Lu dans Brief.me :
« La répression que subissent actuellement en Europe les militants environnementaux qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains », estime le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement dans un bilan publié aujourd’hui. Ces actions, qui connaissent un recours « accru », se heurtent à une criminalisation « croissante » et à des « brutalités policières », notamment en France, selon le rapport.
Une analyse fermement contestée par des syndicats plus critiques vis-à-vis du modèle agricole actuel, comme la Confédération paysanne. “On va mettre un képi dans la tête des gens", s’insurge Emmanuel Louail de la Confédération paysanne des Côtes d’Armor. "En tant que paysans, nous avons vécu la mise en place de ce dispositif comme un coup de massue : avec la cellule Demeter, on répond à côté de la plaque à de vrais problèmes, alimentaires, financiers ou climatiques, auxquels il faudrait apporter une véritable solution. Les vols et les intrusions dans les fermes servent d’excuses pour criminaliser toute critique du système agroalimentaire.”
[...]
Cette préoccupation du monde associatif n'a fait que croître avec la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”, également qualifiée dans le débat public de “loi contre le séparatisme.” “Cette loi renforce le contrôle sur les associations", s’inquiète encore Benjamin Sourice. "L’État et les collectivités imposent aux associations de signer un contrat d’engagement républicain avec un certain nombre de critères à respecter, notamment le fait de ne pas avoir recours à la désobéissance civile qui fait pourtant partie du mode d’action des associations. De même, les aides matérielles ou les agréments pour agir en justice au nom de l’environnement pourront plus facilement être retirés. Tout cela va contribuer à faire taire les voix critiques et à étouffer le milieu associatif.”
Décidément, les Gilets Jaunes hanteront pour toujours les classes dominantes et leur police, en particulier la préfecture de police de Paris. Samedi 27 mars, trois personnes qui marchaient sur les Champs-Élysées ont été verbalisées par la police pour avoir porté des vêtements aux couleurs du fameux gilet jaune... [...] selon un arrêté en date du 23 mars 2021 interdisant tout rassemblement « se revendiquant du mouvement des « gilets jaunes ».
On en est là : réglementer sur la façon dont on doit s'habiller pour ne pas être considéré comme séditieux (et si vous pensez que c'est déjà le cas pour les femmes, notamment musulmanes, bravo, j'aime beaucoup votre façon de penser).
«Il y avait des violences policières depuis très longtemps en banlieue, mais, avec le mouvement social contre la loi travail et Nuit debout, ça a commencé à s’étendre sur les manifestants et les militants. La bascule a eu lieu à ce moment. Cette nouvelle loi de “sécurité globale” est là pour empêcher une conscience générale des violences policières. »
Il n’y a pas de masques ni de tests dans les hôpitaux pour faire face à la pandémie, mais les autorités déploient des moyens gigantesques pour surveiller et réprimer. Des drones sont utilisés dans de nombreuses villes pour traquer les personnes qui sortent de chez elles, et les menacer avec des hauts parleurs. Des scènes qu’on croirait sorties d’un mauvais film de science fiction.
Source : http://www.davduf.net/carnet-d-un-confine-coronavirus-2020-jour14
Dans une période où les USA sont dirigés par Trump, le Brésil par Bolsonaro et le Royaume-Uni par Boris Johnson, on pourrait s’estimer “heureux” d’avoir comme chef d’Etat une personne comme Macron, celui-ci pouvant apparaitre comme moderne et mesuré face aux caricatures précédemment citées .
Mais c’est en cela qu’il est si dangereux. Car oui, depuis deux ans et demi, Macron mène une politique ultra-autoritaire : opposants politiques mutilés, tués ou emprisonnés, journalistes et observateurs des droits de l’Homme agressés et persécutés juridiquement, lycéens humiliés, installation de milices ultra violentes et sans compte à rendre. De semaine en semaine, la France plonge, sans même s’en offusquer, dans un état autoritaire. Plus personne ne s’étonne de voir des centaines de policiers équipés d’armes de guerre dans les rues de nos villes. La norme est désormais placée du côté d’une vie régie par des cadres autoritaires.
