Fascinant. Ca m'a donné envie d'en savoir plus, et je suis tombé sur cet article :
https://lesdursacuire.wordpress.com/2011/11/22/le-roti-sans-pareil/
La préparation relève des plus hautes sphères de la chirurgie puisqu’il s’agit de désosser chaque animal sans l’entailler, ou alors il faudra recoudre, et les peaux étant très grasses l’exercice devient terrifiant. Il s’agit donc de contourner la cage thoracique avec une lame et afin de l’extraire par l’entrepatte de l’oiseau. Il y a dans cet exercice une certain plaisir qui allie d’une part l’admiration que l’on portera a l’anatomie des choses et à la magnifique architecture des corps et d’autre part une certaine jouissance psychopathologique et cathartique de leur destruction méthodique et sanglante. Il faut également enlever les os des pattes et des ailes
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La recette a quelque chose de satanique ou d’antéchristique, ou plus généralement de païen dans cet acte de ré-imbriquer les petits animaux dans les grands comme l’illustration d’un retour du corps au monde prénatal. C’est une expérience étrange et on n’en sort pas vraiment indemne.
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Et à propos du créateur de la recette :
La recette du rôti sans pareil a été exhumée de « l’almanach des gourmands » de 1807 de La Reynière (Grimod de) célèbre dandy de la gastronomie de la fin du XVIIIème, qui était passé maître dans l’art du banquet farfelu, un véritable esthète de la cuisine qui alla jusqu’à convier ses invités au banquet de son propre enterrement qu’il présida lui-même.