Thomas Lévy-Lasne, peintre français en résidence à la Villa Médicis, s’agace : «Si j’étais Banksy, j’en profiterais énormément. Pour s’en prendre vraiment au marché de l’art, il suffirait de le détruire en l’inondant d’offres. 50 000 prints d’une de ses œuvres par exemple, authentifiées, ça ne vaudrait plus rien, et ça serait réglé. Mais ce n’est pas ce qu’il fait.» Très suspicieux sur l’innocence de la maison d’enchères («Cette histoire de cadre, c’est vraiment bizarre, j’en ai porté des cadres, et une broyeuse c’est lourd…»), il n’est guère admiratif du travail de Banksy, qu’il envisage plus comme un directeur artistique très talentueux qu’un artiste à part entière : «Banksy, j’ai rien contre, mais il faut avouer que ça ne va pas très loin. Je ne dis pas qu’il ne peut pas naître du street-art des choses formidables, mais là… Ce que je lui reproche, c’est de ne pas inventer de signes. Je ne vois pas ce qu’il ajoute. Au final, ça augmente le réchauffement climatique avec tous ces clics sur un truc qui sert à rien.»
Ah ah. Bien vu.