Dans un précédent article de notre série sur le traitement médiatique de l’affaire Weinstein et du hashtag « BalanceTonPorc », nous évoquions la manière dont certains commentateurs et éditocrates ont occulté la question de la libération de la parole de femmes victimes de violences. À ce sujet de fond, ils ont substitué de vaines polémiques sur les termes employés, qui renverraient à la délation ou seraient trop insultants pour la gent masculine… voire pour les porcs.
Dans ce nouvel article, nous revenons plus particulièrement sur des formes plus radicales de détournement voire de déni du phénomène, et sur la large audience médiatique dont elles ont bénéficié. Un nombre significatif d’éditocrates et de polémistes réactionnaires aux positions parfois édifiantes ont en effet joui d’une exposition médiatique considérable, au-delà des médias de parti-pris dans lesquels ils interviennent quotidiennement.
[...]
On l’a compris : le féminisme ne devrait être bon qu’à se focaliser sur les agresseurs musulmans ou les migrants, mais certainement pas à remettre en cause la domination masculine.
Ce qui me fait le plus peur, à la lecture de cet article, c'est la façon dont il met en lumière à quel point nous vivons dans un pays, une société, une époque hyper-réactionnaire... pour ne pas dire dominée par la pensée conservatrice, pour ne pas dire d'extrême-droite.