Poursuivie pour complicité de torture en Libye, la société française file un coup de main à l’agence en charge du fichier TES. Sans être directement chargée de ce dossier, elle sera amenée à aider à son pilotage.
Grandiose.
Ceci dit, ces documents demeurent publics. Et communicables. Rue89 a donc demandé à l’ANTS de nous les transmettre ; son directeur disait ce 8 novembre étudier notre requête. Tout en précisant que certains éléments demeurent couverts par le secret industriel.
Contactez la CADA.
Et merde.
EDIT : tout en soutenant à 100% Reflets et Bluetouff sur ce coup, il me semble qu'il y a petit raccourci dans cette affirmation :
"Car si dans la tête de l’admin responsable de la page que tu consultes, celle-ci est considérée comme confidentielle, et même en l’absence de protection de cette page, par exemple via un identifiant et un mot de passe, tu risques une condamnation. Te voilà pirate informatique."
En fait, Bluetouff a été condamné pour "délit d’intrusion et de maintien dans un système informatique" ; ce qui n'enlève rien à la l'inanité de la procédure, à l'apparente incompréhension des juges, mais je trouve abusif de dire qu'il ait été condamné pour consultation de pages web. Même si ce type d'infraction viendra, soyez en sûrs. (C'est pas déjà un peu le cas avec la Loi Renseignement Urvoas/Cazeneuve ?) Mais revenons à nos moutons : comme l'avait exposé Eolas, Bluetouff a avant tout été condamnée pour n'avoir pas fermé sa gueule en GAV : http://www.maitre-eolas.fr/post/2014/02/07/NON,-on-ne-peut-pas-%C3%AAtre-condamn%C3%A9-pour-utiliser-Gougleu C'est dégueulasse, mais c'est la vérité.
Ça par contre, c'est plus... troublant : "En outre, nous ne perdions pas de vue le fait que Reflets a été le premier journal à évoquer les contrats d’Amesys en Libye et de Qosmos en Syrie. Or le parquet de Paris a pesé de tout son poids, probablement à la demande de l’exécutif, pour freiner tout développement judiciaire de l’affaire Amesys. De là à imaginer que quelqu’un souhaitait nous faire payer nos révélations, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Mais en tout cas, nous partions avec, disons, un désavantage."
Nan, mais Amesys, on ne savait pas qu'il vendait des systèmes d'espionnage aux dictatures... https://reflets.info/?s=Amesys
Syllogisme à 2 balles :
Mais vous savez tous que les syllogismes sont toujours faux.
Et je le prouve : Amesys vend du matériel d'espionnage aux dictatures ET aux démocraties qui emploient les mêmes moyens que les dictatures.
On respire mieux hein ?
via http://sebsauvage.net/links/?qklo-g