Jordan Bardella propose un "big bang de l'autorité" à l'école, avec uniforme et interdiction des téléphones
Ah, non, non, vous vous trompez, ça ce sont les propositions d'Emmanuel Mac... ah ben merde alors. Qui aurait pu prévoir ?
EDIT du 25/06 : ce qu'en dit Bronco
Menace d'attentat ? Supprimez la messagerie. Normal.
Bon, il y a aussi le volet "mettez des flics dans les écoles", qui me plait quand même assez moyennement :/
Un élève rencontré par Le Parisien, qui dit avoir assisté à la scène, a aussi évoqué un geste violent de la part du proviseur. "Il l'a interpellée très agressivement pour lui dire de dévoiler ses cheveux, raconte-t-il. Il a levé la main sur elle puis lui a porté un coup très violent sur le haut du corps." Un camarade de classe de BTS de la jeune femme, rencontré par le Bondy Blog, dit s'être interposé. "Le coup, il était parti, tout le monde l'a vu et on était tous choqués. (...) Il l'a littéralement tapée", dénonce-t-il lui aussi.
Dans la foulée, selon le parquet, l'élève a porté plainte pour "violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail", et le proviseur pour "acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service". Une enquête a été ouverte. Mais la plainte déposée par l'élève a été classée sans suite pour "infraction insuffisamment caractérisée", a précisé mercredi le parquet de Paris.
Non mais vous vous rendez compte que votre acharnement sur le voile ça ne fait que créer des tensions inutiles, dites ?
Je tombe là dessus via Marc et, a priori, je pense qu'il faut en prendre et en laisser dans ce genre d'article. D'abord parce qu'on met complaisamment en avant les grosses fautes, les cuirs, les inexactitudes et autres manques de culture générale, comme si c'était la norme ou la majorité : on voudrait bien avoir soit des statistiques, soit le rapport complet. Là, c'est juste pour défendre UN point de vue, à savoir que (je caricature un peu) : le niveau de nos enfants baisse parce que celui des nouveaux profs n'est pas bien haut.
D'autre part, et ce constat n'est que le corollaire du précédent, Marianne est a minima un journal conservateur. En tant que tel, c'est plutôt attendu de sa part de faire un énième article sur "le niveau baisse" et "les profs sont tous des cons regardez les résultats des concours" ; par-ailleurs, en tant que tel il défend donc une vision "élitiste" de la culture, avec des valeurs culturelles valorisées et d'autres méprisées. Victor Hugo plutôt que Disney, la littérature "de qualité" plutôt que Marvel.
Je ne dis pas qu'il faut jeter la littérature classique, les grands films... mais il ne faut pas mépriser le reste. Avec le mépris, vous ne gagnerez aucun nouveau lecteur, spectateur... pour le contenu dit "de qualité" (putain, on dirait qu'on parle de jambon), et vous perdrez aussi les autres, qui regardent Marvel, Netflix et Disney.
Les enseignants ont été surpris de découvrir les livrets, destinés à tous les élèves du CP au CM2, comportant au dos une pièce commémorative des Jeux olympiques de 2 euros, frappée par la Monnaie de Paris. Toutes les écoles seront livrées d'ici au mois de juin. Au total, quatre millions d'élèves sont concernés.
Ce qui est vraiment sympa, c'est que même les écoliers de CP pourront, peut-être avec l'aide de leur professeur·e, calculer le montant minimal -négligeons les fais de maquettage, d'impression et d’acheminement, on est pas à quelques millions près- du pognon dépensé : 2 euros que multiplient 4 millions d’élèves, ça fait, ça fait... 8 millions ! Bravo, allez, tout le monde en récré, vous l'avez bien mérité.
Et n'oubliez pas : pas sous le préau, il risque de s'écrouler.
Et dites bien à vos parents que j'attends leurs cotisations pour la caisse de l'école, sinon on pourra pas faire la sortie au musée cette année.
Et en même temps, on t'explique que "les Ministères" (comprendre : les fonctionnaires qui y travaillent et les bénéficiaires des différents service publics) devront économiser 10 milliards, parce que tu comprends, les agence de notation, ouhlala.
Alors je sais bien que 8 ou 10 millions c'est une goutte d'eau par-rapport à 10 milliards, mais s'il fallait une exemple de la gabegie incarnée qui nous gouverne, qui claque du pognon pour des conneries et va ensuite rogner sur l'essentiel... voilà.
Parce que oui, l'essentiel, ça coûte un pognon de dingue alors que la comm' en comparaison, ça coûte pas grand chose.
Pour participer à l’expérimentation, les établissements volontaires doivent obtenir l’aval du conseil d’école ou d’administration. Les premières déconvenues n’ont pas tardé. Parents d’élèves, collégiens et lycéens ont déjà mis à mal la liste établie par le ministère.
Je. Me. Marre.
Mais je ne suis pas trop inquiet : Stanislas votera pour...
(et ça passera quand même au bout du compte, on parie ?)
