Bref les mascottes des JO de Paris sont des clitoris géants...
Une fois que tu l'as vu, tu ne peux plus te le sortir de la tête !
"Apparemment, certains hommes ne parviennent pas à trouver la cathédrale"
Jamais avoir une vulve n’est simple et naturel. Elle est soit effrayante, soit ridiculement cachée sous un voile de roses en bouton.
Si les adolescentes françaises découvrent –enfin– depuis l’année dernière la vraie forme du clitoris, maintenant qu’il a été intégré aux livres de science du lycée, la vulve est encore bien trop souvent confondue avec la partie interne du sexe féminin, le vagin. C’est d’ailleurs le mot générique qu’utilisent nos amies et amis américains pour tout ce qui concerne le sexe des femmes: «vagina».
Le fait que l'adolescente n'était pas blanche et que son slogan établissait une relation directe entre la gestion de la sexualité et la gestion écologique parle de l'émergence d'un nouveau mouvement transféministe et anticolonial planétaire qui place au centre de la lutte le droit de tout corps (vivant) à jouir de sa condition de vivant. Sauvons le clitoris planétaire. Si le féminisme disait "le personnel est politique", il faudrait maintenant dire que "le corporel (somatique) est planétaire".
Longtemps relégué au second plan, voire même diabolisé, il faudra attendre 2017 pour qu’un manuel scolaire, les éditions Magnard, propose un schéma scientifiquement exact du clitoris. 2017, alors que l’on sait depuis le XVIIe siècle que le clitoris ne se résume pas à ce que l’on peut en voir de l’extérieur. La première échographie du clitoris pendant l’acte a été réalisée en 2008. Trois ans après la première découpe en 3D. Malgré ces avancées scientifiques, beaucoup de gens ignorent encore quelle forme a cet organe, à quoi il sert et comment on s’en sert. Par exemple, certains parlent encore d’orgasmes clitoridiens et vaginaux. Or, les orgasmes dits "vaginaux" ne sont que le résultat d’une stimulation du clitoris interne.
De fait, on a clairement étudié et décrit l'anatomie de la foufoune que depuis vraiment peu. Mais pas "peu" du genre le XIXème siècle : peu depuis 1998.
Anéfé, on comprend mieux pourquoi il reste encore autant de boulot.
Merci LLM d'avoir dégainé en premier.
Mouahahah
C’est la déclinaison – déjà ancienne mais c’est la première fois que la voyais – du slogan et acronyme ACAB.
Lequel, traduit de l’anglais originel, donne: «Tous les flics sont des bâtards!».
Très bête et fautif, à la fois politiquement et moralement, ledit slogan me semble d’ailleurs en perte de vitesse dans les manifs récentes. L’acronyme, par contre, fleurit dans le monde entier en grafs, tee-shirts et autocollants…
On conviendra que “ALL CLITORIS ARE BEAUTIFUL” a une autre portée, politique, féministe et comportementale.
Hé hé, c'est pas mal ça. Et je me sens également moins seul avec mon problème vis à vis de l'acronyme "ACAB" ; comme c'est un anarchiste qui affirme le trouver "fautif, à la fois politiquement et moralement", je me sens doc autorisé à ouvrir ma gueule.
Il y a encore peu de temps, j'aurais dénoncé deux éléments dans cet acronyme : le "all" et le "bâtards". Les choses étant ce qu'elles sont, et le manque de tmps et d'envie m'interdisant de développer -mais on pourra y revenir plus tard- on va dire que le "all cops" me gêne beaucoup moins maintenant.
Par-contre, le bâtard ne passe pas. Pourquoi ? Parce qu'un bâtard, historiquement, c'set un enfant illégitime, né hors-mariage. A une époque encore pas si lointaine, être un bâtard, c'était réellement une insulte, c'était humiliant et ostracisant, cela renvoyait à une forme d'anormalité sociale (il a pas de papa-euh, il a pas de papa-euh...)
Je n'irais pas jusqu'à dire que les choses ont complétement changées (coucou la Manip pour tous...) mais globalement, le fait d'avoir des enfants en dehors du mariage, ou d'être une mère élevant seule son/ses enfants, c'est quand même beaucoup moins mal perçu, pour ne pas dire banal.
