LFI est-elle un parti antisémite ?
Une qualification en effet "fausse" pour l'historien Robert Hirsch, auteur de La Gauche et les juifs (2022). Le parti n'a rien à voir avec des mouvements comme l'Action française au XIXe siècle, qui prônait un antisémitisme d’État.
En revanche, il y a eu "des dérapages importants" depuis le 7 octobre, observe l'historien, lui-même juif et membre du Réseau d'actions contre l'antisémitisme et tous les racismes. Il cite le refus d'élus insoumis de qualifier le Hamas d'organisation "terroriste", au lendemain des massacres commis par le mouvement islamiste palestinien en Israël. En réponse, LFI a répété qu'elle ne minimisait pas la gravité de ces attaques, préférant le terme de "crimes de guerre", en référence au droit international.
AMHA, pour résumer :
Parce que ce n'est -évidement- pas pareil. Dire, comme Mélenchon, que l'antisémitisme est "résiduel" en France, il y a de quoi s'étouffer dans son vomi. Qualifier d’antisémite une critique envers un gouvernement génocidaire, c'est de la basse manipulation, et dans le meilleur des cas de la bêtise crasse. Mais en retour, qualifier de sioniste la politique de colonisation d'Israël, c'est jouer avec le feu. Il faut appeler un chat un chat : le sionisme, à l'origine, c'était la construction et la défense d'un État juif en Palestine. Mais c'est à double tranchant : on critique quoi ? Le colonialisme de l’État hébreu, qui ne respecte pas les décisions de l'ONU, ou bien le droit des juifs à avoir un État ? Le terrain est glissant.