[...]
Dans plusieurs décennies, on regardera notre période en se disant qu’en quelques mois, les citoyens français ont vu leur liberté se réduire, avec le silence complice du plus grand nombre des secteurs qui auraient pu s’y opposer (politiques, associatifs, médiatiques…). Une période où il aura été accepté que des personnes soient arrêtées pour simple port d’un gilet jaune. Où des milliers de citoyens se sont vus privés de leur droit de manifester. Ou une personne en fauteuil roulant s’est vue condamnée à de la prison parce que présente en manif avec une arme (son fauteuil). Où deux jeunes allemands ont été emprisonnés pour possession de livres jugés “trop radicaux” (mais pourtant en vente libre).
[...]
Ce fascisme particulier qui nous pend au nez, dont on ne sait pas si on est déjà dedans ou non, c’est aussi celui qui s’organise autour des “innovations” technologiques. Après l’arsenal de lois “renseignement” et antiterroristes de ces dernières années, la France se situe clairement à la pointe des pays dits démocratiques par ses moyens juridiques et policiers de surveillance et de contrôle de sa population civile. Loin de questionner cette singularité et d’en évaluer les risques en termes d’atteintes aux libertés publiques, et sous l’impulsion des acteurs économiques du secteur, ce gouvernement semble lancé, sans aucun débat public sérieux, dans une course aveugle au déploiement de technologies de surveillance de masse.
via Seb
Le thread qui résume parfaitement ma vision de ce qui se passe depuis 1 an.
Le gouvernement détruit l'Etat, le social et la société française.
On empêche le peuple de manifester, de se défendre. On passe des lois de force. On vend des organismes rentables.
On le montre, le prouve, on se bat contre ça. Et rien ne change. Absolument rien. Ca continue de pire en pire, de plus en plus vite.Et le rapport de force n'est plus bon. On ne peut plus vraiment rien faire. On arrive au point de rupture. Ca me fait peur.
Ça me console (en fait, non) de voir que je ne suis pas le seul à penser comme ça. Et en plus lui, c'est super argumenté, avec de nouvelles raisons de désespérer.
Lien vers le thread : https://nitter.net/Aearonel/status/1201886003390230533
Je cite @bfluzin parce que c'est exactement ça :
1/ On t'arrête très loin du lieu d'une manif, sans motif particulier.
2/ Tu fais une GAV pour rien.
3/ A l'audience on te relaxe, bien obligé...
4/ ...mais, comme t'es belge, aussitôt sorti on te met en taule tout de même pour te "reconduire à la frontière"
5/ Le préfet réclame que tu sois gardé enfermé 28 JOURS car c'est compliqué de renvoyer un belge chez lui.« Depuis qu’il est nommé, Didier Lallement mène une répression extrêmement dure contre les manifestants, utilisant tous les moyens pour réprimer le mouvement des “gilets jaunes” », résume Me Kempf, qui défend plusieurs manifestants. Selon l’avocat, « cet acharnement judiciaire » signe « une volonté de la Préfecture de police de Paris de dissuader les ressortissants européens de se mobiliser en France ». Et de dénoncer « un détournement du droit des étrangers à des fins de maintien de l’ordre ».
THREAD PRÉSENTE 4 HEURES AU TRIBUNAL DE PARIS CE JOUR.
AUCUNE PERSONNE VUE EN COMPARUTION IMMÉDIATE N’AVAIT ÉTÉ PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE DÉGRADATION.
DÉSORMAIS, COMME ILS N’ONT PLUS RIEN À TE REPROCHER, ILS INVENTENT « LA REBELLION ».
