Encore une fois, quelques dessins pour synthétiser un discours, ou comment (re)dire que la charge mentale pèse (très) majoritairement sur les femmes. Et que nous, les hommes (dans les couples hétérosexuels), avons (parfois inconsciemment) tendance à nous réfugier derrière des stratégies de contournement (je sais pas faire / elle va m’engueuler parce que c'est pas fait à sa façon...) qui nous arrangent bien.
J'ai lu il y a quelques temps le livre de Titiou Lecoq (Libérées : Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale), et ça m'avais fait un électrochoc car, aussi parfait que je sois (ahem, ahem) j'avais pris conscience que j'avais encore du chemin à faire. Une phrase qui me revient à l'instant parce qu'elle m'avait semblé éminemment juste : si ce sont les hommes qui emmènent les enfants chez le pédiatre, ce sont les femmes qui pensent à prendre RDV. Ce qui est repris dans la BD d'Emma sur le thème de l'anticipation. Et c'est effectivement valable pour la bouffe, pour tout un tas d'autres choses... dont on s'aperçoit uniquement lorsqu'elles dysfonctionnent. Le côté "arrête de te prendre la tête" de la BD est de ce point de vue très bien vu.
Vu sur Mastodon, mais je ne trouve pas de sources en ligne autre que Reddit (rien sur le site de l’Éducation nationale ?) ; si c'est avéré, c'est proprement scandaleux : ce n'est pas la laïcité ça, c'est l'égalité - et le léger parfum d'islamophobie n'est pas le fruit de votre imagination.
Vous avez cliqué à cause du titre ? C'est choquant hein ? Les heures les plus sombres, tout ça, tout ça.
Sauf que ce n'est pas complétement vrai, les commerçants polonais devraient bien continuer de servir les juifs. Pour l'instant.
En revanche, ils ont le droit de refuser de servir les homosexuels et les minorités de genre.
Au nom de la "liberté de conscience". Tout ça est la conséquence indirecte d'une affaire de 2017 où un imprimeur avait refusé de prendre la commande d'une association LGBT. La politique s'en est emparée, et désormais, au nom de cette "liberté de conscience", les prestataires de services au sens large pourront refuser de servir/vendre à quiconque va à l'encontre de leur liberté de conscience.
Les homosexuels, les LGBT d'une manière générale bien sûr, car ce sont eux qui sont visés au premier chef, mais aussi, pourquoi pas, les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap, qui ne pourront plus de plaindre de l’inaccessibilité ou du manque d'aménagements (si, si : si ma conviction religieuse est que c'est dieu qui t'as rendu handicapé, qu'est ce que j'y peux ?). Allons plus loin : les musulmans ne pourront plus réclamer le droit au respect de leur culte et de leurs convictions, à partir du moment où cela choquera un catholique.
Et au final, demain peut-être, les commerçants polonais pourraient bien refuser de servir des juifs.
En toute légalité.
Dans son arrêt, le Conseil d’Etat ne remet pas en cause le principe de conservation des notes (possible dans la limite de cinq sessions après la première), mais il relève une « différence de traitement » injustifiée entre deux types de candidats : ceux qui obtiennent le bac au rattrapage en juillet sont privés de mention, tandis que le décret de 2015 permet l’attribution d’une mention à ceux qui décident de conserver leurs notes supérieures à 10/20 pour une session ultérieure. Au nom d’un principe d’égalité, il n’y aura donc pas de mentions pour aucune des deux catégories.
Oui. Mais. Les beaux esprits de l'EducNat ont réussi le tour de force de créer une injustice en restaurant l'égalité : le nouveau décret, sorti en mars/avril de cette année, s'applique à celleux qui viennent de passer le bac, et qui avaient choisi de garder certaines notes en n'ayant en tête que l'ancien système où la mention était possible.
Du coup, si on peut imaginer que la plupart sont bien trop content d'avoir enfin le bac et de pouvoir passer à autre chose, pour une minorité de bacheliers qui voudraient s'inscrire dans des filières sélectives, le cadeau se révèle empoisonné au final...
Je découvre cette histoire "grâce" au fils d'une collègue qui est exactement dans cette situation.
Et vous savez ce qui me fait mal au cul dans cette histoire ? C'est que ce contentieux ait été porté devant le Conseil d'Etat par une association de conservateurs proche de François Fillon, qui prône des conneries comme "la valeur des diplômes", "le mérite"... Tout ça pour une réforme mal ficelée de bout en bout :
Pour éviter que ces lycéens soient dispensés des cours dont ils ne repassent pas les épreuves, le syndicat majoritaire aurait préféré un système de conservation « conditionnelle » de la note, avec obligation de repasser l’épreuve en permettant aux candidats de conserver la meilleure note des deux.
Il y a 30 ans presque jour pour jour, dans une interview au journal Le Monde daté du 11 mars 1983, Françoise Giroud disait, non sans intention provocatrice "La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente."
Il est interdit de se promener torse nu.
Sanction homme => 38€ d'amende
Sanction femme => un an de prison (max, on est pas des monstres)
Encore un truc que la laïcité a oublier de régler, tiens.
"Les chiffres sont criants : les femmes sont les grandes absentes des ouvrages scolaires." Elles sont peut-être dans les ouvrages sur le ménage ?
"Le rapport parlementaire pointe, dans les manuels scolaires, une répartition des rôles sexués stéréotypés. "Une association permanente entre le féminin, la maternité, l'éducation et les soins aux enfants, les activités ménagères." Et pour les garçons, "la valorisation de certains comportements (se montrer fort, ne pas pleurer, ne pas se plaindre) et l'absence de certaines représentations (métiers du social, relation père-enfant, activités domestiques, etc.)". De quoi influencer les relations sociales des futurs adultes, mais pas seulement. "Cela pose un vrai problème d'orientation professionnelle, estime Amandine Berton-Schmitt. On ne se projette pas en femme scientifique ou en homme infirmier si l'on n'en voit pas. C'est donc regrettable pour ces adolescents qui ont besoin d'identification." "
Effectivement, il était urgent d'enterrer les ABCD de l'égalité : tout est parfait...
« On disait que la violence devait changer de camp. Et là, on voit revenir les vieux stéréotypes. »