Décidément, les Gilets Jaunes hanteront pour toujours les classes dominantes et leur police, en particulier la préfecture de police de Paris. Samedi 27 mars, trois personnes qui marchaient sur les Champs-Élysées ont été verbalisées par la police pour avoir porté des vêtements aux couleurs du fameux gilet jaune... [...] selon un arrêté en date du 23 mars 2021 interdisant tout rassemblement « se revendiquant du mouvement des « gilets jaunes ».
On en est là : réglementer sur la façon dont on doit s'habiller pour ne pas être considéré comme séditieux (et si vous pensez que c'est déjà le cas pour les femmes, notamment musulmanes, bravo, j'aime beaucoup votre façon de penser).
Qu’est-ce qui a blessé ce père de famille ? Il ne s’agit pas du tir d’un « Lanceur de Balles de Défense », mais bien d’une grenade lacrymogène de type MP7. Celles qui, normalement, explosent en l’air en projetant des palais incandescents qui libèrent du gaz.
Cette munition est plus lourde, plus dure, et plus grosse qu’une balle en caoutchouc de LBD. Ces grenades sont tirées par des fusils appelés « lanceurs Cougar », qui peuvent les propulser à 50, 100 ou 200 mètres. Il est absolument interdit d’utiliser ce lanceur en tir tendu : les grenades envoyées à l’horizontale peuvent tuer. Le fusil « Cougar » est d’ailleurs conçu spécialement pour empêcher les tirs tendus : la crosse de l’arme est inclinée pour forcer le tireur à envoyer les cartouches vers le ciel, en tir « en cloche ».
Exactement ce que disait Samuel Gontier dans le shaare précédent :
« Est-ce que dans la précipitation le tir n’a pas été assez en cloche et dans ce cas-là aurait pu s’orienter vers cette personne ? » Mensonge : la « précipitation » ne peut pas être à l’origine d’un tir tendu. Les lance-grenade Cougar possèdent un canon oblique, pointé vers le ciel, il faut donc faire un effort prémédité pour que le le projectile parte tout droit. Mais la reporter de France 2 ne relève pas.
Cet article est à rapprocher de celui à propos du journaliste indépendant blessé le même jour :
Julien, journaliste indépendant du "Le Média pour vous" a été bléssé par un tir de GLI F4 pendant l'acte 53 des Gilets jaunes. Il est pour l'heure à l’hôpital. D'après son collègue, "Ce serait à priori bien une grenade GLI F4 qui a été projeté en plein visage".
Tirez-en les conclusions que vous voulez.
On sent Samuel Gontier de plus en plus en colère. On le comprend. Il devient difficile de faire de l'humour au vu de ce qu'il se passe dans ce pays. Je me demande comment fait Guillaume Meurice.
Je cite @bfluzin parce que c'est exactement ça :
1/ On t'arrête très loin du lieu d'une manif, sans motif particulier.
2/ Tu fais une GAV pour rien.
3/ A l'audience on te relaxe, bien obligé...
4/ ...mais, comme t'es belge, aussitôt sorti on te met en taule tout de même pour te "reconduire à la frontière"
5/ Le préfet réclame que tu sois gardé enfermé 28 JOURS car c'est compliqué de renvoyer un belge chez lui.« Depuis qu’il est nommé, Didier Lallement mène une répression extrêmement dure contre les manifestants, utilisant tous les moyens pour réprimer le mouvement des “gilets jaunes” », résume Me Kempf, qui défend plusieurs manifestants. Selon l’avocat, « cet acharnement judiciaire » signe « une volonté de la Préfecture de police de Paris de dissuader les ressortissants européens de se mobiliser en France ». Et de dénoncer « un détournement du droit des étrangers à des fins de maintien de l’ordre ».
Le Préfet de police de Pâris vient de publier un arrêté interdisant à une catégorie de population (les "gilets jaunes") de manifester samedi 23 novembre sur les Champs-Elysées et dans les rues perpendiculaires.
Le communiqué de presse se termine sur ce trait d'humour :
Hors de périmètres faisant l'objet d'une interdiction, le droit de manifester, qui est une liberté fondamentale, pourra s'exercer librement, dans le respect de l'ordre public. Tout attroupement donnant lieu à des débordements sera immédiatement dispersé.
