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Les dingos et les jours de Taro Sakamoto

jeudi 4 septembre 2025, par Sammy

M’sieur Sakamoto est un épicier débonnaire d’une trentaine d’année, qui en parait un peu plus du fait de son embonpoint. Mais, comme souvent dans la vie, le tablier ne fait pas le moine, ou plutôt l’assassin ; car Taro Sakamoto est un ancien assassin retiré des affaires. Mieux que ça : ce n’est pas seulement un ancien assassin, c’est une légende. Sakamoto, c’était le nom qui faisait frémir tout le monde, un tueur silencieux, efficace et impassible.

Un jour, il est tombé amoureux, il s’est marié, il a eu un enfant ; sa femme, qui déteste l’idée de faire des trous dans la tête des gens, l’a fortement incitée à se reconvertir dans le petit commerce (tu arrêtes ou je te quittes). Mais, par une suite de circonstances absolument pas fortuites (les tenants et les aboutissants étant révélés au fil des tomes), l’épicier Sakamoto va devenir la cible de tous les assassins du pays.

Si les premiers tomes confrontent Sakamoto (et ses amis, mais je vous épargne les détails) à des assassins de bas étage, à la pègre, à de banals yakuzas (petits tracas du quotidien qu’il gère en faisant son inventaire ou pendant une balade en famille au parc d’attraction), des ennemis de plus en plus forts, et partant, de plus en plus fantastiques, vont apparaître, en même temps que l’histoire va aller en se complexifiant, faisant intervenir des éléments du passé de Sakamoto, et une intrigue, hum, disons rocambolesque. D’où le « dingos » de mon titre : si certains protagonistes sont invraisemblables, d’autres sont littéralement dingos ! [1]

C’est le genre qui veut ça, mais de la gentillette comédie policière du début, on est désormais en plein dans l’affrontement de super-tueurs aux capacités surhumaines, dans le cadre d’une lutte entre différentes factions en guerre pour le contrôle du Japon. De fait, cette évolution m’a un peu surpris, le manga étant d’un abord moins directement fantastique que Undead Unluck, par exemple. Mais comme les choses se font progressivement, on accepte les éléments les plus déroutants sans même s’en rendre compte.

Avec Sakamoto days, et après Dr Stone, Frieren et Undead Unluck, je poursuis ma découverte du monde des mangas, et particulièrement du shonen. Maintenant que je suis vieux grand, je vais désormais pouvoir lire des choses un peu plus adultes : j’ai donc attaqué récemment rien moins que Berserk, découvert à l’occasion de la parution de l’édition « prestige » cet été ; il faudra que j’essaie d’en parler un de ces jours.


[1Sinon, c’est bon, vous avez la réf ?