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Choisissez 20 livres qui sont restés avec vous ou vous ont influencé - Titres 6 à 10
lundi 4 novembre 2024, par
Suite de l’article du 22 octobre ; titres 6 à 10. |
6/20 Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift
Si un livre répond bien aux critères du défi, c’est bien celui-ci. Les Voyages de Gulliver, c’est typiquement l’œuvre qu’on lit d’abord en album avec Mickey dans le rôle de Gulliver, puis en version abrégée, puis en version intégrale, puis qu’on relit plus tard, parce qu’on a (un peu) grandi et qu’on comprend mieux certaines choses.
Ainsi, lorsque je dois évoquer des livres qui m’ont suivi, il est normal que celui-ci me vienne assez rapidement à l’esprit.
Si vous ne l’avez pas encore lu, faites-vous un cadeau : Gulliver, ce n’est pas Mickey ; Swift, ce n’est pas un écrivain pour enfants. C’est l’un des plus grands satiristes irlandais.
7/20 L’île mystérieuse, de Jules Verne
Je me devais de choisir au moins un roman de Jules Verne dans cette sélection. Les Jules Verne, ce sont mes premiers gros livres, ce sont mes premiers romans d’aventures et quoi qu’on en pense, on s’en souvient.
Et quoi de mieux que l’île mystérieuse ? Ce roman, c’est les jeux vidéo de crafting et de survie avant la lettre : des rescapés d’un crash (de ballon) se retrouvent seuls et presque à poil , ils n’ont même pas un couteau (ça m’a marqué, mais leur premier couteau, ce sera le collier en métal du chien, vaguement aplati et poli) et, à la fin du livre, ils ont délaissé Rimworld pour Satisfactory : ils ont tout le confort moderne (de l’époque), grâce aux chaînes de production qu’ils ont monté. Moralité : quand vous partez en voyage, n’oubliez pas de mettre un ingénieur dans vos bagages.
Ce roman est aussi important car il vient conclure ce que j’ignorais alors être une trilogie : en-effet, il est la suite (et la fin) de Vingt-milles lieues sous les mers et des enfants du Capitaine Grant. Le moment où l’on retrouve le capitaine Nemo, et celui où je me suis rendu compte qu’on retrouvait un personnage des enfants du capitaine Grant, ça m’a fait un waouh dans la tête.
Vous voyez ? Quand je vous disait que les romans de Jules Verne, on s’en souvient...
8/20 Astérix aux Jeux Olympiques, de René Goscinny et Albert Uderzo
C’est un peu la même idée que le précédent, il me fallait un Astérix, parce que les Astérix je les lis depuis que je sais lire, et c’est celui-ci qui m’est spontanément venu à l’esprit, ne cherchez pas de rapport avec un récent événement parisien. Il fait partie des tout meilleurs Astérix, avec ses jeux de mots que je n’ai compris que plusieurs années après ma première lecture... Je pense notamment à la planche sur le défilé de la cérémonie d’ouverture, exceptionnelle.
9/20 Moby Dick, de Herman Melville
Moby Dick, c’est un roman que j’ai tenté de lire à plusieurs reprises, qui m’est tombé des mains à chaque fois et que j’ai finalement réussi à lire à l’âge de 26 ans environ.
C’est littéralement un livre qui m’a suivi, poursuivi, jusqu’à ce qu’il me harponne et me tienne bien accroché. Un classique de la littérature américaine que je vous conseille, bien évidemment. Vous trouvez les passages techniques (quasiment un chapitre sur deux !) sur la pêche à la baleine chiants ? Ce n’est pas grave, foncez-leur dans le lard sans rien comprendre, zappez-les ou faites un tout petit effort. Après mes multiples tentatives avortées, j’ai choisi l’effort et je ne le regrette pas : Moby Dick ne serait pas Moby Dick sans les catalogues de harpon, la description des différents types de cétacés, des citations bibliques sur les baleines, etc. : ces passages nous permettent de nous immerger dans le monde de ces marins, de comprendre leur quotidien, et pourquoi ils risquent leur vie. Ils participent aussi à magnifier la chasse en elle-même, les moyens (relativement dérisoires) mis à leur disposition et les risques encourus étant mis en parallèle avec les péripéties des chapitres plus « romanesques » ; de fait, lorsque Moby Dick apparait enfin, on comprend immédiatement que ce n’est pas une baleine / un cachalot [1] mais bien un monstre, un léviathan quasi-biblique.
Et je ne vous parle pas de l’écheveau de références, citations, métaphores...
10/20 Contes et nouvelles, Guy de Maupassant
Ça fait longtemps qu’on se connait avec Maupassant. Déjà, j’ai longtemps habité Châtel-Guyon, une ville dans laquelle il a laissé quelques souvenirs de son passage ; ensuite, j’ai lu tous ses contes il y a une vingtaine d’année, et la plupart de ses romans : ça crée des liens. J’en relis un de temps en temps, en fonction d’une envie ou d’une réminiscence, plus souvent maintenant que Le Grand l’étudie en cours de français au collège.
Maupassant, je l’ai découvert assez jeune, dans un recueil un peu bas de gamme que j’ai gardé longtemps. J’y avais notamment lu Boule de suif, La chevelure... même si j’étais sans doute beaucoup trop jeune pour tout comprendre. Je l’ai retrouvé au lycée, dans le cour de français d’un prof génial, qui nous fit lire entre autres choses, Le Horla, Amour, L’auberge... avant de le lire en intégrale, comme dit plus haut, au début des années 2000.
D’accord, ça fait un peu plus que 20 ans. Mais quand on aime, on ne compte pas.
[1] ça dépend de votre traduction, mais Moby Dick est, de fait, un cachalot