C'est le moment de citer Coluche, je crois :
C'est un pays, la France, libéral, on peut être en colère, il faut demander gentiment, c'est tout.
Alors évidemment, les manifestations, c'est entre "La Nation" et "La République", hein !
Ils vont pas vous la donner entre "L'Étoile" et "La Muette", c'est là qu'y habitent, hein !Je m'énerve pas Madeleine, j'explique aux gens... merde !
Mais y parait qu'entre "La République" et "La Nation", ils ont le droit très très souvent.Et alors à Créteil, entre la gare et la poste, tous les jours si ils veulent...
Et pis je vois la mauvaise foi des gens, je vois bien, tout le monde critique le président de la République, tout le temps, tout le temps, tout le temps, et pourtant c'est pas tout le temps le même... c'est bien d'la mauvaise foi, ça !
Michel Colucci, dit Coluche ; "Moi, ça va", 1977
Je pose ça là.
Il n’y a pas de réponse politique, seulement des réponses répressives. La tension monte, entre les manifestants et les policiers c’est devenu électrique, ce que j’ai vu s’apparente à une guérilla. Ce n’est pas la 1ère fois, mais nous avons clairement franchi un nouveau palier.
Nul ne sait où ces guérillas nous mèneront. Loin du manichéisme, je vois beaucoup d’instrumentalisation de la part de l’exécutif et je veux être parfaitement honnête, je rencontre de + en + de policiers qui en sont conscients et en ont vraiment marre, avec des salaires de misère.
Des policiers violents, il y en a aussi. Mais sur le terrain, pris dans cette folie, ce n’est pas si simple et j’ai vu aussi beaucoup de gamins (et de gamines) dans les rangs des CRS, qui avaient un regard apeuré et tentaient simplement de ne pas y passer. C’est la réalité.
Finalement, tout le monde -manifestants, policiers- est otage de cette stratégie de l’exécutif. Pour l’instant, « ça tient encore ». Mais jusqu’à quand ? S’il s’agit d’interpeller tous les manifestants, ça va faire du monde... Surtout que des mouvements massifs sont à venir.
Bref : tous ceux qui étaient sur le terrain hier -je crois pouvoir l’affirmer- ont eu ce sentiment : en l’absence de réponse politique raisonnable, l’exécutif ne tient que par les forces de l’ordre. Il y a de + en + de décalage entre le légal et le légitime.
Et ce décalage sert une stratégie, dangereuse : celle du « moi ou le chaos ». A ce rythme et sans inflexion notable, nous aurons assurément « moi et le chaos ». Voilà, selon moi, les données essentielles du problème : le socle électoral très faible des différents présidents.
Ne pouvant rassembler au-delà de 10 à 16% des inscrits (et cela suffit à « gagner » et éventuellement à se faire réélire), la réponse ne peut plus être que sécuritaire et répressive. Plus il y aura de violence, plus cette stratégie sera imposée comme « inéluctable ».
Le divorce est consommé entre une large partie de la population (70 à 80%) et les élus. C’est toute la question de la démocratie dite représentative, qui chaque jour se rétrécit comme peau de chagrin.
Si l’on ne va pas vers plus de participation (référendums notamment), le fossé va sans cesse se creuser. Ça ne pourra pas tenir indéfiniment. On est déjà très loin dans ce processus mortifère. C’est ça, « le piège ».
THREAD PRÉSENTE 4 HEURES AU TRIBUNAL DE PARIS CE JOUR.
AUCUNE PERSONNE VUE EN COMPARUTION IMMÉDIATE N’AVAIT ÉTÉ PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE DÉGRADATION.
DÉSORMAIS, COMME ILS N’ONT PLUS RIEN À TE REPROCHER, ILS INVENTENT « LA REBELLION ».
