Mais pourquoi ce type est-il protégé à ce point ?
Je pose ça là, en passant.
Ah, au fait :
Un «manifeste» expliquant les motivations de l’attaque a été publié vendredi matin sur un compte Twitter portant le même nom et la même image profil que la page Facebook ayant diffusé l’attaque en direct. Intitulé « le Grand remplacement», ce document de 73 pages déclare que le tireur voulait s’en prendre à des musulmans. Le titre semble être une référence à une thèse de l’écrivain français Renaud Camus sur la disparition des «peuples européens», «remplacés» selon lui par des populations non-européennes immigrées, qui connaît une popularité grandissante dans les milieux d’extrême droite.
http://lavdn.lavoixdunord.fr/552318/article/2019-03-15/le-tireur-identifie-comme-un-terroriste-extremiste-de-droite
Cette mesure d’étanchéité, parfaitement compréhensible compte tenu de l’histoire qui est la vôtre, n’eût posé aucun problème si elle ne s’était transformée en croisade intellectuelle. Cette façon que vous avez de vous mettre dans tous vos états pour peu que survienne un désaccord n’a cessé de m’inspirer, chaque fois que je vous écoute, l’empathie et l’exaspération. L’empathie, car je vous sais sincère, l’exaspération, car votre intelligence est décidément mieux disposée à se faire entendre qu’à entendre l’autre.
Le plus clair de vos raisonnements est de manière récurrente rattrapé en chemin par votre allergie à ce qui est de nature à le ralentir, à lui faire de l’ombre. Ainsi, l’islam salafiste, notre ennemi commun et, pour des raisons d’expérience, le mien avant d’être le vôtre, vous a-t-il fait plus d’une fois confondre deux milliards de musulmans et une culture millénaire avec un livre, un verset, un slogan. Pour vous, le temps s’est arrêté au moment où le nazisme a décapité l’humanité. Il n’y avait plus d’avenir et de chemin possible que dans l’antériorité. Dans le retour à une civilisation telle qu’un Européen pouvait la rêver avant la catastrophe. Cela, j’ai d’autant moins de mal à le comprendre que j’ai la même nostalgie que vous des chantiers intellectuels du début du siècle dernier. Mais vous vous êtes autorisé cette fusion de la nostalgie et de la pensée qui, au prix de la lucidité, met la seconde au service de la première. Plus inquiétant, vous avez renoncé dans ce « monde d’hier » à ce qu’il avait de plus réjouissant : son cosmopolitisme, son mélange. Les couleurs, les langues, les visages, les mémoires qui, venues d’ailleurs, polluent le monde que vous regrettez, sont assignées par vous à disparaître ou à se faire oublier. Vous dites que deux menaces pèsent sur la France : la judéophobie et la francophobie. Pourquoi refusez-vous obstinément d’inscrire l’islamophobie dans la liste de vos inquiétudes ? Ce n’est pas faire de la place à l’islamisme que d’en faire aux musulmans. C’est même le contraire. À ne vouloir, à ne pouvoir partager votre malaise avec celui d’un nombre considérable de musulmans français, vous faites ce que le sionisme a fait à ses débuts, lorsqu’il a prétendu que la terre d’Israël était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Vous niez une partie de la réalité pour en faire exister une autre. Sans prendre la peine de vous représenter, au passage, la frustration, la rage muette de ceux qui, dans vos propos, passent à la trappe.
La lettre a été brutalement refusée par le journal Le Monde, qui l'avait pourtant préalablement acceptée le 23 février.
Il paraît que qualifier de racistes les propos de Finkielkraut (qui déplore la prolifération dangereuse des arabes) est affaire d’opinion. Il paraît qu’identifier les discours suprémacistes est affaire de sensibilité. Il paraît que ce n’est pas le travail des journalistes.
Le cas Finkielkraut mis à part, je trouve que cela illustre bien les limites de l'exercice de fact-checking des journalistes : on n'est pas loin du moment où Libé écrira "désolé, je ne suis pas neutre, je ne peux donc pas répondre à votre question".
Sur France Info, l’académicien estime que l’un de ses agresseurs les plus vindicatifs n’était pas « un petit Blanc ». L’écrivain a déclaré : « Le plus virulent, celui qui m’a dit "Rentre à Tel-Aviv", a dit aussi "La France est à nous" et ce n’était pas un petit Blanc. Cela ne fait pas partie de l’antisémitisme français, d’où qu’il vienne. »
[...]
« Alors on va dire "il ne faut surtout pas que le Rassemblement national participe" au rassemblement de mardi mais c’est un problème parce que tous les partis républicains devraient être invités. C’est un parti républicain », a détaillé l’auteur de L’Identité malheureuse.
Voilà, voilà...
Je viens de tomber là dessus via @SeleneMony (faudrait que je lâche un peu Twitter moi) ; c'est pas tout jeune, mais vu que le violeur impuni va être président des Césars, c'est le bon moment de le ressortir.
Sans verser dans la paraphrase, c'est effarant et révoltant, à tous les niveux :