GILETSJAUNES #ACTE53 #PlaceItalieCas d’une étudiante en ergothérapie qui habite sur « une place de la commune de Paris» (ça ne s’invente pas) :
«interpellée à 14h05 place d’Italie» . Elle «aurait résisté avec violence en se jetant au sol». En fait, elle est tombée suite à la charge policière.Cette jeune femme tombée au sol est poursuivie pour « rebellion ». Le procureur demande 10 mois de prison ferme. Vous entendez bien. Cette femme n’a rien fait sinon être présente à l’heure prévue de départ de la manifestation et 10 mois de prison sont demandé
Les policiers reprochaient à cette femme d’avoir « procédé à la captation d’image en vue de diffusion sur les réseaux sociaux pour appeler à la rebellion». Entre Le 16 et ce jour, ils ont fouillé son téléphone « sans rien trouver » et ont effacé le contenu du téléphone.
[...]
Un autre jugement en attente d’un jugement au fond « sous contrôle judiciaire, interdiction de se rendre à Paris, UNE ANALYSE PSYCHIATRIQUE » et une obligation de pointage tous les samedis au Mans »
Donc dorénavant, tu serais zinzin de te rendre en manifestation déclarée. Le tribunal cherche clairement à humilier les manifestants.Un homme jugé pour avoir «participé MÊME DE MANIÈRE TEMPORAIRE 🤨 à un regroupement en vue de commettre des violences…». Il était Bd de l’hôpital. il a reçu une grenade ..de « gaz selon lui ».. «il l’a repoussé avec le pied», il est poursuivi pour « violence »
Les policiers mentionnent « une #rebellion », or son avocat ressort une vidéo ( de son cousin) où il se laisse interpeller sans problème.Le procureur « Je ne suis pas contre les manifestations » Eclat de rire dans la salle.
Le procureur pour accabler le manifestant mentionne sans cesse dans son réquisitoire les violences de la placedItalie, or il est interpellé ailleurs. il prend à de multiples reprises la télé comme référence.Bref, sur une dizaine de cas, je n’ai vu aucun casseur se faire juger comme le mentionne @franceinfo mais des citoyens souhaitant manifester mais empêchés. On observe un nouveau mode de condamnation « rebellion » et ce même si vous tombez parterre suite à interpellation.
via Tommy
Et combien de policiers condamnés ?
Cf. cet article cité par David Dufresne : https://www.franceinter.fr/justice/deux-policiers-bientot-juges-pour-des-violences-contre-des-gilets-jaunes-une-justice-a-deux-vitesses
Quand on regarde les faits qui leur sont reprochés (un pavé renvoyé en direction des manifestants et une gifle), au regard des mutilations causées par d'autres de leurs collègues, on peut faire le pari du non-lieu. Même si leur attitude est bien évidemment indigne de leurs fonctions.
Le videaste a quant-à-lui été condamné à 5 mois de prison avec sursis pour avoir simplement filmé et diffusé une video de ces affrontements. Cette décision a été prise en vertu de l’article 222-33-3 du code Pénal, qui définit comme un acte de complicité le fait d’enregistrer des images relatives à la commission d’infractions d’atteintes à l’intégrité d’une personne. Les deux exceptions à cet article sont le cas où l’enregistrement est effectué dans un cadre journalistique, ou dans le but de recueillir des preuves pour la justice, ce qui n’a pas été retenu les juges, malgré le fait que le jeune homme ait clamé sa volonté d’effectuer un travail journalistique.
Toutes les lois votées ces 15 dernières années au motif fallacieux d'assurer votre sécurité vont se retourner contre les citoyen·nes. TOUTES.
Aux côtés des déploiements policiers toujours plus grandiloquents, des blessures et des arrestations, l’arsenal répressif vise aussi le portefeuille. Samedi 7 septembre à Rouen, pour la rentrée des Gilets jaunes, au moins 111 personnes ont été verbalisées (135€ à 750€) pour « participation à une manifestation non autorisée ». Des personnes qui, pour la plupart d’entre elles, manifestent déjà contre leurs conditions financières difficiles, voire invivables.
