Vous n'allez tout de même pas nous faire croire que vous avez attendu juillet 2024 pour vous rendre compte qu'Alliance, le principal syndicat de la police, était un nid de fachos ?
Sur le photomontage d’un Adolf Hitler sortant de l’Elysée, une citation inventée : «Sortons du nucléaire et repassons tous au gaz.» «Et on vous épargne le pire…» rapporte pourtant le Canard enchaîné dans une enquête sur la compagnie de CRS 4, en kiosques mercredi 26 juin. D’après l’hebdomadaire, racisme et antisémitisme prospéreraient dans cette unité policière, surtout depuis que son commandant (désigné par la seule lettre «L.») en a été évincé pour avoir tenté de rapporter à sa hiérarchie ces dérives fascistes, notamment de la part de son adjoint.
[...]
Une enquête de l’IGPN aurait bien été ouverte. En revanche, elle ne vise pas cette boucle WhatsApp bien connue de la police des polices, mais le commandant de l’unité qui s’était senti obligé de rappeler à son escadron «les bases de la neutralité républicaine». Il aurait été présenté dans une lettre anonyme comme un «franc-maçon influent» – ce que n’a pas pu prouver le procureur de Meaux… Le manque de considération de l’IGPN pour les faits de racisme et d’antisémitisme n’étonne pas le Canard enchaîné : «Pas question, pour la Place Beauvau, de lancer une chasse aux sorcières brunes dans des unités de force mobile qui ont sauvé la macronie au moment des manifs des gilets jaunes et se trouveront en première ligne lors des JO.» Depuis que le commandant L. a été «mis sur la touche», plusieurs plaintes auraient été déposées par des policiers antillais ou d’origine étrangère, «victimes d’un déchaînement raciste», poursuit l’hebdomadaire.
Encore un exemple du niveau de racisme et d’antisémitisme dans la police, encore un cas où l'autorité administrative laisse faire. Mieux : elle blâme le commandant qui a signalé la chose, et promeut son second, un "nostalgique du IIIème Reich". On a déjà une police d'extrême-droite, c'est somme toute logique de se doter du gouvernement qui va avec...
via Seb
Trouvé via Brief.me, que je cite :
Près de 60 % des policiers et gendarmes estiment que le recours à plus de force que prévu par la loi devrait être toléré dans certains cas, selon un rapport publié aujourd’hui par le Défenseur des droits, une autorité administrative indépendante. L’étude menée dans sept départements pointe un « rapport au droit ambivalent », en particulier chez les policiers. Plus de 39 % des répondants jugent par ailleurs les contrôles d’identité fréquents peu ou pas efficaces pour « garantir la sécurité d’un territoire ».
Extrait du communiqué de presse du Défenseur des droits :
Forte de ces résultats, la Défenseure des droits invite les pouvoirs publics et institutions concernées à mettre en oeuvre les recommandations qu’elle a formulées à de nombreuses reprises, telles que :
Renforcer la formation initiale et continue des policiers et des gendarmes, à laquelle le Défenseur des droits contribue, notamment sur :
les enjeux relatifs à la relation aux publics et la désescalade de la violence ;
l’obligation, dans l’usage de la force, du respect du principe de proportionnalité et notamment des conséquences physiques sur les personnes ;
la connaissance du rôle du Défenseur des droits, autorité indépendante chargée d’assurer le respect de la déontologie par les policiers et les gendarmes ;
les contrôles d’identité en veillant à ce que les modules dédiés soient effectivement suivis ;
Mettre en place un dispositif d’évaluation de la pratique des contrôles d’identité, de leur efficacité et de leur impact sur les relations avec la population et assurer leur traçabilité.
Les refrains sur le risque futur d’une «menace d’extrême droite» sont dépassés. Nous y sommes. Avec le cas de Jordan, nous avons un policier littéralement nazi, dealer, organisateur d’attaques racistes, qui détourne des armes de guerre et qui est félicité par ses chefs. Il est même envoyé dans l’unité la plus offensive du maintien de l’ordre français. Et Jordan n’est évidemment pas un cas isolé. Quand des SS armés et payés par l’État, bourrés de coke et couverts par leur hiérarchie veulent nous tuer, on fait quoi ?
L'extrême-droite projette -et commet- des attentats.
La police et la gendarmerie sont largement infiltrés par l'extrême-droite.
Je vous laisse en tirer les conclusions pour votre avenir.
via Seb, que je cite :
Une fonderie qui distribue des polices de caractères originales, mais surtout Libres: Non seulement vous pouvez librement les réutiliser dans vos créations (même de manière commerciale), mais vous avez le droit de les modifier !
C’est le bouclier Ramsès, tellement gros et lourd qu’il est monté sur roulettes, pour être plus maniable. Ramsès pèse plus de 80 kilos, mesure près de deux mètres de haut, un mètre de large. [...] Deux des terroristes ont vidé leurs chargeurs de kalachnikov sur lui. Ramsès a été troué 27 fois, le vendredi 13 novembre 2015.
