François Sureau (l'idole de ce Shaarli) a été élu à l'Académie Française (je l'ignorais), à la place laissée vacante suite au décès de Max Gallo (j'avais oublié) ; son discours de réception, comme il fallait s'y attendre, est une magistrale baffe dans la gueule au "stagiaire de l'Elysée", mais pas seulement, c'est toute la politique menée ces vingt dernières années qui en prend pour son grade, sous l"œil hélas impavide des autres académiciens (mais écoutent-ils seulement ?).
Le texte complet du discours est à lire / télécharger sur le site de l'Académie.
via (°m
Ce sera ma conclusion pour aujourd'hui.
Profitons-en pour démonter un mythe : cette phrase n'est probablement pas de Benjamin Franklin, mais elle est particulièrement bien adaptée à la situation (en fait, ça fait 15 ans qu'elle est bien adaptée, mais bref)
Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale, pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité.
(en) They who can give up essential liberty, to obtain a little temporary safety, deserve neither liberty nor safety.
Franklin cite une lettre de 1755 de l'Assemblée de Pennsylvanie au gouverneur de cet état. Bien qu'elle lui soit souvent attribuée, il n'est pas clair que la phrase soit de lui.
Source : https://fr.wikiquote.org/wiki/Benjamin_Franklin
Journalistes assassinés depuis 2010. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la religion n'est pas le type d'agresseur qui arrive en premier ; ce sont les groupes politiques et les gouvernements.
via https://www.margaux-perrin.com/serendipity/?zxC2QQ
La liberté, les femmes, l'Iran...
L'article contient une liste d'iraniennes combattant pour la liberté, et dont on n'entend absolument pas parler.
Une phrase à retenir ? Celle-ci . "Pour reprendre la solide argumentation de l’article de Hamid Dabashi publié en 2012 suite à « l’incident du sein » de Golshifteh, il y défie quiconque de se vanter de défendre la liberté d’expression de Golshifteh Farahani s’il ne défend pas avec la même vigueur le droit des citoyennes musulmanes à rester voilées en public, dans une Europe où l’islamophobie est latente."
« La loi antiterroriste entre en vigueur. La police a désormais accès à tous les systèmes informatiques contenant vos données personnelles. Elle peut même les pirater si elle souhaite la discrétion. Même pour des infractions sans lien avec le terrorisme ? Oui, pourquoi ? » #pjlterrorisme
Voilà.
Cette phrase me laisse songeur : "Je pense que le vrai problème vient de ça. D'un espace de liberté, où on met plein de gens en commun... sans aucune sanction." Un vrai sujet de philo : la liberté peut-elle se passer de contraintes ?
Désolé quand même pour toi Tommy, ça doit être très frustrant.
EDIT : un éclairage intéressant : http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?52cYQA
"Une épidémie mortelle a fait son apparition, sans que les autorités compétentes soient capables de fournir ne serait-ce qu'un diagnostic. Comme d'habitude, les chavistes recourent aux thèses complotistes." Ah, Chavez et les chavistes. Ils nous promettent encore de longues années de rigolade. Même mort, il arrive à faire virer une dessinatrice, c'est dire.
J'en retiens que l'on peut faire mettre son pseudo sur sa carte d'identité... Ça peut paraitre sympa, mais c'est un argument en faveur de ceux qui militent pour l'interdiction du pseudonymat sur le web... Réfléchissez-y.
via http://lehollandaisvolant.net/?id=20140804160545
Bien dit. Mais je me demande si l'opinion publique réagirait avec beaucoup de vigueur si on interdisait un livre... Tiens, Dieudonné devrait écrire un livre, pour voir... Non, le vrai problème, c'est l'écart qu'il y a entre une décision de justice (interdire un livre) et une décision administrative unilatérale (censurer un site).
via Seb Sauvage
Suite à ce que je disais hier http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?vEbqIw je vous invite à lire ce shaare de Riff, ainsi que l'article qu'il indique (http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/010714/la-cour-europeenne-attention-une-laicite-negative) ; c'est peut-être de la subtilité juridique, mais la loi incriminée n'a pas été validée sans que la CEDH n'en profite pour placer quelques observations bien senties. Dans le cas d'espèce, ça ne change pas grand chose, mais sur une éventuelle évolution législative (encore plus liberticide s'entend), ça pose les bornes à ne pas dépasser.
