C’est une histoire exemplaire, révélatrice de l’inertie des pouvoirs publics sur les questions sanitaires, du poids des lobbys et de l’isolement des scientifiques. Selon nos informations, dès l’automne 1997, une quarantaine de chercheurs français livraient une expertise du CNRS intitulée « Diesel et santé ». Pour la première fois, des scientifiques français donnaient clairement l’alerte sur la dangerosité de ce carburant, mettant en évidence le lien entre les fumées de ces moteurs et le risque de cancer.