[...]
La colonne avance derrière le porte-bouclier. Les otages sont soulevés de terre par les policiers d’élite qui font une chaîne, pour les mettre à l’abri. En moins d’une minute, les onze otages du couloir sont sauvés. Au total, la BRI a tiré une petite dizaine de cartouches.
Je ne cite pas ce passage pour faire l'apologie béate du virilisme policier, les vrais mecs qui reculent pas, tout ça... Non ; ce qui me frappe dans ces quelques lignes, ce sont les 10 cartouches. A mettre en regard des centaines de munitions tirées après les attentats de Charlie hebdo, contre l'immeuble de Saint-Denis, tellement criblé de balles qu'il en est devenu inhabitable (et que ses habitants, un an après, n'avaient toujours pas été logés par La République Compatissante - mais tout le monde s'en fout. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus depuis.
Pendant que des professeurs enseignent à leurs élèves que des caricatures islamophobes sont le comble de la liberté d’expression, l’adoption de la loi «Sécurité globale» et son article 24, qui restreint le droit de filmer la police, porte un coup sévère aux libertés publiques. La France rejoint ainsi l’Espagne, premier pays démocratique à avoir interdit en 2015 de filmer ou de photographier les opérations de police.
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La répression féroce qui a accueilli le mouvement des Gilets jaunes a encouragé le recours à l’enregistrement vidéo, utilisé comme instrument de sousveillance. La diffusion de ces images comme preuve de la criminalisation des manifestations a suscité d’intenses conversations sur les réseaux sociaux et fait émerger le thème des violences policières dans le débat public, malgré les réticences des grands médias.
Dans leur ouvrage récent, Politiques du désordre, les chercheurs Olivier Fillieule et Fabien Jobart expliquent cette montée des violences par le choix des dirigeants, sous l’influence du précédent thatchérien, d’ignorer ou de réprimer les mouvements sociaux. En refusant, dès le début des années 2000, de répondre à «la rue», pour ne prendre en compte que la seule expression électorale, les gouvernements d’inspiration néolibérale affaiblissent l’outil de l’expression politique spontanée: la manifestation, dont les effectifs diminuent en même temps que ses acteurs se radicalisent. La riposte répressive qui répond à la casse incarne le refus de tenir compte de l’expression des aspirations sociales.
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L’autoritarisme est à l’autorité ce que la brutalité est à la force: une mise en scène de son excès dicté par la faiblesse. L’Etat néolibéral est une administration paradoxale, qui met toutes ses forces à se priver de moyens. L’affaiblissement des instruments de l’action publique impose d’abandonner les processus de concertation et de dialogue au profit d’une démocratie de théâtre, qui exhibe ses pectoraux à défaut de pouvoir remédier aux difficultés sociales.
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Imposée au ministère de l’Intérieur par les syndicats majoritaires de la police (Unité SGP et Alliance), qui réclament depuis des années l’interdiction de filmer les agents, cette dernière mesure a avant tout valeur de signal politique pour des troupes épuisées. Comme l’a montré le rapport du haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, il n’est en effet pas possible de réprimer l’enregistrement dans l’espace public sans contredire les lois sur la liberté de la presse et plusieurs accords internationaux signés par la France.
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on peut déjà observer les effets sur les libertés d’une loi qui a d’abord pour fonction de réaffirmer le soutien sans faille aux forces de l’ordre. Les interpellations sans motif de journalistes, les violences ou les intimidations qui ont accompagné les manifestations contre le dispositif «Sécurité globale» confirment malheureusement que dans un Etat soumis à la volonté de sa police, la loi n’est déjà plus un préalable nécessaire à la restriction des libertés.
Pas mieux.
Police : « David Dufresne avez-vous confiance en la police nationale ? »
"Ça dépend"
L’ancien agent spécial y conclut que des agents de police sont liés à des activités militantes racistes dans plus d'une douzaine d'Etats depuis 2000. Des centaines de policiers auraient posté des contenus racistes et fanatiques sur les réseaux sociaux.
Que se passe-t-il quand la police commence à donner des ordres à un ministre d’un gouvernement élu et manifeste illégalement arme à la main ? Posez cette question pour un pays se situant en Afrique, en Amérique du Sud ou en Asie et n’importe quel politologue vous dira que cet Etat perd pied et qu’il devient compliqué de le considérer comme une « démocratie » (selon des critères déjà discutables)... Mais que dit-on quand cela se passe en France en 2020 ?
Dans une «discussion» avec l’universitaire Maboula Soumahoro sur BFM TV, le chroniqueur Eric Brunet affirmait récemment que l’idée même de racisme institutionnel serait un emprunt indu à la culture américaine. La police française ne peut être raciste parce que la République française n’a pas d’histoire raciste.
