La grève part du hold-up planifié sur les retraites ; elle ne s’y arrête pas. A quoi ressemblera ta retraite si ton compte en banque est plein, mais la terre en feu ? Où iras-tu à la pêche lorsqu’il n’y aura plus de poissons ? On parle d’une réforme qui s’étale sur vingt-trente ans : juste le temps qu’il faut pour que ce monde soit devenu invivable. « Pour l’avenir de nos enfants », disaient les GJ depuis le départ. Cette grève n’est pas un temps d’arrêt avant de reprendre le traintrain, c’est l’entrée dans une nouvelle temporalité, ou rien.
C'est beau, c'est ce qu'il faudrait faire mais... je n'y crois plus. Je n'y crois plus parce que j'ai vu la violence de la répression à l’œuvre, et pas que contre les Gilets Jaunes, mais durant les manifs contre les lois travail, et encore avant, et encore avant, et encore avant. Parce que j'ai déjà lu 50 fois que "cette fois, on va tout péter". Parce que c'est trop tard, aussi, sans doute.
Désolé d'être aussi pessimiste.