En résumé, le cycle se déroule de cette manière :
- Des sites d’information ont mis en avant, en titre, le retrait du film de la plateforme, sans parler du fait que le film reviendrait ;
- Des lecteurs ont cru (de bonne foi ou non) ces accusations, peut-être sans avoir lu le reste de l’article, ce qui a généré des débats sur une censure qui n’existe pas ;
- Twitter a permis à des lecteurs de partager ces articles et donc cette information erronée ;
- Les sites d’information se fendent ensuite de rebonds et d’avis éditorialisés basés sur une censure qui n’a jamais existé.
[...]
Or ce débat-là est non seulement opportuniste, il puise également ses origines dans une information erronée. Il caricature donc d’emblée les termes de la discussion, en surfant sur la peur, à laquelle beaucoup peuvent être sensibles, de l’effacement pur et simple du patrimoine culturel, qui serait prétendument sacrifié sur l’autel du « politiquement correct » — et oublie au passage qu’il y a des lois contre le racisme, l’homophobie et les discriminations sur la base du genre, l’ethnie, la religion.