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Il existe bien une ligne directe entre les pratiques de la police impériale et celles de la police contemporaine. Mathieu Rigouste a étudié notamment dans l’Ennemi intérieur… (1) cet état d’esprit faisant de tout Français racisé un «ennemi intérieur» potentiel dont il trace l’origine dans les forces de police coloniales nord-africaines.
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Accuser les Noirs de communautarisme ou d’indigénisme parce que nous connaissons une histoire de France que la plupart ignorent est non seulement risible, c’est aussi dangereux.
Effectivement, il n'y a pas de problème de racisme dans la police. J'ai plutôt l'impression que c'est le racisme qui a un problème avec la police.
Évidemment, ils n'ont pas aimé l'article de Street Press. Et se défendent avec des arguments... à leur portée :
Qui ne connait pas l'expression noir de monde. Donc il faut l'interdire du langage comme radin comme un juif c'est ça aussi ?
(Garantie sans retouches)
En résumé : des matraques et des LBD, c'est tant que tu veux, mais des masques, c'est non. Ta fonction te protège.
"Vive le IIIe Reich" ; "Heil Hitler hihi". Un jeune policier, choqué de lire ces inscriptions en page d'accueil de l'ordinateur du service ou encore sur la façade de l'iPhone du délégué syndical Unité-SGP-FO (majoritaire, classé à gauche), a rédigé cet été, à la demande de son supérieur, un rapport au commissaire divisionnaire de son district francilien. Quatre mois plus tard, le représentant du personnel pris en flagrant délit d'apologie du nazisme est candidat sur les listes d'Unité aux élections professionnelles du 4 décembre. "La saisine interne ne fonctionne jamais. Au pire, le donneur d'alertes sera sanctionné administrativement. Au mieux, il sera isolé de son service", constate un officier.
« Incompétence », « dissimulation », voire « scandale d’Etat » : visé par des attaques de l’opposition concernant l’attaque qui a fait quatre morts à la Préfecture de police de Paris, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’est à nouveau expliqué, lundi 7 octobre sur France Inter, reconnaissant un « dysfonctionnement de l’Etat », mais refusant l’idée que la tuerie soit révélatrice d’un « scandale d’État ». Il a promis de « resserrer le tamis » pour que tout indice de radicalisation chez les forces de l’ordre fasse l’objet d’un « signalement automatique ».
Il parle de radicalisation islamiste bien sûr. N'allez pas croire qu'il va faire quoi que ce soit contre les forces de l'ordre radicalement d'extrême-droite.
Un site pour télécharger des polices (les fontes, pas les flics) !
via Seb
CW : suicide, mort
Ce cuisinier au chômage devra également accomplir 180 heures de travail d’intérêt général, avec obligation de trouver un travail et de verser 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte au titre du préjudice moral.
8 mois de prison avec sursis, plus des TIG et 1000€ de dommages et intérêts, c'est une peine très lourde au vu du profil du type, et qui ressemble plus à une opération médiatique qu'à de la justice. Je note au passage que condamner un chômeur à "obligation de trouver un travail", ça en dit long sur notre société. Même s'il lui suffira de traverser la rue pour en trouver du travail, tout le monde sait ça.
Crier à des policiers de se suicider, comme à n'importe qui d'autre, je souligne à dessein, c'est immonde, c'est dégueulasse. Mais on voit bien qu'il n'y a pas de motif légal à ces poursuites : il a été condamné pour outrage. Pas pour incitation à la haine, au meurtre, ou au suicide. Non : outrage. Ce qui veut tout dire. Quand tu ne sais pas pour quel motif poursuivre quelqu'un, mais que tu veux lui faire payer quelque chose, outrage. Le juge te suivra de toute façon.
C'est non seulement une façon supplémentaire de faire des représailles envers les manifestants (le moindre slogan un peu osé, hop, outrage ; un doigt d'honneur, 48 heures au gnouf), mais en plus, ça donne l'impression que ce type paie pour l'incurie de l’État. 28 policiers se sont suicidés depuis le début de l'année. 7 chaque mois. Presque 2 par semaine. C'est énorme. Vous imaginez une entreprise avec un tel rythme de suicides ? (coucou France Telecom) On pointerait du doigt, à juste titre, les méthodes des dirigeants, l'organisation du travail, le management toxique, que sais-je, sans doute l'inadéquation des moyens mis en œuvre avec les missions demandées, voire le conflit moral vécu par les suicidaires lors de leur passage à l'acte, entre leurs valeurs personnelles et les actes qu'on leur impose de commettre.
Vous voyez, on pourrait se poser plein de questions.
L’État n'a pas l'air de s'en poser beaucoup, préférant condamner un cuisinier au chômage, rendu, aux yeux des médias, quasiment responsables de la mort des agents publics. Beau tour de passe-passe.