalement et d'un point vue juridique, des "radicaux".
Ah maispardongépacompris, il faut évacuer les radicaux++, les radicaux qui voudraient, en plus de défendre cette zone là, étendre leur contestation de la société à l'ensemble du territoire. Des radicaux libres en sommes. Oh oui, sont drôlement dangereux ceux-ci. Vous vous rendez compte, si on se mettait à les écouter ?
Ben plus c'est gros plus ça passe hein.
On devrait faire une carte de presse à points, retirée après un certain nombre d'infractions.
Et merde. On fait quoi maintenant ?
Encore une dégueulasserie stupide : si on avait un aéroport à NDDL, il y aurait moins d'attentats. Facepalm. (et en plus, ils n'assument pas)
Alors, la question doit être courageusement posée : y a-t-il trop d'aéroports en France ? Et qu'attend t-on pour enfin lancé les travaux de NDDL, qui manque cruellement à l'équipement de notre pays ?
via http://arzhura.dsv.re/shaarli/?3u1KRw
Notre Dame des Landes : la DREAL locale avait, depuis 2014, rendu un rapport démontrant qu'il était préférable de rallonger la piste de l'aéroport existant plutôt que d'en créer un nouveau, réduisant à néant toute l'argumentation du gouvernement.
Rapport enterré.
Ah merde. Mais pas d'astreinte, c'est déjà presque une victoire.
Et comme ils disent, le jour où ils viendront déloger les agriculteurs, il faudra virer tous les zadistes avec.
Ça sent vraiment l'opération d'intox pour discréditer les manifestants anti-aéroport. C'est pitoyable. En même temps, c'est aussi le "syndrome presse régionale" : en général, les petits quotidiens départementaux n'ont pas grand chose à raconter à part le loto de la maison de retraite "Les vieux platanes" et la kermesse l'école élémentaire... Alors dès qu'il se passe un truc, ils en rajoutent 3 tonnes. J'aime beaucoup cette photo et sa légende : https://lh3.ggpht.com/-dfHc0S1ehzg/UwoXK4xiq_I/AAAAAAAAD08/XRx3ZtLjqDs/s1600/La+sncf.jpg "La "dévastation" s'arrête là où le chocolat commence."
Merci à Timo pour le partage http://lehollandaisvolant.net/?mode=links&id=20140224174913 Vive les blogs !
Voudrait-on préparer l'opinion à un intervention autant brutale que policière qu'on ne s'y prendrait pas autrement.