Quand l'armée a pris le contrôle de l'école, j'ai rien dit, l'autorité c'est bien, ça peut pas leur faire de mal aux mômes.
L'uniforme "supprime les pires aspects visibles de l'inéquité socio-économique, mais n'élimine jamais celle-ci", juge encore la chercheuse. "Votre être social est défini par votre éducation, votre origine, votre manière de parler, abonde Michel Tondellier. En deux minutes, les élèves savent de quel milieu vient l'enfant qu'ils ont en face d'eux."
Le mot qui résume l'article : "mépris de classe".
La publication des IPS révèle la surreprésentation des catégories populaires dans les lycées professionnels, dont l’IPS moyen est de 88 (pour une moyenne nationale à 102 sur l’ensemble des établissements), selon les calculs réalisés par Le Monde. A l’inverse, les élèves les plus privilégiés sont concentrés dans les lycées généraux et technologiques, dont l’IPS moyen est de 118, soit 16 points au-dessus de la moyenne nationale. Les lycées polyvalents, qui regroupent des élèves des voies professionnelle, générale et technologique, ont un IPS proche de la moyenne des lycées français, à 101,7.
Selon nos calculs, 84,2 % des lycées généraux et technologiques ont un IPS supérieur à la moyenne, tandis que 93,4 % des lycées professionnels ont un IPS inférieur à la moyenne nationale de tous les établissements.
"Tri social".
Si vous voulez jouer :
https://data.education.gouv.fr/explore/?sort=modified
https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/indices-de-position-sociale-dans-les-ecoles-de-france-metropolitaine-et-drom/
https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/indices-de-position-sociale-dans-les-lycees-de-france-metropolitaine-et-drom/
À 58 ans, la directrice de l’école maternelle Méhul, à Pantin (Seine-Saint-Denis), a mis fin à ses jours samedi 21 septembre. Son corps a été retrouvé le lundi matin avant l’arrivée des enfants, dans la grande nef de cette école. Avant sa mort, Christine Renon avait envoyé à son inspecteur d’académie et à tous les directeurs et toutes les directrices d’établissements scolaires de sa ville une lettre. "Aujourd’hui, samedi, je me suis réveillée épouvantablement fatiguée, épuisée après seulement trois semaines de rentrée", écrit-elle. C'est une professionnelle à bout qui se livre, interroge le système dans sa globalité et l'absence de réponse de sa hiérarchie.
Par exemple, Ashan vit en France, il a 5 ans. Sa mère parle mal français, chez eux, il n’y a pas de livre, elle-même ne lit pas, elle ne l’emmène pas à la bibliothèque, ne lui raconte pas d’histoires. A l’opposé de l’échelle sociale, Lucie est aussi une Française de 5 ans. Sa mère est prof de philo, son père écrivain. Il choisit pour elle des livres pas trop “bébêtes”, avec des mots compliqués, et pas forcément une fin heureuse. Lucie a même déjà fabriqué un livre pour son maître d’école.
Terrifiant.
A llire.
Près de huit mois plus tard, force est de constater que nous avions raison. Ces derniers mois ont ainsi été marqués par les attaques contre l’école publique, qui s’inscrivent à la fois dans la logique libérale de démantèlement du service public d’éducation, et dans une visée réactionnaire de retour à l’école d’antan. Voici les quatre aspects principaux :
1/Tri social. Toutes les réformes du système éducatif convergent vers un seul objectif : faire de l’école un rouage majeur du tri social.
2/ Offensive réactionnaire. La période est marquée par une série de contre-feux réactionnaires allumés pour satisfaire une partie de l’opinion.
3/ Attaque sur les statuts. Le troisième axe d’attaques du gouvernement est une offensive d’ampleur contre les statuts et les droits des fonctionnaires.
4/ L’école-entreprise. Le vieux slogan de SUD éducation, “l’école n’est pas une entreprise” est malheureusement toujours plus d’actualité : management, contractualisation, privatisation (pensons aux officines de coaching scolaire).
Si la réforme Blanquer de l'école primaire passe telle quelle au Sénat, les fonctions de directeur d'école seront mutualisées, et confiées en partie aux collèges
[...]
comme Jean-Michel Blanquer l'avait annoncé dès le 12 novembre 2018 : des “établissements publics des savoirs fondamentaux” regrouperont sur le terrain plusieurs écoles primaires sous un collège, en mutualisant plusieurs services... et notamment les fonctions de direction.
Lisez la suite de l'article sur les "moines-soldats" de la République, ces "érudits locaux" aujourd'hui sacrifié au nom de quoi ? Je ne sais quelle vulgate néo-libérale, encore ?
Autres liens intéressants dans l'article :
Twitter, toujours :
LaRem souhaite faire disparaître les directeurs d'école, pour regrouper les écoles élémentaires sous l'égide... du collège. On touche le fond.