GILETSJAUNES #ACTE53 #PlaceItalieCas d’une étudiante en ergothérapie qui habite sur « une place de la commune de Paris» (ça ne s’invente pas) :
«interpellée à 14h05 place d’Italie» . Elle «aurait résisté avec violence en se jetant au sol». En fait, elle est tombée suite à la charge policière.Cette jeune femme tombée au sol est poursuivie pour « rebellion ». Le procureur demande 10 mois de prison ferme. Vous entendez bien. Cette femme n’a rien fait sinon être présente à l’heure prévue de départ de la manifestation et 10 mois de prison sont demandé
Les policiers reprochaient à cette femme d’avoir « procédé à la captation d’image en vue de diffusion sur les réseaux sociaux pour appeler à la rebellion». Entre Le 16 et ce jour, ils ont fouillé son téléphone « sans rien trouver » et ont effacé le contenu du téléphone.
[...]
Un autre jugement en attente d’un jugement au fond « sous contrôle judiciaire, interdiction de se rendre à Paris, UNE ANALYSE PSYCHIATRIQUE » et une obligation de pointage tous les samedis au Mans »
Donc dorénavant, tu serais zinzin de te rendre en manifestation déclarée. Le tribunal cherche clairement à humilier les manifestants.Un homme jugé pour avoir «participé MÊME DE MANIÈRE TEMPORAIRE 🤨 à un regroupement en vue de commettre des violences…». Il était Bd de l’hôpital. il a reçu une grenade ..de « gaz selon lui ».. «il l’a repoussé avec le pied», il est poursuivi pour « violence »
Les policiers mentionnent « une #rebellion », or son avocat ressort une vidéo ( de son cousin) où il se laisse interpeller sans problème.Le procureur « Je ne suis pas contre les manifestations » Eclat de rire dans la salle.
Le procureur pour accabler le manifestant mentionne sans cesse dans son réquisitoire les violences de la placedItalie, or il est interpellé ailleurs. il prend à de multiples reprises la télé comme référence.Bref, sur une dizaine de cas, je n’ai vu aucun casseur se faire juger comme le mentionne @franceinfo mais des citoyens souhaitant manifester mais empêchés. On observe un nouveau mode de condamnation « rebellion » et ce même si vous tombez parterre suite à interpellation.
via Tommy
Peut-être aussi parce que j'ai en mémoire ce terrifiant """"nous ne sommes pas du même camp"" du préfet-seigneur de guerre Lallement, celui qui commande en dernier ressort aux lanceurs de grenades. Peut-être parce qu'en entendant cette femme en appeler à la justice, sans majuscule, je ne peux qu'être de son côté, de son camp, pour parler comme Lallement. Tous les estropiés sont des estropiés de trop. Mais Manuel Timili est l'image incontestable de la terreur d'Etat qui s'abat sur des Français ordinaires.
Suite de https://www.sammyfisherjr.net/Shaarli/index.php?ZDgGcw
Menace réelle pour l’ordre public ou entrave disproportionnée à la liberté de manifester ? Le code pénal (art. 431-3 à 431-8) ainsi que le code de la sécurité intérieure (art. L. 211-9 et D. 211-10 s.) conditionnent le recours à la force aux principes d’absolue nécessité, de proportionnalité et de réversibilité ‒ le recours à la force doit stopper dès lors que les conditions qui l’ont justifiée ne sont plus réunies. Arié Alimi estime qu’il y a là volonté politique de concilier des méthodes de maintien de l’ordre « qui n’en sont plus » avec des méthodes judiciaires pour diminuer au maximum « la possibilité de manifester, intimider » et in fine, « dissuader ». Désormais, un individu en possession de lunettes de piscine, d’un foulard, peut être arrêté, se voir confisquer son matériel, voire être placé en garde à vue et même en comparution immédiate.
Ce sont des juristes qui écrivent là. Pas de dangereux anarcho-communistes-écolos.
11 morts, dont une majorité due... à la bagnole, ce qui corrobore largement ce que je disais hier sur le niveau de la violence routière dans ce pays.
Il n'en demeure pas moins que le décès de la dame de 80 ans à Marseille pendant "l'acte 3" est imputable au moins en partie, à la police, étant donné qu'elle est décédée sur la table d'opération après avoir reçue une grenade au visage.
Et on reparle de Geneviève Legay, qui a eu le bon goût de ne pas mourir des suites de ses blessures ?
Alger, Beyrouth, Bagdad, Hongkong, Khartoum, Santiago : une flambée de protestations embrase le monde depuis plusieurs mois.
Ouf, heureusement qu'en France tout va bien.
