Chouette, un article sur Boulet dans Babelio.
Ce lundi 4 novembre, l'album n'est plus proposé à la vente sur la plateforme américaine, détrôné par Cessez de vous faire avoir. Occupez-vous de votre épargne ! (De Taillac), de Charles Gave, président du think tank libéral et conservateur l'Institut des libertés, suivi d'un duo Fayard : Mémoricide de Philippe de Villiers et Ce que je cherche, d'un certain Jordan Bardella...
Allo Doc ? Toujours partant pour retourner au Far West ? j'en peux plus de cette époque.
Ex n° 1 des ventes : un album représentant des noirs de manière "caricaturale", "comme on le faisait dans les années 70", c'est à dire avec des faciès de singes. Mais c'est la faute du wokisme, on peut plus rien faire d'artistique, etc.
Suivants ou ex-aequo sur le podium :
Marre. Marre, marre, marre, marre.
Bonne nouvelle : je ne suis pas si vieux que ça, j'ignorais qu'il y avait eu plusieurs génériques pour Goldorak. Je ne connaissais que le plus récent, celui de Bernard Minet.
Je n'ai pas cherché ça par hasard, c'est juste parce que je viens de lire une plutôt chouette BD récente, où des auteurs de ma génération (à peu près) ont repris Goldorak pour en faire une histoire qui raconte ce qu'il se passe après que Actarus et Goldorak ont quitté la Terre à la fin de la série. Spoil : c'est pas joyeux ^^
Nan mais Bolchoï Arena c'est trop bien !!! C'est quaaaaand la suiiiite ?
En attendant, hop, chronique rapide.
Lisez Nos mondes perdus, le dernier album de Marion Montaigne, parce que c'est vachement bien !
Un Et quand je ne joue pas... ça faisait longtemps.
Aujourd'hui, c'est vieux fourneaux.
Alors... honnêtement, j'ai adoré cette série... au lycée.
Aujourd'hui, ça me parait un peu ringard. Et d'une manière générale, j'ai toujours considéré qu'il fallait savoir s'arrêter à temps. Cette série n'a pas su le faire et a de fait perdu son intérêt à mes yeux pour cette raison. Un complot ça va, 2 pourquoi pas, 3 c'est un gimmick. Au-delà, on s'en fout, moi en tout cas.
Si vous n'avez jamais lu XIII et que vous voulez vous faire une idée, lisez les 5 premiers tomes, ils forment une histoire complète.
Dans une rare entrevue accordée au Devoir, la protectrice du droit moral de l’oeuvre du dessinateur belge dénonce même un « dessin servile », mis en marché sans grand esprit critique, et qui force autant le trait du gaffeur sympathique mis au monde en 1957 par son père qu’une nouvelle inscription « absurde » du personnage dans un présent qui n’est pas le sien. « Gaston est le témoin de son époque, celle des Trente Glorieuses dont il demeure une référence, dit Isabelle Franquin. Il fallait le laisser là où il était et là d’où il vient. »
Je me sens flatté d'avoir le même ressenti que Mme Franquin... même si je dois bien admettre que cet album contesté, malgré les craintes que je pouvais avoir, m'a bien fait rigoler.
J'ai lu le dernier Astérix.
J'espère que Fabcaro en fera d'autres de cet acabit !
Une petite BD pour finir l'été !
Ou quand la déesse de la mort perd son job, c'est pas facile pour elle tous les jours.
EDIT : Oh Ho... on dirait que j'ai tout cassé en mettant à jour les plugins...
EDIT 2 : ouf, réparé !
Ce dernier a adopté une approche spécifique pour s'approprier le personnage : il a minutieusement catalogué chacune de ses postures, traits distinctifs et éléments de son univers. Puis, il a placé le personnage dans des contextes contemporains. Son style graphique émule avec une précision remarquable celui de Franquin.
Alors oui, mais non. M'enfin.
Gaston, ce ne sont pas juste des "postures" et des gaffes, c'est aussi un contexte : les années 70. Gaston n'existe plus, et ne pourrait de toute façon pas exister dans notre monde. Et je pense sincèrement -mais je ne demande qu'à avoir tort- que toute tentative de transposition dans le futur (notre époque donc) est vouée à l'échec. Déjà parce qu'une partie des gags est liée à la technologie de l'époque et les tentatives (délicieusement infructueuses) mises en œuvre par Lagaffe pour la dépasser, mais aussi parce que l'attitude de Gaston, la tolérance de son employeur vis à vis de ses conner*es seraient inenvisageables aujourd'hui (toutes proportions gardées, j'ai bien conscience que ce n'est qu'une BD).
Alors on va me rétorquer que ce n'est pas du Gaston transposé au XXIème siècle, c'est une continuité de ses aventures "à la manière de" Franquin. Sauf que Dieu (aka Franquin) n'est pas imitable, et que ce genre de tentatives, comme le montre l'extrait de cette page, tombe trop souvent dans l'écueil consistant à saborder un gag pas si mauvais (le téléphone sur rail à un potentiel de destruction que Franquin aurait apprécié) avec une chute trop "contemporaine" cherchant à tout prix à rattacher anachroniquement un gag visuellement daté des années 70 à un élément des années 2000, ici l'i-phone. Et, désolé, mais ça ne marche pas. Ça me sort tout de suite du truc, ça me rappelle immédiatement que "ah oui, c'est pas un vrai Gaston".