Alors pourquoi conserver cette insulte aux relents sexistes et, j'en viens au point central de mon argumentaire, patriarcale, pour la diriger contre les cops, les flics ? Cela revient à légitimer, au travers d'une insulte, un aspect de la société, et partant, un type de société -patriarcale, sexiste, voire homophobe- dont nous ne voulons pas.
'fin c'est juste mon avis hein.
Un blog entier sur le clitoris !
via LLM
Le clitoris retourne à l'école, enfin.
Une fois encore, les organes génitaux féminins ne sont pas détaillés.
Les garçons ont un zizi, orné d'un gland et joliment décoré d'un prépuce et d'une paire de testicules. .
Les filles ont une zézette, point. Et pis bon, quand même une urètre, parce qu'il faut bien faire pipi.
Réaction de l'auteur-animateur-et-parfois-médecin Michel Cymes :
Y a des gens qui sont vraiment très malades
Justification de la directrice éditoriale, Maureen Dor et de la société sur Facebook :
Je trouve ça complètement déplacé qu'on parle du clitoris à une enfant de 5 ans.
[...]
on ne parle pas d'utérus et de clitoris à une petite fille
Mais sinon tout va bien.
Oh, sinon docteur Cymes : comptez moi parmi les malades merci. Malades de dégoût.
Surprenant? Pas forcément quand on regarde la façon dont sont enseignés les organes génitaux féminins dans les établissements français. Nous avons étudié huit manuels de SVT* (deux ouvrages de 4e et six de 1ère) et, pour trouver le clitoris, il faut bien chercher.
via Kevin
Du coup, je suis tombé là dessus : http://www.franceculture.fr/emission-l-essai-et-la-revue-du-jour-la-fabuleuse-histoire-du-clitoris-revue-genre-sexualite-et-soci
"Il faut dire que le clitoris, s’il est repéré depuis longtemps, reste dans l’angle mort des manuels cliniques et des séminaires de sexologie. Il y a seulement quelques années, l’urologue australienne Helen O’Connell dénonçait le fait que lors des opérations de la prostate, toutes les précautions sont prises pour préserver les nerfs érecteurs alors que dans les interventions chirurgicales gynécologiques on ne se préoccupe aucunement de la neurologie intime des femmes. La raison en est que ce système nerveux n’est tout simplement pas décrit dans les traités d’anatomie.
Et pourtant, il fut un temps pas si lointain où les médecins considéraient l’orgasme comme un remède à la neurasthénie et à l’hystérie, suivant en cela la mécanique des fluides de haute époque hippocratique : pour maintenir les équilibres garants d’une bonne santé, point de rétention des humeurs corporelles et va pour l’orgasme médicalement assisté. Tout au long du XIXème siècle les femmes seules et dépressives, réputées inaccessibles à ces orages désirés, se faisaient manuellement stimuler la vulve par leur praticien préféré afin d’atteindre le nirvana. « Cette activité – nous dit l’auteur, sexologue clinicien, avec une pointe de nostalgie – représentait environ un tiers du chiffre d’affaires des médecins ». Une véritable rente sur un marché très stable, puisque les hystériques ne risquent pas de mourir de leur maladie, pas plus qu’elles ne peuvent en guérir. En revanche la pratique pouvait se révéler chronophage, certaines femmes nécessitant jusqu’à une heure de stimulation thérapeutique.
C’est sans doute pourquoi on imagina en contexte thermaliste un dispositif plus efficace pour ce siècle industriel, une machine qui peut à bon droit être considérée comme l’ancêtre du vibromasseur, d’abord à manivelles ou à pédales, puis à vapeur et enfin, grâce à la fée électricité, dotée d’une miraculeuse autonomie. L’auteur note au passage que le vibromasseur allait être le quatrième appareil électrique à apparaître sur le marché, bien avant l’aspirateur. Sinon c’était la douche, le jet orienté par un opérateur entre les cuisses, on appelait ça la « physiothérapie » et l’on croit savoir que ce massage vulvaire hydraulique, communément appelé douche clitoridienne, contribua grandement à la prospérité des établissements de cure thermale. "
"Tous ces articles disent malheureusement autant de choses sur l’état des médias que sur la question du plaisir féminin. Alors qu’elle est incriminée dans la publication et spécialiste du sujet, Odile Buisson n’a été contactée par aucun de mes confrères."