Je suis perfide, l'animation rudement bien faite qui suit l'article n'oublie pas la France :
Les « gilets jaunes », la révolte des rond-points
Depuis le 17 novembre 2018
11 morts · 4 439 blessés
Champagne.
Je vous laisse établir le comparatif entre les différents pays, les prétendument démocratiques, les dictatures avérées et les autres, et le nombre de morts et de blessés.
Et combien de policiers condamnés ?
Cf. cet article cité par David Dufresne : https://www.franceinter.fr/justice/deux-policiers-bientot-juges-pour-des-violences-contre-des-gilets-jaunes-une-justice-a-deux-vitesses
Quand on regarde les faits qui leur sont reprochés (un pavé renvoyé en direction des manifestants et une gifle), au regard des mutilations causées par d'autres de leurs collègues, on peut faire le pari du non-lieu. Même si leur attitude est bien évidemment indigne de leurs fonctions.
Alexander consulte la littérature scientifique. Le composant lacrymogène utilisé en France est le 2-Chlorobenzylidène malonitrile. Comme il est considéré comme arme chimique, son emploi est interdit dans le cadre de conflits armés. Pas pour le maintien de l’ordre. Pour le biologiste, le verdict est clair, cette molécule, une fois présente dans le sang, libère du cyanure. Plusieurs études, depuis 1950, l’affirment. Aucune ne dit le contraire. Mais ce poison est également présent dans les cigarettes et dans une multitude d’aliments. Sa dangerosité est donc une question de dosage. Comment le mesurer ?
[...]
Les résultats des premiers prélèvements confirment bien la présence importante de cyanure, mais n’en donnent pas le dosage précis. Le 8 juin, à Montpellier, l’équipe perfectionne son protocole. Alexander, les trois médecins et quelques complices se font eux-mêmes cobayes de leur expérience. Ils testent leur sang avant la manifestation puis après. Les résultats sont édifiants. La communauté scientifique considère l’empoisonnement au cyanure à partir de 0,5 mg par litre de sang et sa dose mortelle à 1 mg. Parmi les personnes testées, deux affichent des taux voisins de 0,7 mg par litre.
Tu filmes les manifestants et/ou les streets médics en train de se faire charger ou tabasser ? GàV
Tu fais des analyses pour quantifier le niveau de dangerosité des gaz lacrymogène ? GàV
Tu possèdes des études des années 50 démontrant ladite dangerosité ? Perquisition, destruction
Tu souhaites informer la population (manifestants ET policier) du risque auquel les uns et les autres sont exposés ? GàV, enquête préliminaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" (sic).
Des commentaires ?
D'ailleurs j'ai cherché un terme scientifique pour décrire cette attitude, c'est : connards. De bons gros connards.
[...]
Le propre de la bourgeoisie, c'est de faire corps quand son pouvoir est contesté.
via OpenNews
Il n’y a donc pas eu à proprement parler "d’affrontements violents", mais une répression massive et violente au gaz et à la matraque d’une manifestation qui n’avait produit aucune violence contre les personnes
[...]
On peut s’interroger, de manière générale, sur le fait qu’Alternatiba et Greenpeace reprennent sans aucune distance critique le vocabulaire de la préfecture de police, comme le fait BFMTV : les black blocs "perturbent" la marche, les black blocs "infiltrent" la marche
[...]
Historiquement, les black blocs sont nés pour permettre aux manifestant-e-s de se mélanger, sans distinction d’identité, de classe, de race, de couleur, d’habits, de visages. C’est une pratique d’auto-défense, de solidarité et de mélange. Évidemment, une partie de celles et ceux qui pratiquent le "black bloc" ont une attitude offensive, mais cela s’arrête à la destruction de biens (il n’y a pas de "violence" à proprement parler, c’est-à-dire, pas d’attaque contre les personnes). Les black blocs se définissent historiquement comme "non violents", et en plus de 40 ans d’existence de cette pratique, on n’a jamais entendu parler d’un black bloc qui aurait commis un meurtre. S’il leur arrive de s’en prendre à la police, c’est en situation de légitime défense, pour la tenir à distance, et protéger les manifestations.