EDIT : j'ai eu exactement cette impression avec (ça vaut ce que ça vaut) les "nouveaux" Boule et Bill, Achille Talon ; c'est un peu moins pire avec les derniers Astérix. Les seuls qui s'en sortent (parce qu'ils évitent soigneusement l’anachronisme), ce sont les Blake et Mortimer.
TIL les parents de Philippe Druillet étaient d'authentiques fachos pratiquants (réfugiés en 1945 à Sigmaringen avec Céline, c'est dire...).
Ceux qui sont nés dans la France des années 40 n’ont pas été baptisés Philippe par hasard. Pétain pour parrain, on s’en doute. Mais certains ont fait mieux, ou pire. Il est né le 28 juin 1944, le jour où un commando de la Résistance a assassiné Philippe Henriot, orateur de la propagande vichyste à la radio. Ses parents : un couple de fachos purs et durs. Son père Victor Druillet avait donné un coup de main aux nationalistes pendant la guerre civile espagnole avant de fliquer les communistes espagnols réfugiés en France ; sous l’Occupation, il fut le délégué de la Milice pour le Gers. Sa mère itou. « Mon père, son héros ». Cadre administratif dans la Milice, aussi collabo que son mari et sans regrets jusqu’à son dernier souffle. Au moment de l’ultime débandade, ils se sont naturellement réfugiés dans l’Espagne de Franco. Là que le petit Druillet a grandi du côté de Figueras, entre un père dont il finira par comprendre qu’il était « une ordure » et une mère qu’il a toujours haïe à l’égal d’« un monstre ». Après la mort de son père, une fois rentrés en France, la famille s’installe dans le XVIème, à la loge du concierge. DruilletMais ce n’est pas de son statut social que le lycéen de Janson-de-Sailly aura honte, c’est des convictions de sa mère. A son enterrement, il n’y a pas si longtemps, il n’a pas pu se retenir d’éclater de rire. Druillet fils lâche enfin le paquet à 70 ans. Il balance ses géniteurs. Ce qu’il leur pardonne le moins ? L’avoir élevé dans le mensonge. Celui d’une réalité repeinte par leurs soins aux couleurs du fascisme. Une inversion de toutes les valeurs. Il lui a fallu un documentaire découvert à la Cinémathèque pour découvrir ce que fut vraiment l’Occupation.
Putain, mais Bastien Vivès, il est parfaitement détraqué en fait :/
(encore que je m'interroge sur l'état mental de ceux qui le portent aux nues (coucou le Festival d'Angoulême) et des abrutis habituels qui appellent à séparer le pédophile de l'artiste...)
=> Threads d'Emma et de Je suis une sorcière.
Pourquoi ce succès soudain ? Eh bien parce qu’un petit comté américain, dans le Tennessee, le comté de Mac Minn a décidé de retirer ce livre des bibliothèques, parce que cette bande dessinée contenait des mots grossiers – « God Damn », par exemple – mais aussi des scènes de nus, l’une d’entre elles montre deux souris partageant le même lit, puisque Maus figure les humains à l’aide de souris. Tout cela pourrait faire sourire si l’interdiction n’était pas bien réelle, décidée ici par des bigots que le ridicule n’effraie pas…
Intéressant : l'album "Les Schtroumpfs noirs" n'est pas une œuvre raciste (ni utilisant des stéréotypes racistes en vigueur à l'époque, comme dans Astérix ou Tintin, langage "petit nègre" et grosses lèvres), mais une adaptation dans le monde des Schtroumpfs de l'apocalypse zombi, notamment du roman "Je suis une légende", de Matheson.
La remise en cause est d’autant plus difficile que chaque bédéiste commence par recopier ses prédécesseurs avant de développer son propre style et que les écoles d’Art n’apprennent pas à dessiner un visage. En l’absence de personnages féminins charismatiques dotés de nez réalistes, la situation ne peut pas évoluer, note justement Elizabeth Holleville (Immonde!, prévu en janvier chez Glénat): "On ingurgite tellement de codes graphiques sans même y réfléchir qu’on ne se rend pas toujours compte de comment on dessine."
En BD, les femmes n'ont pas de nez. Merde, je ne m'en étais jamais rendu compte.
On est tous victimes de ses stéréotypes. Tous.
« Raghnarok », « La Page blanche », « Chicou-Chicou » : ça n'est pas la première fois que vos héros sont des héroïnes…
La remarque elle-même est presque choquante, en fait. Ça montre qu'il y a un souci. On ne demande pas à un auteur s'il choisit intentionnellement des personnages masculins. Dans « Bolchoi Arena », j'ai voulu créer un monde progressiste où ce genre de discriminations n'existeraient plus. Je n'ai pas voulu casser des clichés, mais montrer un monde où ils n'existent pas.
Boulet <3
Je vais allez emprunter les 2 albums de Bolchoi Arena à la bibliothèque, ça a l'air bien.
Il était l’auteur des Tuniques bleues, de Pierre Tombal, des Femmes en blanc ou encore de Cédric. Le scénariste belge de bande dessinée Raoul Cauvin est mort jeudi 19 août, trois mois après avoir révélé être atteint d’un cancer incurable, a annoncé Dupuis, sa maison d’édition.
Oh.
Nous célébrons cette année le bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire : Yslaire, l'auteur de la série culte Sambre, replonge dans la matière sulfureuse des Fleurs du mal, avec le regard de sa principale muse, Jeanne Duval, qui en est la narratrice. "Vénus noire" aimée et maudite par le poète, elle lui inspira La Chevelure, Sed non satiata et même La Charogne.
Attention, BD NSFW !