L’authenticité du document officiel libyen révélé en 2012 par Mediapart et attestant d’un accord de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, à hauteur de 50 millions d’euros, n’est pas contestée par la justice française. C’est le sens de l'ordonnance de non-lieu rendue, le 30 mai, au bénéfice de Mediapart par les magistrats chargés d’instruire la plainte de l’ancien président pour faux et usage de faux.
C'est une impression, ou le reste de la presse a été plus que discret sur cette ordonnance ? J'ai juste trouvé deux liens, le premier vers Marianne, qui explique, ouvrez les pincettes :
Le journal en ligne se félicite donc, un peu trop vite d'ailleurs, que "les juges ferment la porte" à l'hypothèse d'un "faux intellectuel", c'est-à dire-d'un document authentique dans lequel on aurait glissé de fausses informations. "Cette piste purement théorique part d’une incertitude sur la date de la réunion mentionnée dans la note libyenne, Brice Hortefeux, alors ministre délégué aux collectivités locales, affirmant avoir été à Clermont-Ferrand le jour mentionné, soit le 6 octobre 2006. Or les juges ferment aussi cette porte, affirmant que 'ces incertitudes ne permettent pas de conclure formellement à l’impossibilité d’une telle réunion'", claironne Edwy Plenel.
Notez le vocabulaire employé.
et Le monde, plus neutre sur la forme :
Pour les juges, « indépendamment de son contenu », il n’a pas pu être démontré qu’il s’agit d’« un support fabriqué par montage » ou « altéré par des falsifications », indique une source proche de l’enquête. Selon l’ordonnance de non-lieu, cette note signée Moussa Koussa a toutes les caractéristiques « d’un document officiel libyen »
N'ayant pas accès à l'article de Mediapart, je ne sais pas si le ton de l'article est le même que celui du chapô, mais il est vrai que celui-ci est un peu trop triomphaliste, c'est dommage :