C’est pour cela qu’à Hong Kong ou parmi les gilets jaunes, les pratiques de "black bloc" sont largement acceptées, applaudies et défendues [7]. La plupart des "black blocs" arrêtés par la police pendant le mouvement des gilets jaunes ne sont d’ailleurs pas des "éléments étrangers" aux gilets jaunes, mais des gilets jaunes qui ont appris à se protéger collectivement au fil des manifestations
[...]
Si une marche est démocratique, tout le monde peut s’y rendre, et toutes les pratiques y sont respectées. On ne se demande pas si les gens ont "consenti" à ce qu’il y ait des gilets jaunes, des personnes de couleur, ou des personnes en situation de handicap à la manifestation ; donc il n’y a pas a priori de raison que les gens doivent "consentir" à la présence de gens qui protègent tout ou partie de leur visage des caméras de surveillance.
Le videaste a quant-à-lui été condamné à 5 mois de prison avec sursis pour avoir simplement filmé et diffusé une video de ces affrontements. Cette décision a été prise en vertu de l’article 222-33-3 du code Pénal, qui définit comme un acte de complicité le fait d’enregistrer des images relatives à la commission d’infractions d’atteintes à l’intégrité d’une personne. Les deux exceptions à cet article sont le cas où l’enregistrement est effectué dans un cadre journalistique, ou dans le but de recueillir des preuves pour la justice, ce qui n’a pas été retenu les juges, malgré le fait que le jeune homme ait clamé sa volonté d’effectuer un travail journalistique.
Toutes les lois votées ces 15 dernières années au motif fallacieux d'assurer votre sécurité vont se retourner contre les citoyen·nes. TOUTES.
Aux côtés des déploiements policiers toujours plus grandiloquents, des blessures et des arrestations, l’arsenal répressif vise aussi le portefeuille. Samedi 7 septembre à Rouen, pour la rentrée des Gilets jaunes, au moins 111 personnes ont été verbalisées (135€ à 750€) pour « participation à une manifestation non autorisée ». Des personnes qui, pour la plupart d’entre elles, manifestent déjà contre leurs conditions financières difficiles, voire invivables.
À chaque avancée répressive, il nous faut penser l’autodéfense : masques et lunettes contre les gaz, protections contre les blessures, caisses de soutien pour les frais juridiques, etc. Ici, on relaie un modèle de lettre qui permet de contester les contraventions pour manifestations non autorisées. Nous n’en garantissons pas sa réussite systématique, mais elle aurait déjà fonctionné pour nombre de cas
Je cite @davduf (David Dufresne):
«Inacceptables mais pas irréparables», vraiment?
Rappelons:
- deux morts,
- 24 éborgnés,
- 5 mains arrachées,
- des estropiés, des lycéens blessés déscolarisés, des mutilés désocialisés, etc.
Si vous aviez loupé cette info : si vous êtes blessés par la police (ou à cause de la police, ce qui revient au même), n'allez pas vous faire soigner à l'hôpital public.
Les Gilets jaunes, casseurs et journalistes blessés dans les manifestations sont-ils fichés lorsqu’ils sont soignés à l’hôpital ? L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Agence régionale de Santé assurent que les notes conservées au moment des prises en charge ne peuvent être considérées comme du fichage tandis que le Canard enchaîné, qui avait révélé l’existence d’un tel inventaire, affirme ce mercredi être en possession de preuves accablantes.
[...]
Le Canard enchaîné a en effet pu se procurer des extraits du fameux fichier. En plus de données permettant d’identifier les personnes blessées dans les rassemblements, il contient parfois des détails de contexte : « arrivé avec pompiers, traumatisme main gauche » ; « tir flashball, plaie arcade » ; « intoxication lacrymogène, chaussettes vertes à petits pois, manque orteil pied droit »… Le fichier est en outre actualisé en temps réel et consultable par un grand nombre de services, bien au-delà du ministère de la Santé. Les agents du ministère de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères peuvent en effet y accéder. « Une passoire », commente le Canard, qui met en exergue le fait que les policiers ont donc toutes les informations nécessaires pour interpeller les patients, parfois suspectés de dégradations ou violences, à peine rentrés chez eux. Les policiers blessés, eux, bénéficieraient de l’anonymat.
On en est là.