Pendant qu’on agite les drapeaux et les “parents 1-2” pour amuser la galerie (et les médias), Blanquer & Co fait passer une mesure menaçant l’existence des directeurs d’école. Nouveau recul du service public en vue ! Stop!
https://www.humanite.fr/education-la-loi-blanquer-menace-lexistence-des-directeurs-decole-668136Et, cette loi permet aussi le financement des maternelles privées et on crée des supers écoles internationales pour les enfants de riches. Mais oui, continuons de ne parler que des drapeaux et des formulaires administratifs. C’est tout ce qui est parfait pour faire diversion.
Mécépatou !
L'article 1 de la loi Blanquer est passé. Ce n'est pas le seul article problématique de cette loi, loin de là ; mais c'est officiel, les enseignants pourront être poursuivis s'ils critiquent l'institution. C'est absolument gravissime, antidémocratique et antirépublicain.
via https://twitter.com/laurencedecock1/status/1098156074086084609
Je disais quoi tout à l'heure ? De moins en moins de libertés ? Alors oui, les fonctionnaires sont tenus à un devoir de réserve, mais là ça va trop loin.
Il y a autre chose qui la turlupine : le protocole, qu’elle doit appliquer à la lettre, prévoit de recommencer le même exercice jusqu’à ce que l’élève y arrive. «Dans ma classe, plusieurs enfants sont bloqués à la même page… J’ai fini par craquer, je les ai fait passer au module suivant. Les intervenants d’Agir pour l’école n’étaient pas contents.» Régulièrement, en effet, interviennent dans sa classe des «chargés de mission» de l’association. «L’un d’eux m’a quand même sorti l’autre jour : "Ils sont handicapés ou quoi ces enfants pour ne pas y arriver ?" raconte Sibylle, furieuse. Qui sont ces gens pour dire des choses pareilles ? Ils n’ont pas de formation en pédagogie, c’est certain !»
Qu'est ce que c'est que ce bordel, encore ?
Et évidemment, leurs trucs foireux, ils les testent sur les gosses en difficulté des "quartiers défavorisés". Pas sur les gamins de bourges.
Saloperie, tiens.
En bref, une proposition de loi pour des prunes. Pour le pur plaisir de réécrire un texte dans l’autre sens, de faire croire qu’on agit tout en ne faisant rien. Et c’est bien dommage car sur le portable à l’école il y aurait matière à réfléchir. Notamment sur comment faire respecter cette interdiction. Mais se poser cette question, c’était ouvrir le risque de parler financement des écoles, car faire respecter l’interdiction du portable demande des moyens.
Bon courage donc aux chefs d’établissements, pour qui cette proposition de loi ne va rien changer et qui n’auront rien de plus pour faire appliquer cette interdiction inapplicable.
Ah ils sont forts. Ils sont très très forts.
Mouarf. Comment se fâcher avec la gauche et "en même temps" la droite (du moins, ceux qui se prétendent de ces affiliations là à l'Assemblée) en 1 leçon.
Florilège :
Je pose ça là vite fait, quite à prendre le risque de ne réfléchir que plus tard.
Mais spontanément, ça m'a énervé. Ce matin. Au réveil.
Le type cité dans l'article, patron d'une "PME industriellle" disait en substance "les apprentis, c'est nul, ils savent rien faire, l'école ne leur a rien appris, du coup nous on perd du temps à les former"
Mais purée de patates chaudes, n'est ce point précisément à ça que sert l'apprentissage ? Les apprentis ne coûtent rien aux entreprises, et elles voudraient en plus qu'ils/elles fassent le boulot à la place de leurs employée·e·s ? (ou plutôt : à la place d'embaucher des employée·e·s) ? Mais, triste sire à courte vue, si des gosses entrent en apprentissage, n'est ce pas justement pour apprendre quelque chose ? L'apprenti·e qui entre dans un salon de coiffure, dans une entreprise de plomberie ou dans un commerce, n'est ce pas justement pour que le patron -tout fier quand il s'agissait de toucher la thune et foutre un autocollant sur sa porte- lui apprenne son métier ?!?
Non ! Encore une fois, c'est l'école qui doit tout faire (éduquer vos gosses ET leur apprendre un métier) pendant que ceux dont c'est le rôle (les entreprises dans le cas qui nous concernent) ne font RIEN et se contentent de chouiner.
Et ça m'énerve d'autant plus que ça s'inscrit dans la droite ligne de cet immonde slogan du MEDEF "Si l'école faisait son travail, j'aurais un travail", affirmant crûment et sans ambages que, si des gens sont au chômdu, ce n'est pas la faute de leur boîte qui les a viré pour faire plaisir aux actionnaires, ni du banquier qui a refusé un prêt au patron de la PME, ni d'une mesure gouvernementale qui, par exemple, déciderait de diviser par 2 le prix auquel EDF rachète l'énergie éolienne, non, non, non, c'est juste la faute de l'école qui leur a mal appris les tables de multiplication et la liste des sous-préfectures de la Nouvelle Aquitaine et des Hauts-de-France.
BULLSHIT BULLSHIT BULLSHIT BULLSHIT BULLSHIT