Putain, c'est à chialer de tristesse...
Et en même temps, au-delà du fait que tout est vrai, il y a tout : la référence juridique, la référence à la constitution, la référence à Star Wars... Chapeau.
Drôle de journée pour les libertés. Snowden (et les journalistes qui ont travaillés avec lui) se voient consacrés par un Pulitzer ; Chelsea Manning voit pour sa part sa peine confirmée.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/04/14/le-guardian-et-le-washington-post-recoivent-un-prix-pulitzer-pour-les-revelations-de-snowden_4401184_3222.html
http://www.lemonde.fr/ameriques/breve/2014/04/15/peine-confirmee-pour-le-soldat-manning_4401196_3222.html
L'un est exilé, l'autre est embastillée. Je ne sais pas lequel est le plus à plaindre, les deux sont très mal traités par leur pays.
"Aujourd’hui, en effet, le vrai enjeu (au delà du Web) n’est plus de savoir si tout le monde aura droit à son quart d’heure de célébrité, mais bien de savoir si nous pourrons encore avoir droit, les uns et les autres, à un simple quart d’heure d’anonymat !"
Et on ne va pas ressortir en plus les démonstrations de Maître Eolas comme quoi le pseudonymat n'est qu'un anonymat relatif, il est tout à fait facile de retrouver qui se cache derrière un pseudo... qui n'autorise donc pas à dire/faire n'importe quoi.
Au final, très peu de pays sont épargnés par une législation protégeant a minima le "sentiment des croyants" et punissant la diffamation de la religion, France comprise. Parmi les pays les plus libéraux en la matière, aussi étonnant que cela puisse paraitre, figurent les USA (1er amendement oblige)
via Sebsauvage http://sebsauvage.net/links/?wksGwQ
Pour nos chers députés, protéger les sources des blogueurs, c'est nuire à la démocratie. Cherchez pas, il n'y a rien à comprendre, c'est de l'enfumage.
Quand j'ai vu ça : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?dFhYwQ je croyais que j'avais vu le pire. Mais non, le pire est toujours à venir. Nous voilà maintenant revenu à la censure pour raison d'Etat, pour la sécurité nationale, un vocabulaire digne des temps de guerre.
Comme à son habitude, Scheindermann résume bien les enjeux : "Qui sait si l’on n’est pas à la veille d’un schisme majeur, entre la presse qui se pliera aux injonctions d’Etat, et celle qui s’en affranchira ?" Et sa conclusion et sans appel "Pas davantage qu’hier au moment de publier des documents WikiLeaks [...], le journaliste, au moment de publier des documents Snowden, ne doit se soucier de ménager un Etat qui n’aura pas su protéger ses propres secrets. Chacun son job."
Au tour du Japon de se doter d'un arsenal de loi sécuritaires et liberticides : le texte prévoit de classifier comme “secrets d’Etat spécifiques” les informations susceptibles de compromettre la sécurité du pays dans le domaine de la défense, de la diplomatie ou de la lutte contre le terrorisme.
Risque : classification massive de toutes les informations qui pourraient s'avérer gênantes, comme celles concernant la propagation de la contamination radioactive, qui risqueraient d’être dissimulées sous prétexte qu’il faut les protéger des terroristes. Bref, tout ce que le gouvernement ne souhaite pas révéler deviendra un secret d’Etat. De plus, tout acte visant à identifier et à enquêter sur ces secrets d’Etat sera considéré comme une infraction à la loi car il sera jugé comme une incitation à la fuite d’informations. Et de là à l'auto-censure de la part des médias, il n'y a qu'un tout petit pas... Très habile, et parfaitement dégueulasse.