À chaque avancée répressive, il nous faut penser l’autodéfense : masques et lunettes contre les gaz, protections contre les blessures, caisses de soutien pour les frais juridiques, etc. Ici, on relaie un modèle de lettre qui permet de contester les contraventions pour manifestations non autorisées. Nous n’en garantissons pas sa réussite systématique, mais elle aurait déjà fonctionné pour nombre de cas
Après le tribunal allemand qui refuse d'envoyer des réfugiés en France parce qu'ils risquent d'y subir des traitement inhumains et dégradants (je cite de mémoire, si vous avez le lien, je suis preneur), voici la télévision chinoise qui cite la répression policière "à la française" en exemple.
Bien. Bien. Bien. Super.
Comme la rhétorique chinoise qualifie désormais les manifestations de « révolution de couleur » et de « signes de terrorisme », une action militaire ne peut être exclue.
C'est sympa, pour les 30 ans de Tian'anmen
Il s’agit d’une illustration parfaite de l’absence de séparation entre pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire. La justice n’est pas indépendante, elle applique les lois – qui sont elles-mêmes décidées par les gouvernements.
via OpenNews
Ce lundi 25 mars en fin d’après-midi, alors qu’il rentrait d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre, Ian B, membre de notre collectif a été interpellé à sa sortie du train.
Il a été placé en garde à vue pour port d’arme prohibée, en l’occurence des munitions vides qui illustraient son exposé et qu’il transportait sur lui.
Il est actuellement détenu dans les locaux du commissariat du 7ème arrondissement.
On ne peut s’empêcher de lier cet évènement au travail de fond, de recensement et d’accompagnement des blessé.e.s, qu’accomplit notre collectif depuis plusieurs semaines afin de visibiliser les violences policières inédites que subissent les Gilets Jaunes.
Nous dénonçons cette interpellation aux allures d’enlèvement, qui s’apparente aux agissements d’une police politique, dont les intimidations vont croissantes à l’encontre des acteurs de la contestation sociale. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de Ian et la restitution de l’intégralité de son matériel de conférence !
Le Collectif Desarmons-les
De fait, comme lui, j'ai mis un certain temps avant de me résigner à considérer que les "accidents de lanceur de balles" faisaient système. Si nous avons été, ici, les premiers à relever l'incroyable mutisme des JT sur le sujet tout au long du mois de décembre, reste que notre prise de conscience a aussi été tardive. Cette inconscience se prolonge-t-elle aujourd'hui ? Les éborgnages au LBD, les restrictions au droit de manifester contenues dans le projet de "loi anti-casseur", les manipulations du pouvoir autour de cette vaste blague du "Grand débat", la tentative de perquisition chez Mediapart, et jusqu'à toute l'affaire Benalla elle-même, cette sidérante impunité dans laquelle cet homme de main du pouvoir se promène depuis l'été dernier, peuvent parfaitement être lues comme les pièces d'un sinistre puzzle : un pouvoir des super-riches, prêt à toutes les brutalités pour se préserver.
Et soudain, on a vu des CRS armés de fusils d’assaut. Le 12 janvier, de courtes vidéos postées par les gilets jaunes sur Twitter montrent des policiers empoignant le fusil HKG 36 sur les avenues qui convergent vers l’Arc de triomphe. L’arme de guerre de fabrication allemande, en dotation de plusieurs unités de la police nationale depuis les attentats de 2015, n’a pas lieu d’être employée dans les opérations de maintien de l’ordre. Et pourtant.
Escalade.
L'initiative de David Dufresne commence à faire parler d'elle...
La loi sur « la liberté du choix de son avenir professionnel » (sic), votée en septembre dernier, avait prévenu : les contrôles sur les chômeurs allaient se durcir. Mais personne ne s’attendait à ce que les sanctions prévues contre les demandeurs d’emplois soient si rudes, y compris les agents de Pôle emploi. Annoncées fin décembre par un décret publié au journal officiel, ces sanctions prévoient de rogner, voire de supprimer les indemnités chômage pour des rendez-vous manqués, des offres d’emploi refusées, ou des connexions sur son espace personnel pas suffisamment fréquentes. Du côté des conseillers, c’est la consternation, teintée de colère et de stress.
via Seenthis